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Archives

Le Grand Domaine

Théo Boulenger et Lili Sohn

L’autrice de bande dessinée Lili Sohn raconte une histoire de Marseille à travers celle d’un immeuble, le sien. Au Grand Domaine, sur le boulevard des Dames, se retrouve à tous les étages l’histoire cosmopolite de la ville, parcourue par les trajectoires migratoires et les mouvements de société. À travers cette enquête dessinée, défilent celles et ceux qui l’ont habité, riches et pauvres, jeunes et vieux, et ceux qui y vivent, communauté joyeuse et solidaire, pleine d’histoires. Dans cet album, s’entendent les voix de la diaspora arménienne fuyant le génocide, celles de militantes pour les droits des étrangers, des artistes de la movida culturelle des années 1980, ou celle qui s’échappait des ateliers de confection de cuir, nombreux dans le quartier.

Véritable mémoire vivante, Le Grand Domaine est dépositaire d’un héritage qui dit la diversité des origines et la richesse culturelle de la ville. Rien d’étonnant à ce que le Théo Boulenger, documentariste sonore, ait eu envie lui aussi de s’y plonger, réalisant un podcast qui vient prolonger l’expérience de lecture de la BD.

Lors d’une rencontre dans l’Auditorium du Musée d’Histoire de Marseille, Lili Sohn et Théo Boulenger dévoileront – en sons et en dessins – les coulisses d’une double écriture documentaire.

Une exposition est également consacrée à cette histoire qui s’écrit par et pour ses habitants. Des planches du roman graphique, des archives personnelles des habitants du Grand Domaine, des extraits sonores, des dessins et des croquis nous plongeront avec émotion dans la richesse de ce patrimoine marseillais.


À 16h30, puis à 17h, pour celles et ceux qui le souhaitent, une séance d’écoute du podcast éponyme réalisé par Théo Boulenger est proposée en plein air, dans le site archéologique du Port antique. Installez-vous confortablement dans un transat et embarquez pour une sieste sonore, les yeux fermés mais les oreilles grand ouvertes !


En partenariat avec le musée d’Histoire de Marseille.


À lire

  • Lili Sohn, Chroniques du Grand Domaine, Delcourt/Encrages, 2024.

À écouter

  • Lili Sohn et Théo Boulenger, Chroniques du grand Domaine, 13 PRODS.

 

 

Drôles de têtes

Lisa Laubreaux

Est-ce que je viens de la planète Terre ? Suis-je content ou en colère ? Ai-je une barbe, une moustache ou des dents en or ?

Dans cet atelier de création de personnages, les enfants sont invités à imaginer des histoires et à fabriquer un masque à partir d’une banque de formes proposée par l’illustratrice Lisa Laubreaux.

Les beaux jours de Leïla Slimani

Leïla Slimani et ses invités
Grand entretien animé par Olivia Gesbert

Lecture par Anna Mouglalis

Née en 1981 à Rabat, au Maroc, Leïla Slimani est écrivaine, essayiste, connue pour ses engagements en faveur des droits des femmes et de la liberté d’expression. Issue d’une famille francophone, son père était un haut fonctionnaire marocain, tandis que sa mère a été la première femme médecin à intégrer une spécialité médicale au Maroc. L’écrivaine fait ses études supérieures en France, classes préparatoires littéraires au lycée Fénelon, puis Institut d’études politiques de Paris. Elle s’essaie au métier de comédienne au Cours Florent, puis devient journaliste à Jeune Afrique de 2008 à 2012, avant de se tourner vers l’écriture.

Dans ses romans, mais aussi dans ses essais et ses articles, Leïla Slimani n’hésite pas à aborder des sujets polémiques (féminisme, sexualité des femmes, colonialisme), tout en revendiquant sa double nationalité marocaine et française, « une vraie double appartenance ». Elle s’exprime régulièrement sur des sujets brûlants de société, tels que la pénalisation de l’homosexualité au Maroc ou le mouvement #MeToo.

C’est avec son deuxième roman, Chanson douce (2016), que l’écrivaine acquiert une renommée internationale. Ce livre, qui explore les tensions entre une nounou et une famille bourgeoise, remporte le prix Goncourt et est adapté au cinéma.
En 2020, elle a publié La guerre, la guerre, la guerre, premier volet d’une trilogie intitulée Le Pays des autres. Elle a également publié un très beau récit personnel dans la collection « Ma nuit au musée » (Stock), Le Parfum des fleurs la nuit.

Au cours de ce grand entretien, elle s’entretiendra avec la comédienne Anna Mouglalis, qui partage ses engagements féministes, et avec son éditeur chez Gallimard, Jean-Marie Laclavetine.


À lire

  • Le parfum des fleurs la nuit, Stock, 2021.
  • Le pays des autres, Gallimard, 2020.
  • Chanson douce, Gallimard, 2016 (Prix Goncourt 2016).
  • Dans le jardin de l’ogre, Gallimard, 2014.

Des nouvelles des collégiens

Thibault Bérard, Didier Castino, Alexandre Labruffe, Emmanuelle Rey et Sylvie Tanette.

Cinq écrivains (Thibault Bérard, Didier Castino, Alexandre Labruffe, Emmanuelle Rey et Sylvie Tanette) ont accompagné chacun une classe de collégiens dans l’écriture d’une nouvelle.
Avec une contrainte littéraire : les collégiens étaient invités à intégrer le nombre « 13 » dans leur nouvelle. Les cinq textes ont été ensuite soumis aux votes de près de 2 500 collégiens du département.
Palmarès en direct jeudi 23 mai à 14h30 !

Projet mené en collaboration avec l’Académie d’Aix-Marseille, avec le soutien de la Drac Paca, du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône et de la Fondation La Poste.

L’envers du monde

Thomas B. Reverdy

Pour la 4e année, Aix-Marseille Université et Oh les beaux jours ! s’associent pour décerner le prix Écriture et création Robert Fouchet, un concours d’écriture qui s’adresse exclusivement aux étudiants.

Court roman, nouvelle, récit, poésie, bande dessinée… tous les genres sont permis, inspirés par la thématique de l’année : « L’Envers du monde ». Les dix meilleurs textes seront publiés dans un livre coédité par AMU et le festival.
Cette année, c’est l’écrivain Thomas B. Reverdy qui préside le jury et proclamera les résultats  en les commentant lors d’une rencontre ouverte à tous. Une véritable petite leçon de littérature donnée par un écrivain à écouter en direct !


En partenariat avec Aix-Marseille Université.


À lire

  • Thomas B. Reverdy, L’Envers du monde, Seuil, 2010.

Conte musical des Comores

Textes de Salim Hatubou
Choeur Boras et Graines de voix de la maîtrise du conservatoire,
dirigés par Anne Périssé dit Préchacq

 

 


En coréalisation avec l’INSEAMM/Conservatoire Pierre Barbizet

En quête de liberté

Elitza Gueorguieva et Serguëi Shikalov
Rencontre animée par Pierre Benetti (rédacteur en chef web de Kometa)

Dans son Odyssée des filles de l’Est, Elitza Gueorguieva relate les tribulations de deux femmes bulgares exilées à Lyon au début des années 2000, l’une venue y étudier le cinéma et l’autre contrainte de s’y prostituer. Le roman confronte le regard naïf que ses héroïnes portent sur leur pays d’accueil, « pays de la liberté, du fromage et des tramways qui parlent », aux préjugés dont elles sont victimes. Elitza Gueorguieva déconstruit le mythe français des « filles de l’est », filles faciles ou prostituées, et conte avec beaucoup d’humour l’odyssée entre mythe et réalité, fantasmes et désillusions, de deux exilées en quête d’émancipation.

Le Secret de Brokeback Mountain à l’affiche des cinémas de Moscou, Ricky Martin en tête du hitparade de MTV Russia, les premiers concerts russes de Mylène Farmer et de Georges Michael, les clips non-censurés de t.A.T.u., la drague sur internet, les cosmétiques pour hommes, les boîtes gay : dans son premier roman, Espèces dangereuses, l’écrivain russe Sergueï Shikalov fait en langue française l’inventaire de tous les signes d’ouverture de la société russe au début des années 2000 égrenant les raisons qu’ont eu d’espérer toute une génération d’homosexuels. Mais cette parenthèse libérale et démocratique s’est brutalement refermée avec la promulgation des lois homophobes et liberticides du régime de Poutine, et ce beau récit polyphonique nous fait mesurer à quel point les rêves sont douloureux quand ils se fracassent contre la réalité.

Lancés à la conquête effrénée de leur liberté, Elitza Gueorguieva et Sergueï Shikalov secouent nos certitudes à travers deux épopées d’exilés venus de l’Est.


En partenariat avec la revue Kometa, la revue qui se tourne vers l’Est pour comprendre le monde.


À lire