cccccc

Archives

Les beaux jours d’Emmanuelle Bayamack-Tam

Emmanuelle Bayamack-Tam et son invité, Frédéric Boyer
Grand entretien animé par Chloë Cambreling

À l’occasion d’une grande journée dominicale qui célèbre à La Criée les 40 ans des éditions P.O.L, Oh les beaux jours ! a convié l’un des grands noms de ce catalogue, Emmanuelle Bayamack-Tam, qui publie aussi des romans noirs sous le nom de Rebecca Lighieri, et dont l’œuvre, dense et d’une folle liberté, échappe à toute tentative de classification.
Récemment couronnée par le prix Médicis pour La Treizième Heure, l’écrivaine reviendra sur les thèmes récurrents de ses romans : la métamorphose, qui parcourt son œuvre, mais aussi le rapport au corps – notamment lorsqu’il se transforme à l’adolescence –, la famille et le nécessaire requestionnement du rôle qu’on lui alloue dans nos sociétés, la religion et l’appartenance à une communauté, la question du genre et des identités multiples…

L’entretien explorera également le style Bayamack-Tam, sa capacité à mêler les voix en explorant les genres littéraires (poésie, récit, chanson…) jusqu’à les renouveler, son art singulier et assumé de laisser infuser dans ses romans toutes les lectures qui l’ont « enfantée » en littérature. La conversation portera également sur une pièce de théâtre en cours d’écriture, dont nous sommes allés filmer les répétitions, et sur son goût pour le cinéma, en particulier pour les films de Pedro Almodóvar. Il sera aussi question du roman graphique qu’elle a écrit avec Jean-Marc Pontier, et bien sûr de Marseille, ville de ses origines présente dans nombre de ses romans, avec une interview exclusive d’une patronne de bar bien connue des Marseillais…

À ses côtés, pour évoquer la richesse de son travail et sa double identité littéraire, son éditeur, Frédéric Boyer, apportera un éclairage sur cette œuvre sans pareille.


À lire (bibliographie sélective) :

  • Emmanuelle Bayamack-Tam, La Treizième Heure, P.O.L., 2022 (prix Médicis 2022).
  • Emmanuelle Bayamack-Tam, Arcadie, P.O.L, 2018 (prix du Livre Inter 2019).
  • Emmanuelle Bayamack-Tam, Je viens, P.O.L, 2015.
  • Emmanuelle Bayamack-Tam, Si tout n’a pas péri avec mon innocence, P.O.L, 2013 (Prix Alexandre-Vialatte).
  • Emmanuelle Bayamack-Tam, Une fille du feu, P.O.L, 2008.
  • Rebecca Lighieri, Il est des hommes qui se perdront toujours, P.O.L, 2020.
  • Rebecca Lighieri, Les Garçons de l’été, P.O.L, 2017.
  • Rebecca Lighieri, Husbands, P.O.L, 2013.
  • Rebecca Lihieri et Jean-Marc Pontier, Que dire ?, Les Enfants Rouges, 2019.

Les beaux jours de Yannick Haenel

Yannick Haenel et son invitée, Linda Tuloup
Lecture par Emmanuel Noblet
Grand entretien animé par Olivia Gesbert

Depuis plus de deux décennies, Yannick Haenel éclaire le paysage littéraire français de ses romans singuliers, où se concentrent les désirs multiples et où nous côtoyons, souvent avec jubilation, l’univers de personnages en quête d’absolu.
Au cours de ce grand entretien, un format qui lui sied particulièrement, l’écrivain reviendra sur ses passions. La peinture d’abord (il a écrit sur Le Caravage un essai inoubliable), mais aussi le théâtre (son Jan Karski a été adapté sur scène par Arthur Nauzyciel), la photographie (Linda Tuloup sera à ses côtés), l’histoire… On parlera aussi de littérature, de celle qui l’aide à vivre depuis toujours, d’écriture et de ce qu’en disait Marguerite Duras dont l’œuvre l’intéresse de plus en plus, et de cinéma, vaste territoire fictionnel dont il s’est emparé dans Tiens ferme ta couronne, où son narrateur se met en tête d’adapter pour l’écran la vie de Hermann Melville, croisant tout à la fois Isabelle Huppert et Michaël Cimino…

Écrivain engagé, il a couvert pour Charlie Hebdo le procès des attentats de janvier 2015, en a fait un album avec les dessins de François Boucq, et continue de tenir des chroniques dans l’hebdomadaire. Son dernier roman, Le Trésorier-payeur, nous entraîne à Béthune dans une succursale de la Banque de France, sur les traces d’un certain Georges Bataille, philosophe de formation et désormais banquier de son état, à la fois sage et complètement fou, qui revisite la notion de dépense et veut effacer la dette des plus démunis. Mais comment être anarchiste et travailler dans une banque ? Seuls l’amour et ses pulsions, le débordement et le transport des sens peuvent encore échapper à l’économie capitaliste et productiviste…

Une heure et demie en compagnie d’un écrivain passionnant, érudit et curieux de tout, pour voyager dans son œuvre et découvrir les mondes invisibles qui la façonnent.


À lire (bibliographie sélective)

  • Le Trésorier-payeur, Gallimard, 2022.
  • Yannick Haenel, avec des illustrations de François Boucq, Janvier 2015. Le Procès, Les Échappés, 2021.
  • Tiens ferme ta couronne, Gallimard, 2017 (prix Médicis 2017).
  • Les Renards pâles, Gallimard, 2013.
  • Jan Karski, Gallimard, 2009 (prix du roman Fnac 2009 et prix Interallié 2009)
  • Cercle, Gallimard, 2007 (prix Décembre 2007 et prix Roger-Nimier 2008).
  • Linda Tuloup, avec un texte de Yannick Haenel, Vénus. Où nous mènent les étreintes, Bergger, 2019.

Les beaux jours de Brigitte Giraud

Brigitte Giraud et ses invités, Didier Castino et Nine Antico
G
rand entretien animé par Olivia Gesbert

Oh les beaux jours ! est heureux d’accueillir à Marseille la lauréate du prix Goncourt 2022, Brigitte Giraud. Si cette récompense suprême l’a particulièrement mise en lumière ces derniers mois, elle est l’autrice depuis 1997 d’une œuvre conséquente – romans, récits, recueil de nouvelles – que ce rendez-vous privilégié avec elle nous propose de découvrir.

Au cours de ce grand entretien, il sera aussi question de sa passion pour la musique, particulièrement pour Rachid Taha, qui lui rappelle son adolescence dans la banlieue de Lyon, où ils ont grandi tous les deux ; du chanteur et écrivain Dominique A, complice de longue date, dont elle a édité un texte et que nous sommes allés interviewer pour l’occasion ; de son lien à l’Algérie, son pays natal (elle est née à Sidi Bel Abbès en 1960), et de la manière dont les relations complexes entre l’Algérie et la France continuent de jouer un rôle dans nos sociétés.
L’écrivaine évoquera également l’adolescence et la difficulté à trouver sa place dans un monde fragilisé et, bien sûr, le deuil, thème qui parcourt son dernier roman, Vivre vite. Plus de vingt ans après ce drame intime, elle y fait le récit, à partir d’une succession d’hypothèses qui interrogent intelligemment la notion de destin et de choix, des événements qui ont précédé la mort en 1999 de son mari, Claude, dans un accident de moto alors qu’il allait chercher leur fils à l’école.

Sur le plateau de La Criée, Brigitte Giraud a souhaité s’entretenir avec deux auteurs dont elle apprécie le travail et les engagements, tous deux marseillais : l’écrivain Didier Castino, par ailleurs professeur à Marseille, et l’autrice, dessinatrice et réalisatrice Nine Antico.
Une rencontre passionnante avec une écrivaine dont la langue au tempo musical sonde avec émotion les fractures du temps et celles des âmes, car, dit-elle, «l’intime, la décence, c’est ce qui relie au collectif».


À lire (bibliographie sélective)

  • Vivre vite, Flammarion, 2022 (prix Goncourt).
  • Nous serons des héros, Stock, 2015.
  • Avoir un corps, Stock, 2013.
  • Une année étrangère, Stock, 2009 (prix du jury Jean Giono).
  • L’amour est très surestimé, Stock, 2007 (prix Goncourt de la nouvelle).

Une archive

Mathieu Lindon
Entretien animé par Joseph Ghosn

« Je suis une archive à moi tout seul » : c’est par ces mots que Mathieu Lindon clôt le premier chapitre de Une archive, le livre qu’il consacre à son père Jérôme, éditeur légendaire des Éditions de Minuit, disparu en 2001. De fait, ce livre a peu de choses à voir avec une biographie. C’est plutôt l’histoire jumelée d’une famille et d’une maison d’édition, où les liens de filiation se superposent, d’un père à ses enfants, d’un éditeur à ses auteurs. On y croise Samuel Beckett, le grand ami, et toutes les figures du Nouveau Roman que les Éditions de Minuit ont accompagnées : Alain Robbe-Grillet, Claude Simon, Robert Pinget, Marguerite Duras.

C’est aussi l’histoire d’un père imposant et d’un éditeur engagé – en témoignent procès, incendie de bureau et plasticage de son appartement – qui pense sa maison d’édition comme une œuvre d’art, au risque d’oublier les siens. C’est enfin l’histoire d’un fils, d’abord écrivain sous pseudonyme chez Minuit, qui file chez P.O.L pour s’affranchir du père, se faire un nom en retrouvant le sien et intégrer une nouvelle famille pour mieux se réconcilier avec la sienne.


À lire

  • Mathieu Lindon, Une archive, P.O.L, 2023.

Une vie souterraine

Isabelle Daunais et Christophe Pradeau
Rencontre animée par Élodie Karaki

Oh les beaux jours ! a convié Isabelle Daunais, professeure de littérature à l’université McGill de Montréal, à dialoguer avec l’écrivain français Christophe Pradeau pour un de ces échanges stimulants que le festival affectionne. Auteur discret d’une œuvre magnifique et intemporelle, Christophe Pradeau a publié depuis 2005 trois romans aux éditions Verdier, qui sont autant de joyaux littéraires.

En compagnie d’Isabelle Daunais, il reviendra sur les grands thèmes qui jalonnent son œuvre, où l’histoire se mêle souvent à la géographie : cette « vie souterraine », à la fois vie réelle et ensemble de vies possibles, comme une méthode pour percevoir et décoder le monde ; sa passion pour les traces, l’archive et les souvenirs enfouis ; l’importance pour ses personnages de faire un récit, de réfléchir au pouvoir d’enchantement de la parole et de la belle langue.

Une rencontre riche, menée comme une véritable masterclasse de littérature contemporaine pour découvrir avec exigence l’œuvre d’un écrivain rare.


À lire :

  • Isabelle Daunais, La Vie au long cours. Essais sur le temps du roman, Boréal, 2021.
  • Christophe Pradeau, Les vingt-quatre Portes du jour et de la nuit, Verdier, 2017.

S’émerveiller !

Avec Belinda Cannone, présidente du jury, et les étudiants lauréats
Remise du prix animée par Nicolas Lafitte, en présence d’Éric Berton, président d’Aix-Marseille Université

Né en 2020 sous l’impulsion de Robert Fouchet, qui nous a quittés l’an dernier et dont le nom est désormais associé à ce concours, le Prix Écriture et création est décerné conjointement par Aix-Marseille Université (AMU) et Oh les beaux jours !. Il s’adresse uniquement aux étudiants d’AMU, issus de toutes les disciplines. Nouvelle, court récit, poème, journal, bande dessinée ; fiction ou non-fiction, essai littéraire ou autobiographie… tous les genres et les formes sont permis, à condition que les auteurs respectent la thématique choisie cette année, S’émerveiller, elle-même inspirée du titre d’un roman de l’écrivaine et essayiste Belinda Cannone. Un sujet qui invite à l’optimisme et stimule les imaginations, offrant la possibilité à une communauté étudiante parfois fragilisée de s’exprimer. Les productions littéraires sont sélectionnées par un jury que préside Belinda Cannone, composé de membres du personnel et d’étudiants d’Aix-Marseille Université et de membres de l’équipe du festival Oh les beaux jours !.

Pour rendre cette remise des prix plus vivante encore, les lauréats et les lauréates entendent en direct les commentaires de la présidente du jury, Belinda Cannone, sur la qualité de leur production, tandis que le texte qui reçoit le premier prix est lu sur scène par une comédienne, étudiante en théâtre.

Une rencontre ouverte au public pour découvrir les talents littéraires de demain !

 

En partenariat avec Aix-Marseille Université.


À lire

  • Belinda Cannone, S’émerveiller, Stock, 2017.
  • Et j’ai su que ce trésor était pour nous, AMU/Oh les beaux jours !, 2022.

Prix littéraire du Barreau de Marseille

Emilienne Malfatto (lauréate 2023) et Abel Quentin (lauréat 2022)
Remise du prix et rencontre animées par Nicolas Lafitte

Depuis 2020, Oh les beaux jours ! accompagne le Barreau de Marseille pour décerner un prix littéraire qui s’étend aux livres dont les sujets sont en lien avec les préoccupations éthiques et professionnelles des avocats.

Féminicide observé depuis le point de vue des enfants, vertigineuse enquête littéraire d’après une histoire vraie où une ancienne mannequin s’est laissée mourir de faim, roman autobiographique qui plonge au cœur de l’injustice dans les prisons tunisiennes, enfance détruite par la violence intrafamiliale d’un homme, récit d’amour filial qui interroge à la fois l’exil, l’intégration et la notion d’identité, roman sur la guerre et sur ce qu’elle fait faire aux hommes : les six livres sélectionnés cette année reflètent la richesse et la qualité de la production littéraire actuelle.


Sélection 2023

  • Ceci n’est pas un fait divers, Philippe Besson, Julliard, 2023.
  • Le Cœur ne cède pas, Grégoire Bouillier, Flammarion, 2022.
  • Les Contemplées, Pauline Hillier, La Manufacture de livres, 2023.
  • Sa préférée, Sarah Jollien-Fardel, Sabine Wespieser, 2022.
  • Un homme sans titre, Xavier Le Clerc, Gallimard, 2022.
  • Le Colonel ne dort pas, Émilienne Malfatto, Éditions du sous-sol, 2022.

En 2022, c’est Abel Quentin qui a remporté le prix pour Le Voyant d’Étampes. Il préside cette année un jury composé par ailleurs d’avocats et remettra le prix 2023 à Emilienne Malfatto, qui sera ensuite interviewé autour de son livre, Le Colonel ne dort pas.

Un choix qu’Abel Quentin et le jury résument en ces mots « Le colonel ne dort pas est un grand livre. Dur, poisseux. Une guerre oubliée, un tortionnaire insomniaque, un général fantoche, la pluie qui ne s’arrête jamais. Sous la plume d’Emilienne Malfatto, la barbarie est une routine accomplie par des hommes qui n’y croient même pas, dans une atmosphère d’ennui tropical. L’écriture est superbe. »

Les avocats ont été sensibles à cette fable qui dénonce l’absurdité de la guerre et ce qu’elle fait aux hommes, interrogeant avec force la figure d’un bourreau hanté par le souvenir de ses victimes.

Photographe, romancière et journaliste – un temps reporter de guerre – Emilienne Malfatto a reçu le prix Goncourt 2021 du premier roman pour Que sur toi se lamente le Tigre (Elyzad) et le prix Albert-Londres 2021 pour Les serpents viendront pour toi : une histoire colombienne (Les Arènes).


En savoir plus sur le prix littéraire du Barreau de Marseille


En partenariat avec le Barreau de Marseille et la Société de courtage des Barreaux.

Les beaux jours d’Italo Calvino

Avec Hervé Le Tellier, Chiara Mezzalama, Martin Rueff
Lecture par Emmanuel Noblet
Table ronde animée par Fabio Gambaro 

Pour la première fois, nous avons décidé d’étendre l’exercice du grand entretien façon Oh les beaux jours ! à une figure de la littérature aujourd’hui disparue, l’immense écrivain italien Italo Calvino (1923-1985), dont on célèbre cette année le centenaire de la naissance. Né à Cuba, Calvino grandit dans une Italie fasciste et intègre les brigades Garibaldi en 1943. Cette expérience de résistance au nazisme sera présente dans son premier roman, Le Sentier des nids d’araignée.
Intellectuel engagé, auteur d’une œuvre prolifique traduite dans le monde entier, qui emprunta tout d’abord au néoréalisme avant de se tourner vers le récit fantastique et le conte philosophique, Italo Calvino était aussi passionné par les sciences. Compagnon de route de nombreux écrivains – Queneau, Perec, Barthes… – il s’installe à Paris en 1967 et devient membre de l’Oulipo en 1973. Il puise alors dans ce courant littéraire prônant la littérature sous contrainte une créativité multiforme, qui donnera naissance à Si par une nuit d’hiver un voyageur. Pour évoquer ce compagnonnage, il était donc naturel de convier un Oulipien, de surcroît fin connaisseur de son œuvre, Hervé Le Tellier, qui se livrera à un exercice d’admiration en règle. Sur le plateau également, Martin Rueff, à qui l’on doit l’excellente retraduction en français de plusieurs romans de Calvino, dont sa célèbre trilogie, Nos ancêtres, et l’écrivaine Chiara Mezzaluma, qui apportera un regard italien sur cette œuvre majeure traduite dans le monde entier.

Animée par Fabio Gambaro (journaliste et lui-même auteur d’un livre sur Calvino), en compagnie d’auteurs passionnés, cette rencontre vous fera entrer dans l’univers d’un écrivain hors du commun, entre réalisme et fantaisie, humour et philosophie, à travers la projection et l’écoute de documents d’archives. Un voyage dans les mondes imaginaires de l’auteur de Monsieur Palomar et des Villes invisibles, dont des extraits seront lus sur scène par le comédien Emmanuel Noblet.

 

En coréalisation avec le Mucem et en partenariat avec l’Institut culturel italien de Marseille.


À lire (bibliographie sélective) :

  • Italo Calvino, Les Villes invisibles, traduit de l’italien par Martin Rueff, coll. « Du monde entier », Gallimard, 2019.
  • Italo Calvino, Nos ancêtres, traduit de l’italien par Martin Rueff, coll. « Du monde entier », Gallimard, 2018.
  • Italo Calvino, Si par une nuit d’hiver un voyageur, traduit de l’italien par Martin Rueff, Folio/Gallimard, 2015.
  • Hervé Le Tellier, L’Anomalie, Gallimard, 2020 (prix Goncourt 2020).
  • Chiara Mezzalama, Après la pluie, traduit de l’italien par Léa Drouet, Mercure de France, 2022.

Enlivrez-vous

Compagnie du Contrevent
Anaël Chaval et Antoine Isnard-Dupuy

Avec légèreté et humour, Enlivrez-vous convoque tout à la fois l’acrobatie, la danse, le jonglage et la musique pour décrire des situations mille fois observées où le livre tient lieu et place de personnage. Comment raconter l’histoire d’un livre, comment lui donner vie ? Comment relier un livre à son lecteur ?

Au Mucem, le duo de la compagnie du Contrevent se livre à une chorégraphie de mots et à un dialogue des corps qui rappellent les univers de Charlie Chaplin et de Jacques Tati.

Venez jouer avec les mots et jongler avec les livres, en famille et en plein air sur l’esplanade du fort Saint-Jean, pour un lancement de haut vol du festival Oh les beaux jours !

 

En coréalisation avec le Mucem.

 

Chacun cherche son film

Guillaume Poix et Julie Wolkenstein
Rencontre animée par Élodie Karaki

C’est une énigmatique histoire de films disparus qui réunit Guillaume Poix et Julie Wolkenstein : Dans Star, le premier s’est pris de passion pour Ariel Winthrop, grand figurant de Hollywood, auteur d’un unique film qu’il a lui-même détruit, que son héros, comédien raté, traque jusqu’à Los Angeles avec l’aide d’une Nicole Garcia un tantinet manipulatrice.
Dans Les Vacances, la seconde lance un jeune thésard en cinéma invisible et une universitaire sexagénaire spécialiste de la comtesse de Ségur sur les traces de l’adaptation par Éric Rohmer des Petites filles modèles, elle aussi mystérieusement disparue.

Construits comme des enquêtes frisant le polar à tiroirs, les deux romans enchevêtrent fiction et réalité avec un tel aplomb qu’il est bien difficile de démêler le vrai du faux. Mais n’est-ce pas là le propre d’un bon scénario ?


À lire

  • Guillaume Poix, Star, Verticales, 2023.
  • Julie Wolkenstein, Les Vacances, P.O.L, 2017 (prix des Deux Magots 2018).

Retrouvez
Julie Wolkenstein dans Les siestes acoustiques autour de son dernier roman, La Route des Estuaires (P.O.L, 2023).