En été, lis ce qu’il te plaît !

Retrouvez les livres et les albums des auteurs et autrices invités cette année, ainsi que les coups de cœur de l’équipe du festival.

De quoi offrir ou s’offrir des livres et des idées pour la belle saison !

 

  • Mo Abbas, Dictionnaire des ogresses, illustrations de Lucile Gautier, Le Port a jauni, 2023.

« Un tour du monde, dans l’ordre alphabétique, des plus fameuses ogresses de la planète ? On fonce ! Et on embarque pour un voyage à la rencontre de ces créatures drôles, puissantes, douces et effrayantes. Des figures ancestrales et traditionnelles à la dame du supermarché d’à côté, voilà les ogresses enfin rassemblées dans un trombinoscope magnifiquement illustré et documenté ! » Nina, action culturelle

« Vous n’y comprenez pas grand chose à l’économie et à nos systèmes complexes de redistribution ? Par exemple, à quoi sert précisément la banque centrale européenne ? Vous ignorez ce qu’est le quantitative easing ou la courbe de l’éléphant ? Vous pensez qu’une répartition plus juste des richesses est possible ? Ce livre est pour vous ! Fidèle à la pensée de Piketty, cette brillante et accessible BD remonte le cours de l’histoire des inégalités sociales et propose des clés pour les réduire. Remarquable et indispensable. » Benoît, communication

  • Nine Antico, Madones et putains, Dupuis, 2023.
  • Loïc Artiaga, Rocky, la revanche rêvée des Blancs, Les Prairies ordinaires, 2021 (prix Augustin-Thierry).
  • Justine Augier, Croire. Sur les pouvoirs de la littérature, Actes Sud, 2023.

« L’art d’écrire de Justine Augier, c’est cette façon juste et sensible de raconter des histoires rudes et singulières, toujours à la bonne distance : avec empathie, lucidité, respect et bienveillance. Après avoir publié des récits essentiels sur les vies de Razan Zaitouneh, avocate syrienne disparue, et de Yassin al Haj Saleh, intellectuel en exil, elle revient sur son rapport aux mots, à la lecture, à sa mère récemment disparue, à l’engagement… On s’y retrouve quelque part, forcément. » Nina, action culturelle

« C’est un livre complètement fou d’un auteur qui va jusqu’au bout, une enquête monstre portée par une bonne part de documentation et autant d’imagination dans laquelle l’été vous laisse tout le temps de plonger. » Maïté, action culturelle
« Qu’est ce qui a bien pu pousser Marcelle Pichon à se laisser mourir de faim ? Et surtout qu’est ce qui a bien pu la pousser à écrire le journal de son agonie ? Un fait divers, une émission de radio, il n’en fallait pas plus à Grégoire Bouillier – non, pardon au détective Bmore ! – pour se lancer dans une enquête comme lui seul en a le secret. 1000 pages de méandres généalogiques, de rebondissements, de digressions, de suppositions, de découvertes. 1000 pages qui en paraissent 100 tant on prend plaisir à tirer chaque fils de l’histoire. » Maëlle, production

  • Frédéric Boyer, La Langue fait battre mon cœur, Joca Seria, 2022.
  • Barbara Carlotti, L’Art et la manière, Seuil, 2023.
  • Didier Castino, Boxer comme Gratien, Les Avrils, 2023.
  • Italo Calvino, Si par une nuit d’hiver un voyageur, traduit de l’italien par Martin Rueff, coll. «Folio», Gallimard, 2015.
  • Italo Calvino, Nos ancêtres, traduit de l’italien par Martin Rueff, coll. «Du monde entier», Gallimard, 2018.
  • Italo Calvino, Les Villes invisibles, traduit de l’italien par Martin Rueff, coll. «Du monde entier», Gallimard, 2019.

« J’ai adoré redécouvrir ce livre à l’occasion d’un projet avec les élèves du lycée du Rempart et Gala Vanson. C’est un livre sans fin, un puits sans fond, une source intarissable d’imaginaire et d’inspiration ! Une idée géniale, une écriture ciselée, avec ce qu’il faut de mystère et de rêverie : voyage intérieur garanti. Et si vous êtes à Marseille, allez voir l’adaptation dessinée des jeunes à la Consigne à Images, sur le Vieux-Port jusqu’à fin juillet : une belle évasion à la croisée de deux univers foisonnants. » Nina, action culturelle

« On traverse la vie de Paul, le héros du livre, comme on traverse le XXe siècle et l’histoire de la musique. Ses amours, le rock, sa famille, le punk, ses enfants, le jazz, Eva, David  Bowie, Chiara, Elvis Presley, Léo, Joy Division… On retrouve le rythme effréné des textes de Pierre Ducrozet, leur qualité poétique. On traverse l’histoire à 100 à l’heure, il faut lâcher prise, comme les personnages du livre apprennent à le faire. Personnellement plus sensible aux mots qu’aux sons, je me suis laissée emporter par les parallèles entre les vies et la musique, les liens forts que l’on entretient avec certaines chansons ou certains artistes. » Maëlle, production

  • Marion Fayolle, Fond perdu, entretien avec Tony Côme, Magnani, 2023.
  • Thomas Fersen, Dieu sur Terre, L’Iconoclaste, 2023.
  • Éric Fottorino, La pêche du jour, Philippe Rey, 2022.
  • Hélène Frappat, Trois femmes disparaissent, Actes Sud, 2023 (sélection Grand Prix de l’Héroïne Madame Figaro, sélection Prix du Livre du Réel).
  • Sabyl Ghoussoub, Beyrouth-sur-Seine, Stock, 2022 (prix Goncourt des lycéens 2022).
  • Brigitte Giraud, Vivre vite, Flammarion, 2022 (prix Goncourt 2022).

« J’ai hésité longtemps à ouvrir ce livre, l’histoire était trop intime, trop réelle. Et puis un jour, je feuillette la première page… et il devient impossible à reposer. Le texte a beau user des « et si », la fin est inéluctable. Et pourtant c’est aussi une magnifique déclaration d’amour. À un homme, à une époque, à une tranche de sa vie. Dans ce récit qui pourrait étouffer, il y a l’espace de l’humour, de l’anecdotique, de l’affirmation, de l’égoïsme, du charme, l’espace de l’intime qui devient universel. » Maëlle, production
↳ ♥ « Poser un cadre, s’imposer une règle d’écriture afin d’explorer le champ des possibles pour répondre à l’impossible : la mort d’un être aimé. On remonte le fil avec la narratrice, à toute allure, de manière factuelle, journalistique. C’est pourtant empreint d’émotion, c’est sincère, c’est nostalgique, c’est doux et on aime cheminer à ses côtés. » Sarah, administration

  • Liliane Giraudon, Polyphonie Penthésilée, P.O.L, 2021.
  • Yannick Haenel, Le Trésorier-payeur, Gallimard, 2022.
  • Anna Hope, Le Rocher blanc, traduit de l’anglais (Angleterre) par Élodie Leplat, Le Bruit du monde, 2022.
  • Salomé Kiner, Grande Couronne, Christian Bourgois Éditeur, 2021.

« La narratrice a 14 ans, vit dans une banlieue pavillonnaire, et chaque jour pourrait prêter à râler contre cette vie qui ne lui épargne rien. Une tristesse et un malaise qui creusent le ventre alors que sur le papier on n’est pas plus malheureuse qu’une autre, finalement : tous les adolescents sont mal dans leur peau, tous les parents sont un peu ringards, aucun ne veut acheter les baskets à la mode… Elle fantasme sur une vie meilleure, s’imagine hôtesse de l’air. Mais quand son père quitte le foyer, sa mère s’effondre et c’est elle qui prend les rênes de la vie familiale. Elle intègre alors le réseau Magritte, un réseau de prostitution qui s’est doucement répandu au lycée et alentour, façon d’acheter à la fois la pizza du dimanche soir et le jogging que l’on se doit de posséder. D’apprentissage en déceptions et tâtonnements, confrontée à la réalité, elle passe insensiblement de l’enfance à la maturité. » Maëlle, production

  • Lola Lafon, Quand tu écouteras cette chanson, Stock, 2022 (prix Décembre 2022, prix littéraire des Inrockuptibles 2022, Grand prix des lectrices de Elle 2023).

« Entre essai, enquête, autobiographie et roman, avec intelligence et sensibilité, Lola Lafon donne à voir autrement Anne Frank, son journal et ses adaptations. Un travail précieux que l’autrice offre à la mémoire de la Shoah. » Maïté, action culturelle
↳ ♥ «  Certes on redécouvre l’histoire d’Anne Frank, la jeune femme, l’écrivaine, grâce à ce livre. Et c’est précieux, nécessaire. Mais on pénètre également l’intimité de l’autrice qui s’adonne à l’exercice de « Ma nuit au musée », dans un musée pas comme les autres, à la fois vide et habité. Elle partage envies, craintes, doutes, renoncements, réussites en tournant, encore et encore, le temps d’une nuit, autour de son sujet pour mieux le saisir au plus profond d’elle-même et l’appréhender au coeur de ses propres souvenirs. » Sarah, administration

« Le Colonel ne dort pas est un grand livre. Dur, poisseux. Une guerre oubliée, un tortionnaire insomniaque, un général fantoche, la pluie qui ne s’arrête jamais. Sous la plume d’Emilienne Malfatto, la barbarie est une routine accomplie par des hommes qui n’y croient même pas, dans une atmosphère d’ennui tropical. L’écriture est superbe. » Abel Quentin, président du jury du prix littéraire du Barreau de Marseille 2023

« Une liste de choses à faire ou à ne pas faire, à lire dans tous les sens, partout, parfois, à relire ou à prêter. Un exercice poétique délicieux qui peut aussi donner envie d’écrire à son tour ou de lire à voix haute. » Maïté, action culturelle

« L’affaire Brancusi contre États-Unis, ce n’est pas qu’un procès, c’est aussi une fabuleuse galerie de portraits du monde des arts et des lettres des années 20. Vous retrouverez la figure de Rodin, à la fois le maitre de Brancusi, mais celui dont il a besoin de s’affranchir. Vous croiserez Henri-Pierre Roché, l’auteur de Jules et Jim, mais aussi marchant d’art et collectionneur, intermédiaire de Brancusi. Les croquis d’audience de Marcel Duchamp, c’est certes une invention d’Arnaud Nebbache, mais c’est bien Duchamp qui a accompagné les œuvres de Brancusi pour être présentées à New York à la galerie Brummer en 1927. Fernand Leger est là au fil des pages, une présence chaleureuse, le poteau de Brancusi, celui avec qui il est facile de disserter sans fin sur les rapports de l’art et de l’industrie. Il y en a d’autres encore, Thonet (celui des chaises), Prouvé (celui de l’acier), Calder (celui des mobiles) ou Man Ray (celui des images). Et bien sûr il y a Marthe Lebhertz, celle que Brancusi appelle Tonton, elle qui l’appelle Tantan. » Vincent, président de l’association

« Quoi, vous ne connaissez pas encore Pépère, la colonne vertébrale du dernier Malaussène ? Terminus, je descends tout le monde, c’est lui ! Il est arrivé dans la vie très tranquillement, puis dans le bouquin avec fracas. Le bonhomme reste dans la caboche, jamais bien loin, il vous sort une lame à chaque faux pas, vous tire une larme sans crier gare. S’il vous enchante une page, vous déchantez la page suivante. Il vous faire peur comme les ogres de l’enfance, vous fait poiler à rebrousse-poil. C’est Pépère, quoi ! Vive lui ! » Vincent, président de l’association

  • Fernando Pessoa, Le Livre de l’intranquillité, traduit du portugais par Françoise Laye, Christian Bourgois, 1988.
  • Virginie Poitrasson, Tantôt, tantôt, tantôt, Seuil, 2023.
  • Guillaume Poix, Star, Verticales, 2023.

« Dès les premières pages, on a l’impression agaçante et géniale de se faire mener en bateau par le narrateur dont on ne saura jamais si l’histoire qu’il raconte est vraie, tant elle est loufoque et vraisemblable, absurde et crédible à la fois. On y croise de véritables stars et les ambitions foutues de celles et ceux qui gravitent autour, dans l’impitoyable milieu du cinéma. On s’attache à un anti-héros, à sa solitude, sa folie et son génie. On hésite, toujours, entre l’hilarité et le malaise… et on se régale. » Nina, action culturelle
↳ ♥ « Guillaume Poix construit son récit autour d’une figure singulière : celle d’un seul et même figurant qui est apparu dans une centaine de films dont certains monuments du 7e art. Un figurant qualifié par tous de « parfait » tant son geste et son attitude sont justes. Ariel A. Winthrop, c’est son nom, passe finalement derrière la caméra afin de réaliser son propre film. Le héros de notre livre, un acteur raté qui multiplie les castings et les rôles de second plan, découvre l’existence de cette histoire à la faveur d’une complicité de tournage avec Nicole Garcia. Obsédé par la disparition mystérieuse du film et du figurant, il met sa carrière entre parenthèses pour les retrouver… » Émilie, action culturelle

↳ ♥ « Un road movie plein de tendresse et d’humour, profond et léger à la fois. On embarque aux côtés de ces héros atypiques et attachants qui nous entraînent dans leur réalité et nous poussent en creux à nous interroger sur nos normes. » Sarah, administration
« Des personnages et un animal aussi saugrenus que sympathiques pour un road trip cocasse aux confins de la baie de Somme. Avec des dialogues savoureux, l’autrice traite d’un sujet délicat, celui des personnes suivies en soins psychiatriques pour qui la liberté est comptée et l’autonomie limitée. Avec ce premier roman, Laurence Potte-Bonneville parvient avec tact à faire tomber les barrières. » Benoît, communication

  • Christophe Pradeau, Les vingt-quatre Portes du jour et de la nuit, Verdier, 2017.
  • Abel Quentin, Le Voyant d’Étampes, Les Éditions de L’Observatoire, 2021 (prix de Flore 2021, prix littéraire du Barreau de Marseille 2022).
  • Lucie Rico, GPS, P.O.L, 2022.

« Une amitié qui mène aux confins des technologies de géolocalisation et de la réalité qu’elles donnent à voir, aménagent, retravaillent, dissimulent. Vie rêvée, vie projetée, vie subie… Ce roman qui, peu à peu, floute les contours du réel se lit en un souffle parce qu’il s’agit bien de cela : comment rester vivant ? » Sarah, administration

« Une famille CSP et pas mal de +, s’embarque d’elle-même dans une vie fantôme et paranoïaque. Et tout de suite à la lecture, cette interrogation : qu’est-ce qui est vrai, qu’est-ce qui appartient aux délires d’un des membres de la famille ? Ou peut-être de tous les membres de la famille… Une lecture où l’on peut basculer très vite de la gêne au rire, et inversement, devant cette famille drôle à ses dépens, avec ses travers détestables que l’on partage sûrement un peu, trop parfois… » Maëlle, production

« Entre essai et rêverie, Alice Zeniter nous offre son regard de lectrice et d’autrice, de femme aussi, sur la façon dont la littérature véhicule des codes. Toute une moitié du monde, c’est celle des seconds rôles en littérature : a-t-on voulu être Cosette ou plutôt Jean Valjean ? Constance Bonnacieux ou D’Artagnan ? Avec Alice Zeniter, on se promène dans la liberté du lecteur, dans la liberté de l’écrivain, dans la difficulté, qu’on soit l’un, l’autre ou les deux, à sortir du chemin établi. Un texte vif et plein d’humour dans lequel on s’interroge avec l’autrice sur les personnages, leur importance, notre façon – ou non – de s’attacher à eux, et les schémas dans lesquels ils sont parfois coincés. » Maëlle, production


 

Et pour les plus jeunes…

« Le petit chaperon rouge livre une galette à sa grand-mère blablabla… Raphaële Frier revisite l’histoire que tout le monde connaît dans une version féministe, où le chaperon n’est pas si petit, mais au contraire libre, dégourdie et sait faire bon usage de la colère. » Maïté, action culturelle
↳ ♥ « Vous en avez marre de raconter pour la millième fois l’histoire du Petit chaperon rouge à vos enfants ? Ras le bol de cette petite fille un peu nunuche (comment ne pas voir que c’est le loup dans le lit de la grand-mère ?) : voici une version qui décape ! Raphaële Frier s’amuse follement à secouer le conte traditionnel. Ici, l’enfant affirme son courage, renverse l’ordre établi et dit NON avec colère !

Formidablement propice à la discussion avec des enfants, La petite rouge courroux aborde avec malice l’égalité des genres et offre une relecture critique de notre littérature dite classique. » Émilie, action culturelle

  • Juliette Iturralde (illustrations) et Antoine Geniaut (textes), Ou bien ?, L’initiale, 2022.
  • Magali Le Huche (illustrations) et Julien Baer (textes), Modeste, éditions des Eléphants, 2023.
  • Marion Puech (illustrations) et Paul Beaupère (texte), Le chat de la sorcière Millerats, Fleurus, 2022.
  • Gala Vanson, Catcheur d’amour, Seuil Jeunesse, 2021.

 


 

Sans oublier la playlist des beaux jours !

« Une voix suave et délicate dans laquelle on se love. Des arrangements électro au cordeau. Un univers singulier dont on ne se lasse pas. » Benoît, communication

 

Bonnes lectures et belles écoutes !

Abonnez-vous à notre newsletter !

  • Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.