Édition
janvier 1970
Tous
jeu.
01
Gratuit
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Les beaux jours de…

Marie-Hélène Lafon, Susie Morgenstern, Paul B. Preciado, Zeruya Shalev et Françoise Sagan : Oh les beaux jours ! convie quatre grands auteurs d’aujourd’hui et la mémoire d’une écrivaine disparue pour découvrir ce qui nourrit leur univers littéraire, façonne leur écriture et stimule leur imagination. Sur scène se succèdent invités complices, projection d’images d’archives et temps de lecture au cours de passionnants entretiens.

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Vers l’Amérique

L’Amérique inquiète, mais continue d’inspirer des romans qui revisitent l’histoire tout en y projetant les dérives et les fantasmes de notre temps. De la Colombie au Mexique, crise migratoire et remise en question des récits officiels irriguent les livres de Lætitia Bianchi et d’Alexandre Lasheras, tandis que ceux de Colin Niel et de Pablo Cesarino mettent au jour tensions sociétales et violence postcoloniale au coeur de l’Amazonie. Miguel Bonnefoy nous transporte au Venezuela à travers une saga familiale éclatante et baroque. Cap au nord, vers les États-Unis, où Nina Leger sonde les conséquences environnementales du progrès et l’histoire de la Californie. Le long de la frontière mexicaine, Sylvain Prudhomme arpente le bitume brûlant d’une Amérique violente dont les rêves brisés sont décortiqués par Christian Garcin et Eddy L. Harris.

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La règle du Je

La littérature n’a pas attendu l’autofiction pour se saisir de l’invention de soi, même si ce « soi » n’est pas toujours « moi » ! Marco Lodoli avance à couvert, protégé par l’art subtil du roman. Avec audace, Anne Portugal fait du selfie une forme de poème. Nicolas Mathieu livre son quotidien à ciel ouvert et prend conscience de l’impuissance de la littérature face à l’amour. Christophe Ono-dit-Biot déclare sa flamme à la mer en convoquant souvenirs d’enfance fondateurs et épopées mythologiques. Etaïnn Zwer défie les codes de la langue et transcende les genres pour exprimer la métamorphose du désir. Dans son premier livre, Albin de la Simone mêle textes et dessins, dévoilant la couleur de ses souvenirs et l’âme des lieux qu’il traverse. Pierre Ducrozet ose l’autoportrait de sa vie en mouvement à travers une dissolution des temps et des lieux. Décidément, chacun choisit sa propre règle du Je !

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En finir avec la violence

La violence n’est pas seulement physique, elle pénètre insidieusement les histoires de vie et la mémoire collective. Elle n’est pas non plus l’apanage de notre époque. L’écrivain et cinéaste sénégalais Ousmane Sembène n’a cessé de dénoncer les crimes coloniaux et les injustices sociales. Écrivain à l’œuvre prolifique, René Frégni explore la part sombre des hommes, tout comme Joris Giovannetti dans son premier roman. Laurie Laufer et Adèle Yon croisent littérature et sciences humaines pour montrer comment, au siècle dernier, on jugeait folles des femmes qui voulaient simplement vivre leur vie. En Europe ou en Iran, Najat El Hachmi et Delphine Minoui nous enseignent que la liberté des femmes se paie encore cher au 21e siècle. L’histoire des immigrations algériennes et italiennes est au coeur des romans de Maryline Desbiolles et de Sylvie Tanette qui rappellent que les blessures nées du déracinement peuvent traverser les générations. Adrien Bosc et Baptiste Fillon racontent l’histoire vraie d’artistes qui ont tenté d’échapper à la violence de leur pays. La célèbre revue NRF interroge les écrivains sur le thème de la vengeance, un thème qu’explore aussi Jérôme Ferrari dans un grand roman qui ausculte l’histoire de la violence en Corse.

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Notre époque

Et si nous faisions le pari d’une époque formidable, ou du moins propice à nous interroger avec lucidité sur ce qui ne va pas ? Mona Messine et Esther Teillard se livrent à un grand déballage qui n’épargne ni les riches ni les cagoles. Un joyeux groupe d’auteurs fait son coming out et livre sans complexe sa passion pour une icône de la chanson française. Laure Murat rebat avec brio les cartes des polémiques qui entourent la culture contemporaine. Entre fonte des glaces et pollution des océans, Benjamin Adam et Mathieu Larnaudie racontent le pouvoir destructeur de l’humanité. Christian Garcin interviewe l’écrivain hongrois László Krasznahorkai, dont il considère l’oeuvre comme l’une des plus importantes du moment. Vingt ans après, Gérard Mordillat n’a rien perdu de sa capacité à mêler fiction et critique sociale. Enfin, la revue Kometa a décidé de nous faire rire quand même dans un Comedy Club qui rassemble écrivains et humoristes !

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Retour à la vie

« De nos jours, on peut survivre à tout, sauf à la mort », écrivait Oscar Wilde. Voilà qui n’est pas tout à fait vrai puisque le narrateur défunt du roman de Raphaël Meltz revient après sa mort pour observer les siens. Hélène Gaudy entreprend de rendre à son père ses souvenirs dans une bouleversante enquête intime. À travers les récits de son entourage, Julien Perez dresse le portrait d’un artiste célèbre disparu en montagne dont on ne retrouve pas le corps. Tandis que sur une plage du Havre, c’est un corps sans vie qui vient réveiller le passé enfoui de l’héroïne de Maylis de Kerangal. De plages, il est aussi question chez Arnaud Cathrine, où un homme revient à la vie à la faveur d’un tour de France des littoraux. Parfois, le désir d’un nouveau départ se mue en une seconde naissance, comme chez Marie Pavlenko. Cati Baur et Constance Joly prouvent que les femmes de plus de cinquante ans peuvent réinventer leur existence. Chez Karim Kattan, la violence ne parvient pas à désunir deux hommes qui prennent le beau risque de vivre leur amour. Tout comme Clara Ysé, qui dit à travers ses poèmes la possibilité vibrante d’un retour à la vie.

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Enfances perdues

Quand l’enfance est douloureuse, le roman devient un « manuel de survie », comme chez Bertrand Belin. Ou chez Constantin Alexandrakis qui, à l’heure d’être père, aborde avec courage les conséquences des abus sexuels dont il a été victime, enfant. Rebecca Lighieri sonde le mal-être de la jeunesse et le divorce générationnel devant l’état du monde. François Beaune et Claude Ardid nous racontent les échecs du système d’aide sociale à l’enfance. De retour dans son Maroc natal, le héros du roman d’Abdellah Taïa dénonce l’hypocrisie sociale à travers l’évocation à vif de ses souvenirs d’enfance. En équilibre sur le fil de la vie, Olivia Rosenthal montre comment se libérer des emprises. Marie Kock et Mazarine M. Pingeot réfléchissent quant à elles à la manière dont les lieux d’enfance façonnent nos identités.

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Amitiés & compagnie

On sait depuis longtemps que l’amitié est une famille élective, ce que Blandine Rinkel, Hélène Giannecchini et Cy Lecerf Maulpoix nous démontrent en explorant des formes alternatives de liens affectifs. Les compagnonnages artistiques foisonnent cette année sur les scènes du festival : Barbara Hendricks et Christiane Taubira célèbrent ensemble les valeurs humanistes qui devraient gouverner le monde ; Daniel Pennac, François et Valentin Morel inventorient les facettes de l’amitié à travers la littérature. Comme chaque année, Bastien Lallemant et ses complices nous entraînent dans de moelleuses siestes littéraires, tandis que compositeurs et écrivains ont tissé musiques et fictions à écouter sous un drôle de dôme. Explorant d’invisibles royaumes, le chanteur Voyou et son ami Pedrosa clôturent le festival par un concert dessiné pétillant !

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Roulez jeunesse !

Oh les beaux jours ! accorde une large place au jeune public à travers un programme qui n’a rien à envier à celui des grands. Chouettes albums pour les petits, romans chocs pour les ados, enquêtes palpitantes et aventures sans limites prennent vie sur scène à l’occasion de lectures musicales et dessinées.

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