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À la rencontre de Cécile Coulon

Cécile Coulon

Cécile Coulon a publié son premier roman à l’âge de 16 ans. Depuis, elle a fait paraître huit autres romans, quatre recueils de poésie, une pièce de théâtre, obtenu plusieurs prix littéraires, animé une émission de radio sur France Inter, écrit une thèse sur le sport et la littérature, et pratiqué la course à pied sur des centaines de kilomètres parce que, dit-elle, la course sert son écriture, l’aide à trouver le rythme du texte et à visualiser certaines scènes…

C’est cette autrice ultra-douée qu’interrogeront deux classes de lycéens, préalablement préparés à cet exercice de haut vol par la critique littéraire Élodie Karaki. Il sera question de deux des romans de Cécile Coulon : Une bête au paradis, où sont dépeints avec finesse les liens qui unissent trois générations de femmes dans un milieu rural, révélant les tensions et les secrets qui les habitent ; et Méfiez-vous des enfants sages, qui met en scène Lua, une adolescente qui se rebelle contre son entourage et les normes sociales.

Nul doute que la lecture attentive de ces deux textes aura suscité une avalanche de questions chez les jeunes intervieweurs. Une rencontre ouverte à tous pour plonger à la fois dans l’univers littéraire d’une autrice et dans les préoccupations des adolescents !


À lire

  • Cécile Coulon, Une bête au paradis, L’Iconoclaste, 2019 (Prix littéraire Le Monde).
  • Cécile Coulon, Méfiez-vous des enfants sages, Viviane Hamy, 2010.

À la rencontre d’Emmanuelle Rey
Quand la littérature ado traite la question de l’emprise

Emmanuelle Rey et Valérie Garson (pédopsychiatre)

Rencontre animée par les élèves de Seconde du lycée Émile Zola d’Aix-en-Provence

La question de l’emprise psychologique des adultes sur les plus jeunes est désormais nommée et questionnée. Dans Gamine, le roman d’Emmanuelle Rey, Judith, rencontre Colin, dont le prénom lui rappelle celui du héros de L’Écume des jours. Colin est beau, mature, sûr de lui et… il a 32 ans.
Mais peu importe qu’il ait deux fois son âge puisque la jeune fille est enfin amoureuse ! Du moins le croit-elle… Le mécanisme de l’emprise se met en marche et va se refermer sur elle : Colin coupe Judith de ses amis, la dévalorise, la culpabilise, l’humilie, lui dicte ses choix vestimentaires, ses goûts musicaux.

Comment la littérature ado s’empare-t-elle des relations amoureuses toxiques et peut-elle aider à en décrire les rouages ? Comment se prémunir contre l’emprise et existe-t-il des moyens de prévention? Préparés par Maya Michalon, éditrice et modératrice, des lycéens interrogeront l’écrivaine Emmanuelle Rey et une pédopsychiatre sur ces questions importantes.


À lire

  • Emmanuelle Rey, Gamine, Didier Jeunesse, 2022.

 

Les beaux jours de Romain Gary

Hervé Le Tellier et Kerwin Spire
Lecture par Emmanuel Noblet

Grand entretien posthume animé par Alexandre Alajbegovic

Depuis l’an dernier, les grands entretiens du festival rendent aussi hommage à des écrivains disparus. Ainsi, Romain Gary, de son vrai nom Roman Kacew, né en 1914 à Vilnius, en Lituanie, décédé en 1980 à Paris, dont l’œuvre immense continue de susciter l’admiration, et de faire l’objet de nombreuses adaptations et études.

La vie de Gary est en soi un roman : arrivé en France avec sa mère en 1928, il passe son adolescence à Nice, étudie le droit à Aix-en-Provence et s’engage dans l’Armée de l’air. Entré en résistance dès 1940, pilote de chasse pendant la Seconde Guerre mondiale, il est fait compagnon de la Libération et s’engage dans une carrière diplomatique, qui le mènera notamment à New York, puis à Los Angeles. Écrivain prolifique, ses romans seront marqués par les épisodes de sa vie, par un engagement humaniste contre les barbaries modernes, les injustices et les violences, entretenant une tension entre espoir et désespoir de voir l’homme céder à ses pulsions médiocres. Romain Gary est aussi à l’origine d’une des controverses les plus fascinantes de l’histoire de la littérature française, puisqu’il fut le double lauréat du Prix Goncourt, d’abord en 1956 pour Les Racines du ciel et ensuite en 1975, sous le pseudonyme d’Émile Ajar, pour La Vie devant soi, révélant ainsi la dualité et le conflit identitaire qui le hantaient.

Pour évoquer cette figure, l’écrivain Hervé Le Tellier, fervent admirateur de Gary, et Kerwin Spire, qui lui a consacré deux romans biographiques, seront réunis pour un exercice d’admiration. Images d’archives, extraits de films et interviews réalisées pour l’occasion ponctueront cet entretien, au cours duquel on entendra Romain Gary lui-même, avec sa voix charismatique, mais aussi Joann Sfar, autre grand admirateur, qui étudia à Nice dans le même lycée que Gary et l’a maintes fois dessiné.

Un grand entretien posthume pour découvrir ou redécouvrir l’œuvre et la vie d’un des plus grands écrivains du XXe siècle.


Retrouvez Hervé Le Tellier à la librairie Maupetit, juste après ce grand entretien, à 18h.
Il y présentera son nouveau roman, Le Nom sur le mur (Gallimard), au cours d’une rencontre animée par Élodie Karaki.


À lire

  • L’œuvre de Romain Gary est disponible dans La Pléiade (deux tomes) et chez Folio/Gallimard.
  • Kerwin Spire, Monsieur Romain Gary. Consul général de France – 1919 Outpost Drive – Los Angeles 28, California, Folio, Gallimard, 2022.
  • Kerwin Spire, Monsieur Romain Gary, Écrivain-réalisateur – 108, rue du Bac – Paris, VIIᵉ – Babylone 32-93, Gallimard, 2022.
  • Hervé Le Tellier, Le Nom sur le mur, Gallimard, 2024.

Les 1001 voix de la Citadelle

Bastien Boni, Jessie Chapuis et Valérie Manteau

Depuis plusieurs mois, Valérie Manteau arpente avec passion les cinq hectares de la Citadelle de Marseille, ce grand fort dominant le Vieux-Port qui fut construit au XVIIe siècle pour dompter l’esprit d’indépendance des Marseillais, et dont ils ont été privés d’accès depuis plus de 360 ans. Ce fleuron du patrimoine marseillais ouvre enfin ses portes au public, et la richesse de son histoire méconnue aux imaginations des écrivains !
Collectant les témoignages de celles et ceux qui entretiennent un lien, récent ou ancien, avec ce monument qui est loin d’avoir livré tous ses secrets, Valérie Manteau nous offre une première restitution de ce travail de mémoire.

C’est la comédienne Jessie Chapuis (que l’on a vue l’an dernier sur scène au festival avec Malik Djoudi) qui fera entendre quelques-unes des mille et une voix de la Citadelle, dans le décor splendide de la cour demi-lune. Elle sera accompagnée par le talentueux musicien et compositeur Bastien Boni à la basse.

Une rencontre avec Valérie Manteau et un échange avec le public suivront cette lecture musicale.


En partenariat avec La Citadelle de Marseille.

Hansel et Gretel

Catherine Vincent

Le duo Catherine Vincent a mis en musique la célèbre histoire des frères Grimm, celle d’un petit garçon, Hansel, et de sa sœur cadette, Gretel, ces deux enfants abandonnés dans la forêt qui tombent entre les griffes d’une sorcière habitant une maison en chocolat.

Les gourmands qui aiment le pain d’épice et la musique devraient croquer à pleines oreilles ce conte musical, où se mêlent chansons écrites pour la circonstance, guitare, percussions et harmonium indien.

Pour la première journée du festival, un rendez-vous pour petits et grands dans le superbe cadre de la Citadelle, où l’on peut se perdre presque comme dans une forêt !

Marion Brunet et Emilienne Malfatto I Prix littéraire du Barreau de Marseille

Marion Brunet et Emilienne Malfatto

Rencontre animée par Choë Cambreling

Depuis 2020, le Barreau de Marseille et le festival Oh les beaux jours ! sont unis autour de la création d’un prix littéraire récompensant un auteur ou une autrice dont le livre (fiction ou non-fiction) traite d’un sujet en lien avec les préoccupations professionnelles ou éthiques des avocats : sujet de société, famille, travail, histoire…

Pierric Bailly (La Foudre, P.O.L), Marion Brunet (Nos armes, Albin Michel), Sorj Chalandon (L’Enragé, Grasset), Virginie Linhart (Une sale affaire, Flammarion), Beata Umubyeyi Mairesse (Le Convoi, Flammarion) et Valérie Zenatti (Qui-vive, L’Olivier) étaient les auteurs et autrices des six livres en compétition cette année.

Le jury du Prix littéraire du Barreau de Marseille, composé de huit avocats et présidé cette année par Emilienne Malfatto (lauréate du prix l’an dernier), a choisi Marion Brunet pour Nos armes. Un choix qu’il résume en ces mots : « Nos armes est un livre juste, qui touche à la fois à l’intime et au politique, et questionne l’engagement. En évitant tout effet descriptif ou manichéen, à travers un récit toujours subtil, ce roman nous fait vivre en quelque 400 pages et avec empathie une peine carcérale de 25 ans. C’est aussi une histoire d’amour entre deux femmes, dont l’évolution et les méandres narratifs échappent à ce qui est attendu. »

Après avoir reçu son prix, Marion Brunet dialoguera avec Emilienne Malfatto, qui vient de faire paraître L’absence est une femme aux cheveux noirs (Éditions du sous-sol), avec Rafael Roa, un livre qui mêle texte et photographies et questionne les dizaines de milliers de disparus en Argentine lors de dernière dictature (1976-1983), alors même que la démocratie est à nouveau menacée dans ce pays.


Marion Brunet reçoit la somme de 5000€ grâce au soutien de la Société de Courtage des Barreaux et de l’Ordre des avocats du Barreau de Marseille.


À lire

  • Marion Brunet, Nos armes, Albin Michel, 2024.
  • Emilienne Malfatto, L’absence est une femme aux cheveux noirs, Éditions du sous-sol, 2024.
  • Emilienne Malfatto, Le colonel ne dort pas, Éditions du sous-sol, 2022 (prix du Barreau de Marseille 2023).

À écouter

Les six romans sélectionnés pour le Prix littéraire du Barreau de Marseille 2024

  • La Foudre, Pierric Bailly, P.O.L, 2023.
  • Nos armes, Marion Brunet, Albin Michel, 2024 (prix du Barreau de Marseille 2024).
  • L’Enragé, Sorj Chalandon, Grasset, 2023.
  • Une sale affaire, Virginie Linhart, Flammarion, 2024.
  • Le Convoi, Beata Umubyeyi Mairesse, Flammarion, 2024.
  • Qui-vive, Valérie Zenatti, L’Olivier, 2024

Retrouvez

Mon sous-marin jaune

Jón Kalman Stefánsson
Une rencontre animée par Salomé Kiner et traduite de l’anglais par Valentine Leÿs

Un écrivain, double littéraire de Jón Kalman Stefánsson, aperçoit dans un parc londonien le héros de son enfance, Paul McCartney. Bien décidé à l’aborder, il cherche ses mots, met de l’ordre dans ses idées et remonte le fil de ses souvenirs marqués par le répertoire des Beatles. Il se souvient de la mort de sa mère, fan du groupe anglais, et du réconfort qu’il éprouvait en écoutant en boucle Yellow Submarine. Il se souvient de la Trabant que conduisait son père, maçon taiseux et maltraitant, de la beauté sauvage des fjords de l’Ouest, de son éducation biblique décevante et de la découverte de sa vocation d’écrivain dans son «sous-marin jaune», une pièce en sous-sol de la bibliothèque municipale de Keflavík, où il se réfugiait.
Dans la mémoire fantasque de l’écrivain se bousculent Rod Stewart, un Ringo Starr devenu évêque, un moniteur d’auto-école indifférent à l’assassinat de John Lennon, des poèmes de Gilgamesh et des passages de la Bible.

Avec Mon sous-marin jaune, le grand auteur islandais Jón Kalman Stefánsson renouvelle la veine romanesque qui a fait son succès pour livrer un récit plus personnel sur la mémoire et l’oubli.
Célébré dans le monde entier pour sa trilogie Entre ciel et terre, La Tristesse des anges et Le Coeur de l’homme, une odyssée dans l’Islande sauvage et hostile de la fin du XIXe siècle, Jón Kalman Stefánsson s’est particulièrement distingué en France avec son précédent livre Ton absence n’est que ténèbres, qui a touché plus de 100 000 lecteurs.


À lire

  • Jón Kalman Stefánsson, Mon sous-marin jaune, traduit de l’islandais par Éric Boury, Christian Bourgois, 2024.

Veiller sur elle

Jean-Baptiste Andrea
Rencontre animée par Chloë Cambreling

Pour ouvrir le festival, Oh les beaux jours ! accueille Jean-Baptiste Andrea, dont le dernier roman, Veiller sur elle, a obtenu le prix Goncourt cette année et rencontre un vif succès public.
En 1986, Mimo, un sculpteur de génie, se meurt dans un monastère italien. Les moines l’ont accueilli quarante ans plus tôt pour «veiller sur elle». Elle, c’est cette statue splendide que le Vatican a soustrait au monde à cause de son étrange pouvoir de séduction et des réactions troubles qu’elle suscite. Mimo raconte sa vie romanesque à travers l’Italie du XXe siècle et sa passion pour une belle et brillante aristocrate, Viola Orsini.

Né en France, atteint de nanisme, Mimo devient l’apprenti de son oncle, sculpteur sur le plateau de Pietra d’Alba, qui le martyrise. Il se place sous la protection du marquis d’Orsini, qui reconnaît son immense talent, et noue une relation indéfectible avec sa fille, Viola, qui façonnera tout son être. Moderne, brillante et émancipée, elle initie le jeune sculpteur à la culture afin qu’il s’élève socialement et s’oppose farouchement au fascisme dans lequel se sont compromis Mimo et les hommes de sa famille. Mimo deviendra un célèbre artiste, Viola se morfondra dans un mariage de convenance, mais ils ne cesseront d’entretenir cet amour courtois dont ils se nourrissent l’un et l’autre.

Jean-Baptiste Andrea livre une fresque historique ambitieuse, qui met en avant l’engagement féminin à travers le personnage de Viola et l’évocation de cette mystérieuse statue que l’on protège en l’enfermant.


À lire

  • Jean-Baptiste Andrea, Veiller sur elle, L’Iconoclaste, 2023 (prix Goncourt 2023).

Les beaux jours d’Emmanuelle Bayamack-Tam

Emmanuelle Bayamack-Tam et son invité, Frédéric Boyer
Grand entretien animé par Chloë Cambreling

À l’occasion d’une grande journée dominicale qui célèbre à La Criée les 40 ans des éditions P.O.L, Oh les beaux jours ! a convié l’un des grands noms de ce catalogue, Emmanuelle Bayamack-Tam, qui publie aussi des romans noirs sous le nom de Rebecca Lighieri, et dont l’œuvre, dense et d’une folle liberté, échappe à toute tentative de classification.
Récemment couronnée par le prix Médicis pour La Treizième Heure, l’écrivaine reviendra sur les thèmes récurrents de ses romans : la métamorphose, qui parcourt son œuvre, mais aussi le rapport au corps – notamment lorsqu’il se transforme à l’adolescence –, la famille et le nécessaire requestionnement du rôle qu’on lui alloue dans nos sociétés, la religion et l’appartenance à une communauté, la question du genre et des identités multiples…

L’entretien explorera également le style Bayamack-Tam, sa capacité à mêler les voix en explorant les genres littéraires (poésie, récit, chanson…) jusqu’à les renouveler, son art singulier et assumé de laisser infuser dans ses romans toutes les lectures qui l’ont « enfantée » en littérature. La conversation portera également sur une pièce de théâtre en cours d’écriture, dont nous sommes allés filmer les répétitions, et sur son goût pour le cinéma, en particulier pour les films de Pedro Almodóvar. Il sera aussi question du roman graphique qu’elle a écrit avec Jean-Marc Pontier, et bien sûr de Marseille, ville de ses origines présente dans nombre de ses romans, avec une interview exclusive d’une patronne de bar bien connue des Marseillais…

À ses côtés, pour évoquer la richesse de son travail et sa double identité littéraire, son éditeur, Frédéric Boyer, apportera un éclairage sur cette œuvre sans pareille.


À lire (bibliographie sélective) :

  • Emmanuelle Bayamack-Tam, La Treizième Heure, P.O.L., 2022 (prix Médicis 2022).
  • Emmanuelle Bayamack-Tam, Arcadie, P.O.L, 2018 (prix du Livre Inter 2019).
  • Emmanuelle Bayamack-Tam, Je viens, P.O.L, 2015.
  • Emmanuelle Bayamack-Tam, Si tout n’a pas péri avec mon innocence, P.O.L, 2013 (Prix Alexandre-Vialatte).
  • Emmanuelle Bayamack-Tam, Une fille du feu, P.O.L, 2008.
  • Rebecca Lighieri, Il est des hommes qui se perdront toujours, P.O.L, 2020.
  • Rebecca Lighieri, Les Garçons de l’été, P.O.L, 2017.
  • Rebecca Lighieri, Husbands, P.O.L, 2013.
  • Rebecca Lihieri et Jean-Marc Pontier, Que dire ?, Les Enfants Rouges, 2019.

Les beaux jours de Yannick Haenel

Yannick Haenel et son invitée, Linda Tuloup
Lecture par Emmanuel Noblet
Grand entretien animé par Olivia Gesbert

Depuis plus de deux décennies, Yannick Haenel éclaire le paysage littéraire français de ses romans singuliers, où se concentrent les désirs multiples et où nous côtoyons, souvent avec jubilation, l’univers de personnages en quête d’absolu.
Au cours de ce grand entretien, un format qui lui sied particulièrement, l’écrivain reviendra sur ses passions. La peinture d’abord (il a écrit sur Le Caravage un essai inoubliable), mais aussi le théâtre (son Jan Karski a été adapté sur scène par Arthur Nauzyciel), la photographie (Linda Tuloup sera à ses côtés), l’histoire… On parlera aussi de littérature, de celle qui l’aide à vivre depuis toujours, d’écriture et de ce qu’en disait Marguerite Duras dont l’œuvre l’intéresse de plus en plus, et de cinéma, vaste territoire fictionnel dont il s’est emparé dans Tiens ferme ta couronne, où son narrateur se met en tête d’adapter pour l’écran la vie de Hermann Melville, croisant tout à la fois Isabelle Huppert et Michaël Cimino…

Écrivain engagé, il a couvert pour Charlie Hebdo le procès des attentats de janvier 2015, en a fait un album avec les dessins de François Boucq, et continue de tenir des chroniques dans l’hebdomadaire. Son dernier roman, Le Trésorier-payeur, nous entraîne à Béthune dans une succursale de la Banque de France, sur les traces d’un certain Georges Bataille, philosophe de formation et désormais banquier de son état, à la fois sage et complètement fou, qui revisite la notion de dépense et veut effacer la dette des plus démunis. Mais comment être anarchiste et travailler dans une banque ? Seuls l’amour et ses pulsions, le débordement et le transport des sens peuvent encore échapper à l’économie capitaliste et productiviste…

Une heure et demie en compagnie d’un écrivain passionnant, érudit et curieux de tout, pour voyager dans son œuvre et découvrir les mondes invisibles qui la façonnent.


À lire (bibliographie sélective)

  • Le Trésorier-payeur, Gallimard, 2022.
  • Yannick Haenel, avec des illustrations de François Boucq, Janvier 2015. Le Procès, Les Échappés, 2021.
  • Tiens ferme ta couronne, Gallimard, 2017 (prix Médicis 2017).
  • Les Renards pâles, Gallimard, 2013.
  • Jan Karski, Gallimard, 2009 (prix du roman Fnac 2009 et prix Interallié 2009)
  • Cercle, Gallimard, 2007 (prix Décembre 2007 et prix Roger-Nimier 2008).
  • Linda Tuloup, avec un texte de Yannick Haenel, Vénus. Où nous mènent les étreintes, Bergger, 2019.