Emmanuel Noblet se tourne vers le métier de comédien et de metteur en scène après des études juridiques. Il a été formé au conservatoire de Rouen et à l’académie du CDN de Limoges. Il poursuit essentiellement une carrière théâtrale, où il joue aussi bien des textes classiques que contemporains.
En 2015, il adapte dans un seul en scène le roman de Maylis de Kerangal, Réparer les vivants, qu’il joue et met en scène. La critique est unanime et le public découvre le comédien. Deux ans plus tard, il reçoit le Molière du meilleur Seul en scène pour son rôle dans cette adaptation. Plus récemment, on l’a vu au Festival d’Avignon 2022 dans Richard II de William Shakespeare mis en scène par Christophe Rauck.
En 2024, il a adapté, mis en scène et joué Article 353 du Code pénal de Tanguy Viel, créé au théâtre du Rond-Point. En 2025, il a dirigé François Cluzet dans son adaptation d’Encore une journée divine, le roman de Denis Michelis, au théâtre des Bouffes-Parisiens.
Après avoir prêté sa voix à Colum McCann, Mathias Enard et Italo Calvino en 2024, il revient cette année pour la mise en scène de La Nuit Mylène. Tout est chaos ?.
Raphaël France-Kullmann est comédien, auteur et metteur en scène. Il a joué dans une cinquantaine de spectacles, alternant textes classiques et textes contemporains.
Il a reçu le petit prix du meilleur comédien en 2008 lors du festival de court-métrage One Short One Movie à La Ciotat. En parallèle, il a écrit une dizaine de pièces de théâtre pour de nombreuses compagnies. Il a également mis en scène le spectacle Marx & La Poupée de Maryam Madjidi – Goncourt Premier Roman 2017 – sous la forme d’un texte dit en musique et interprété en langue des signes, répondant ainsi au désir de l’autrice de défendre son roman sur scène à Avignon Off 2019.
Côté musique, il a réalisé et produit plus d’une dizaine d’albums et a effectué de nombreux concerts, dont les premières parties de FFF, Assassin, Oxmo Puccino, Arsenik, Soprano, Youssoupha ou encore La Caution.
Pluridisciplinaire, il a réalisé un album de reprises de poèmes datés entre le XIe et le XXe siècle, disponible en ligne sur laraphinerie.com. En compagnie de divers musiciens, il tourne la formule du Karaoké Littéraire et intervient au sein d’évènements littéraires tels que La Fête du Livre de Bron, Les Correspondances de Manosque, le Salon du Livre de Paris ou le Printemps du Livre de Grenoble.
Pour la saison 2024-2025, il anime les ateliers “Ma classe au plateau” et entraîne les élèves à lire les nouvelles des collégiens pour la remise des prix sur le plateau de la Criée.
Auteur, metteur en scène et réalisateur, Mohamed El Khatib développe des projets de fictions documentaires singuliers dans le champ de la performance, de la littérature ou du cinéma. À travers des épopées intimes, il invite tour à tour un agriculteur, une femme de ménage, des marins, à co-signer avec lui une écriture du temps présent. Après Moi, Corinne Dadat qui proposait à une femme de ménage et à une danseuse classique de faire un point sur leurs compétences, il a poursuivi son exploration de la classe ouvrière avec la pièce monumentale STADIUM, qui convoque sur scène 58 supporters du Racing Club de Lens. Dans Boule à neige, il dissèque la vie des collectionneurs aux côtés de l’historien Patrick Boucheron, et avec le cinéaste Alain Cavalier, il tisse de part et d’autre de la Méditerranée une histoire de l’art intime.
Mohamed El Khatib a obtenu le Grand Prix de littérature dramatique avec sa pièce Finir en beauté, où il évoque la fin de vie sa mère. Son texte C’est la vie, primé par l’Académie française, vient clore ce cycle sur la question du deuil, qui démontre qu’une comédie n’est qu’une tragédie avec un peu de recul.
Enfin, après avoir monté une Dispute singulière, c’est au cinéma qu’il aborde la question de l’héritage dans son dernier film Renault 12, un road-movie entre Orléans et Tanger.
Il est artiste associé au Théâtre de la Ville à Paris, au Théâtre National Wallonie-Bruxelles et au Théâtre national de Bretagne à Rennes.
Mohamed El Khatib est l’artiste invité au Mucem pour la saison 2023.
Benjamin Guillard est comédien et metteur en scène. Formé au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique, il joue au théâtre sous la direction, entre autres, de Muriel Mayette, Gérard Desarthe, Didier Long, Philippe Adrien, Jean Bellorini ou encore Yan Dacosta.
Metteur en scène, il travaille souvent à des adaptations d’œuvre littéraire, comme lorsqu’il met en scène Moi et François Mitterrand d’Hervé Le Tellier, ou lorsqu’il collabore avec Emmanuel Noblet pour Réparer les vivants, de Maylis de Kerangal (2015). Il a également travaillé avec François Morel pour plusieurs mises en scène et adaptations (La fin du monde est pour dimanche, de et avec François Morel, La Nuit Satie, avec François Morel et Juliette, Les Compliments de François Morel).
Il est également familier des mises en scènes de spectacles musicaux comme ceux de Damien et Renan Luce (Bobines) et d’Arnaud Cathrine et Florent Marchet (Frère animal).
Après avoir fait chanter des auteurs sous la douche pour le festival en 2022, c’est à un grand repas de famille qu’il convie, cette année, cinq écrivains et une musicienne au théâtre de La Criée…
Victoire Berger-Perrin démarre sa carrière à Buenos Aires comme assistante mise en scène au Teatro Timbre 4 de Claudio Tolcachir. De retour en France, elle travaille au Théâtre du Soleil sur le tournage de l’adaptation cinématographique des Naufragés du fol espoir d’Ariane Mnouchkine. Elle rejoint ensuite Edouard Baer en tant qu’assistante mise en scène sur À la française au Théâtre Marigny. Elle collabore avec Jean-Paul Wenzel, Serge Nicolaï, Stéphane Valensi, Jean-Michel Lahmi…
Elle assiste à la mise en scène Agnès Boury sur Le Diner de Cons, Daniel Colas sur Un certain Charles Spencer Chaplin et La Louve, Eric Bouvron sur Marco Polo et l’hirondelle du Khan, Stéphane Cottin sur Le lauréat, Xavier Lemaire sur Là bas, de l’autre côté de l’eau.
Au Festival des Mises en Capsules au Théâtre Lepic, elle met en scène une pièce argentine qu’elle a également traduite : Les listes de Julio Wallovits, interprétée notamment par Grégori Baquet, avec qui elle crée la Compagnie Vive. En 2017, elle adapte et met en scène le roman à succès d’Olivier Bourdeaut, En attendant Bojangles, qui s’est joué plus de 300 fois.
Pour la 5e édition du festival, elle met en scène la lecture musicale Trésor national avec Sedef Ecer et la musicienne Gülay Hacer Toruk.
Thomas Scimeca est comédien et metteur en scène. Il a grandi à Marseille avant d’étudier au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris. Il est plusieurs fois nommé aux Césars dans la catégorie “révélations”, notamment en 2016 pour Apnée, réalisé par Jean-Christophe Meurisse, avec la compagnie des Chiens de Navarre dont il est membre.
Sébastien Barrier commence sa carrière en se formant aux arts de rue et au cirque avant de rejoindre les compagnies le Phun et GdRA. En 2005, il crée le personnage de Ronan Tablantec, son alter-ego marin-prêcheur douarneniste, qu’il promène pendant dix ans sur les routes. Il crée plusieurs spectacles, parmi lesquels Savoir enfin ce que nous buvons, à la suite duquel il écrira un livre, Chunky Charcoal et GUS. Sébastien Barrier est artiste associé du Grand T de Nantes depuis 2015.
Bibliographie sélective :
- Savoir enfin ce que nous buvons, Actes Sud, 2016.
Grégoire Ingold est comédien et metteur en scène. Après des études à l’École du Théâtre National de Chaillot sous la direction d’Antoine Vitez, il joue à plusieurs reprises au théâtre de Chaillot et à l’Odéon. En 1982, il fonde le Théâtre du Quai de la Gare à Paris qui permet à de nombreux jeunes metteurs en scène de monter leurs premiers spectacles. En 1988, Grégoire Ingold réalise plusieurs voyages d’étude en Afrique francophone, lors desquels il explore les différentes formes de théâtre populaire. A la suite de ces voyages, il reçoit le Prix Villa Médicis hors les murs en 1989 et crée le Festival Théâtre en Cités à Kinshasa, en République Démocratique du Congo. En France, il étudie les écoles de jeu qui façonnent le théâtre du 20e siècle et fonde l’Unité d’étude des écoles de mise en scène.
En 1997, il crée la compagnie Balagan Système avec laquelle il entame une mission de décentralisation, en association avec le Théâtre Gérard Philippe de Saint-Denis et La Comédie de Reims. Désormais installé en région Rhône Alpes, Grégoire Ingold met en scène des pièces où la dispute des idées et les différentes formes du théâtre forain sont au cœur des projets. Les derniers textes qu’il a mis en scène sont L’extravagant Monsieur Jourdain de Mikhaïl Boulgakov, Ahmed philosophe et La république de Platon d’Alain Badiou, et Entretiens d’embauche de Jacques Jouet.
Julie Kretzschmar s’est formée au Conservatoire d’Art Dramatique de Montpellier et fonde en 2001 la compagnie l’Orpheline est une épine dans le pied, compagnie associée aux Bancs Publics à Marseille. Elle a aussi suivi de longues études juridiques et n’a pas terminé une thèse de doctorat en philosophie du droit. Elle voyage beaucoup depuis une vingtaine d’années, notamment dans les pays du monde arabe et en Afrique.
Elle travaille à partir de conversations avec des auteurs, plutôt des romanciers que des dramaturges. Elle initie ainsi une collaboration avec Mustapha Benfodil à partir d’une adaptation de son roman Archéologie du chaos (amoureux), qu’elle décline sous plusieurs formes de lectures présentées à Marseille et en Algérie (2010). En 2011, elle créé De mon hublot utérin je te salue humanité et te dis blablabla au théâtre des Salins – Scène Nationale de Martigues. Elle travaille aussi avec Kamel Daoud et Alain Kamal Martial en 2012.
En 2013, elle s’appuie sur un texte du conteur Salim Hatubou pour créer Kara’ une épopée comorienne avec une équipe artistique de 35 personnes, fruit d’une commande de Marseille Provence 2013 – Capitale Européenne de la Culture.
En 2017, elle signe la mise en scène et l’adaptation du roman Tram 83 (Métailié, 2014) de Fiston Mwanza Mujila, considéré comme l’une des nouvelles voix de la littérature congolaise. Avec une équipe internationale, ce spectacle est créé aux Francophonies en Limousin puis en tournée en France (La Criée – Théâtre national de Marseille, La Vignette – Montpellier, Théâtre Jean Vilar – Vitry-sur-Seine, Le Tarmac – Paris, Bois de l’Aune – Aix-en-Provence).
Sophie Cattani et Antoine Oppenheim sont ildi ! eldi. Membres fondateurs de ce collectif né en 2008, ils cherchent à englober toutes les étapes de la création. Du rôle de metteur en scène à celui d’acteur et dramaturge ou encore de vidéaste, ils naviguent dans un théâtre qu’ils souhaitent simple, ludique et non figé entre fiction et réalité. Ils s’emparent de textes dramatiques ou non pour mieux les vivre depuis le plateau. Ils ont récemment créé une collection théâtrale qui parle de cinéma, en collaboration avec l’auteure Olivia Rosenthal : Antoine & Sophie font leur cinéma. En 2018, le collectif crée OVNI(S) au Festival d’Avignon d’après la pièce d’Ivan Viripaev et Jérôme Game. Leur prochaine création, 11 septembre 2001 de Michel Vinaver, sera montré au théâtre des Halles durant le festival d’Avignon en juillet 2019.
Pour Oh les beaux jours !, ildi ! eldi est à l’œuvre pour la création d’une performance littéraire unique, Dans le ventre des frigos, qui réunit cinq auteurs autour de photographies givrées…