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Inside

Conférence-spectacle Bruno Latour.
Mise en scène de Frédérique Aït-Touati.

Nous avons longtemps cru que nous marchions sur un globe, sur le Globe. Mais depuis quelques années, les géochimistes nous donnent à voir une toute autre planète. Ils se penchent sur la « zone critique », cette mince pellicule superficielle de la Terre où l’eau, le sol, le sous-sol et le monde du vivant interagissent. Si cette zone est critique, c’est que s’y concentrent la vie, les activités humaines, et leurs ressources. Peut-on modifier notre manière de voir la Terre ? Non plus de loin, bille bleue perdue dans le cosmos, mais en coupe. Notre façon de marcher sur Terre ? Non plus sur mais avec. C’est une affaire de perception, de sensation et de modélisation. Rien de tel que la scène pour tenter une expérience de pensée : se tenir non pas sur le Globe, mais dans cette « zone critique » dont parlent les scientifiques. Pour tenter de comprendre ce que signifie « vivre dedans », il s’agira de faire une série de tests en combinant les outils de la modélisation et de la simulation – et en associant deux manières de se rendre sensibles : par la science et par la scène.

Inside est né des travaux du philosophe Bruno Latour sur l’anthropocène et la zone critique, et des recherches visuelles et scéniques de la metteure en scène Frédérique Aït-Touati. Avec cette singulière conférence-spectacle, accessible à tous, ils s’attachent à suivre une pensée en train de s’élaborer, faisant du plateau un lieu de modélisation et d’expérimentation sur la perception. Une soirée exceptionnelle sur la scène de La Criée avec l’un des chercheurs les plus passionnants au monde.


En partenariat avec Opera Mundi.

Contretemps

Avec Bruno Allary (guitares, voix, composition), Patrick Boucheron (textes, voix), et Isabelle Courroy (flûtes kaval, composition).

« Écoutez, ça vient de loin… Regardez, ça va vers nous ! »

C’est ainsi que le spectacle de la compagnie Rassegna lance sa machine à remonter les sons, à entendre les voix, à explorer de nouveaux territoires… Articulé autour de quatre tableaux musicaux et parlés, Contretemps convoque, autour de textes originaux et de compositions inédites, des oeuvres musicales nées dans la Méditerranée des XIIIe et XIVe siècles, mais aussi la culture visuelle de l’époque, pour mieux y projeter des mots et sonorités d’aujourd’hui.

Cet objet scénique inédit est né de l’invitation lancée par Bruno Allary (guitariste), à Patrick Boucheron (historien, professeur au Collège de France) et à Isabelle Courroy (flûtiste) : ensemble, ils créent une proposition à la croisée des formes et des temps – qui mêle à la parole de l’intellectuel le flux sonore des guitares baroque et électrique, des flûtes pastorales et des dispositifs numériques.

Le programme se construit sur les anachronismes d’une histoire aux temps parfois discordants : en y traquant phénomènes d’échos et résonances, en exploitant ces moments où passé et présent font la culbute, le trio explore aussi ce que l’histoire peut avoir d’intempestif [adj. « Qui se produit à contretemps »]. Conversation passionnée entre le verbe, la musique et l’espace, Contretemps nous emporte au coeur de la geste artistique intemporelle, celle qui au fil du temps, des siècles et des saisons, nous relie, nous rassemble, nous aide à percevoir les complexités d’un monde en perpétuelle accélération… « Le temps nous vient, on va le laisser passer. Nous aurons alors tout le temps devant nous… ».

Le festival Oh les beaux jours ! est heureux d’accueillir cette création qui réunit deux musiciens exceptionnels d’une compagnie marseillaise et un historien brillant, devenu incontournable à l’échelle internationale dans le champ des sciences humaines, qui n’aime rien tant que de se frotter à d’autres disciplines en déplaçant les points de vue et en renouvelant les approches.


Mise en scène, scénographie, création lumière : Laurent Gachet
Assistanat mise en scène et chorégraphie : Jessica Fouché
En collaboration avec les danseuses : Zoé Bleher, Dominique Brunet, Océane Delbrel, Louise Hakim et Magali Lesueur
Design sonore, régie son : Frédéric Braye
Régie générale, régie lumière : Michaël Hache
Création costumes : Magali Perrin-Toinin
Production : MCE Productions


À lire :

  • Histoire mondiale de la France, sous la direction de Patrick Boucheron, Seuil, 2017.

À écouter :

  • « Il sole non si muove », Compagnie Rassegna, Buda Musique, 2017.

Contretemps est une création de la Compagnie Rassegna, produite par MCE Productions, en coproduction avec le festival Oh les beaux jours !, La Criée, le Pôle des musiques du monde de la Cité de la musique de Marseille, Villes des musiques du monde, la Ville de Limours, la Maison des jeunes et de la culture de Limeurs dans le cadre du projet Terres de Mixes et avec le soutien de la Ville de Marseille, du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, de la DRAC PACA, de la SPEDIDAM et de l’ADAMI.


À écouter et voir sur France Culture, partenaire du festival Oh les beaux jours ! :

L’amour 24 fois par seconde

L’amour au cinéma vu par des auteurs contemporains sur un plateau de théâtre

Avec François Beaune, Arnaud Cathrine, Pierre Ducrozet, Guillaume Guéraud, Gérard Lefort, Olivia Rosenthal, Joy Sorman.
Mise en scène d’Alexandra Tobelaim.
Musique de Gildas Etevenard.

Après le succès, l’an dernier, de la soirée d’ouverture du festival – déjà mythique ! – qui avait exploré les liens entre littérature et football, Oh les beaux jours ! démarre à nouveau au Merlan, avec une création inédite et pleine de surprises : ce soir, sept écrivains (re)font l’amour au cinéma !

François Beaune, Arnaud Cathrine, Pierre Ducrozet, Guillaume Guéraud, Gérard Lefort, Olivia Rosenthal, Joy Sorman. Oh les beaux jours ! a demandé à ces écrivains de choisir, chacun, une scène d’amour extraite d’un film qui les a marqués au sein de la grande histoire du cinéma. Sur la scène du Merlan, ils rejouent les dialogues à leur manière, ou commentent face à l’écran ces moments d’amour cinématographique tour à tour tendres, romantiques, passionnels, voire extrêmes… Des scènes issues de grands classiques hollywoodiens, mais aussi des choix pour le moins surprenants avec une sélection de films mineurs ou méconnus qui s’avèrent de véritables petits chefs-d’œuvre pour nos écrivains cinéphiles, !

Amours passionnelles ou impossibles, amour caché, éternel, platonique, contrarié, fantasmé… tout est permis dans cette création d’Oh les beaux jours ! Car pour paraphraser Jean-Luc Godard, au cinéma l’amour c’est comme la vérité, c’est 24 fois par seconde !


Pratique !
Navette gratuite pour un retour en centre-ville et vers les métros. Départ devant le théâtre à 22h30.
Arrêts : Métro Saint-Just, Cinq avenues, Canebière/Bourse, Préfecture, Castellane.


En coproduction avec le Merlan.

1+9+8+4, le concert dessiné

Avec Alfred, Mathilde DomecqRichard Guérineau, Benoit Guillaume, Laureline Mattiussi, Rémi Foucard (claviers, chant), Jérôme Sedrati (batterie, chant) et Yan Wagner (chant, claviers).

L’an dernier, Alfred et ses complices de la BD, accompagnés par le saxophoniste Raphaël Imbert, avaient enflammé La Criée en revisitant le Banjo de Claude McKay. Cette année, c’est au tour d’un autre roman culte, 1984, de servir de trame à la création d’un nouveau « concert dessiné », cette performance collective qu’Alfred pratique en maître : sur scène, cinq dessinateurs mêlent leurs univers et leurs crayons pour faire vivre en images le roman de George Orwell.
Afin d’en souligner la dramaturgie futuriste, le musicien-compositeur Yan Wagner – connu pour ses albums d’électro-pop et son duo avec Étienne Daho – déploie sa palette de sons hypnotiques et interprète en direct avec ses musiciens la bande son de la soirée.
Une autre manière, inventive et décalée, de (re)découvrir le chef d’œuvre d’Orwell !


Retrouvez les auteurs BD en dédicace après le concert dessiné !


À voir, la vidéo du concert dessiné :

Jouer juste

D’après le roman de François Bégaudeau, Jouer juste
Avec Thomas Visonneau

Finale de la coupe d’Europe de football. Dans les vestiaires, l’entraîneur livre d’ultimes conseils à ses joueurs avant les prolongations. Oui mais voilà. Entre deux prescriptions de stratégie sportive, le coach digresse sur une autre passion qui est la sienne : elle se nomme Julie, et la tactique qu’il applique à leur relation n’a rien à envier à la discipline qu’il tente d’inculquer à ses joueurs…
Adaptation du premier roman de François Bégaudeau, Jouer juste nous place sur le terrain d’un combat intérieur, celui d’un homme aux prises avec les mécaniques de la passion. Dans cette mise en abyme tortueuse, musclée, viscérale, la parole se construit comme un match de foot, avec ses ralentis, ses accélérations, sa tension, ses répétitions… Car en football comme en amour, il faut savoir « jouer juste ».


À lire :

  • François Bégaudeau, Jouer juste, Verticales, 2003

Une proposition du Merlan


Avec le Forfait soirée, assistez au “Match des Matchs” le même soir à 21h au Merlan à un tarif préférentiel. Réservation au 09 72 57 41 09 du lundi au vendredi de 12h à 18h.