cccccc

Archives

L’Invention des corps

Avec Pierre Ducrozet (texte, voix) et Isard Cambray (composition, piano).

« À quoi ça pourrait ressembler, un roman du xxie siècle ? (…) J’ai imaginé un roman sans centre, fait de plis et de passages, de liens, d’hypertextes, qui dédoublerait le mouvement du monde contemporain, en adoptant Internet comme sujet et comme forme. »

Dans L’invention des corps (Actes Sud, 2017), Pierre Ducrozet tisse des liens entre les hackers d’Anonymous et les transhumanistes de la Silicon Valley, entre les cellules souches et Hiroshima, entre Google et le LSD, la peau et l’infini… Exploration tentaculaire des réseaux qui irriguent et reformulent le contemporain – du corps humain au World Wide Web – ce roman cristallise les enjeux de la modernité avec un sens crucial du suspense, de la vitesse et de la mise en espace.

Lors de cette lecture musicale, les voix de Pierre Ducrozet et du musicien Isard Cambray se mêlent autour d’un piano mélodique et de sonorités électroniques. Insufflant vie et mouvement aux personnages du roman, ils composent le son d’une époque.


Lecture musicale créée aux Correspondances de Manosque 2017.


À lire :

  • Pierre Ducrozet, L’Invention des corps, Actes Sud, 2017.

Herzl, une histoire européenne

Avec Camille de Toledo  (texte, voix), Clémence Léauté (autoharpe), Valentin Mussou (violoncelle).
Dessins d’Alexander Pavlenko.

1882. Ilia Brodsky, orphelin juif chassé de Russie par les pogroms, traverse l’Europe avec sa sœur Olga. À Vienne, il croise le jeune Theodor Herzl, un dandy qui commence à percer dans le monde des lettres. Cette rencontre fugace avec l’homme qui imaginera quelques années plus tard le futur État d’Israël va changer sa vie.

Avec le roman graphique Herzl, une histoire européenne, l’écrivain Camille de Toledo et l’illustrateur russe Alexander Pavlenko composent une vaste fresque des migrations où se confrontent deux versants de la pensée juive : la tradition de l’exil face aux aspirations à la Terre promise.
Une œuvre à découvrir sur la petite scène de La Criée à travers cette lecture où les planche de bande dessinée, mises en voix et en musique, racontent la traversée d’Ilia. Entre musique yiddish et littérature, de la Russie aux faubourgs de Vienne, Camille de Toledo, Valentin Mussou et Clémence Léauté font revivre un monde disparu qui, à l’époque de sa pleine espérance, cherchait à transformer les temps. Une odyssée sensible qui traite de l’exil, des mondes juifs, de l’Europe, de la folie des nations, de la manière dont les vies passées avaient de se projeter vers l’avenir…

Cette lecture musicale sera suivie d’une discussion entre Camille de Toledo et Vincent Martigny (auteur, chercheur en science politique à l’Ecole polytechnique) autour des thématiques d’identité et de mémoire disparues qui parcourent le livre, à la croisée de l’histoire et de la littérature.


En coproduction avec La Criée Théâtre National de Marseille.


À lire :

  • Camille de Toledo (texte), Alexander Pavlenko (dessins), Herzl, une histoire européenne, Denoël Graphic, 2018.
  • Vincent Martigny, Dire la France, Les Presses de Sciences Po, 2016.

À écouter sur France Culture, partenaire d’Oh les beaux jours ! :

Le renard dans le nom (fragments)

Avec Tiphaine Raffier et Éric Bentz.

Artiste associée au théâtre de La Criée, Tiphaine Raffier s’unit au compositeur Éric Bentz (Electric Electric) pour faire rejaillir un des tous premiers textes de Richard Millet, un écrivain contesté. Elle nous éclaire sans ambiguïté sur son choix :
« J’ai découvert Richard Millet en 2007. C’était avant ses déclarations racistes, ses obsessions sur le multiculturalisme, avant de découvrir sa fascination pour une ‘‘Europe blanche’’, pour les ‘‘Français de souche’’. Et les pirouettes idéologiques qui lient, selon lui, son amour de la langue française au rejet de l’autre et la ‘‘propagande antiraciste’’ à la décadence de la littérature contemporaine. Moi, je ne voudrais faire entendre que le Richard Millet d’Avant, celui du Renard dans le nom. Je m’empêche de relire ce joyau à la lumière des idées nauséabondes qu’il développe dans ses récents livres. Je crois, avec une grande naïveté peut-être, qu’il est encore possible de faire entendre publiquement la beauté de ses premiers textes. »


À lire :

  • Tiphaine Raffier, Dans le nom, Éditions La Fontaine, 2016.
  • Richard Millet, Le Renard dans le nom, Gallimard, 2003.

À écouter :


En coproduction avec La Criée Théâtre national de Marseille.

Sciences de la vie

Pour des raisons météorologiques, la soirée de clôture a malheureusement été annulée.
▶ Voir les modalités de remboursement.


Joy Sorman et Rubin Steiner

Malédiction ? Transmission héréditaire ? Hasards inexplicables ? Depuis le Moyen Âge, les filles aînées de chaque génération de la famille Moise sont frappées par d’étranges maladies que l’on échoue à guérir, parfois même à nommer. Ninon, dix-sept ans, dernière née de cette lignée maudite, connaît cet étonnant « roman généalogique » dont sa mère lui raconte les épisodes depuis sa naissance. Un matin, elle se réveille avec une insupportable douleur aux bras. Mais contrairement à ses aïeules, elle ne compte pas se laisser faire, elle veut comprendre, être soignée par la science, échapper au déterminisme génétique et aux récits de sorcières qui ont bercé son enfance…

L’écrivaine Joy Sorman lira Sciences de la vie (Seuil), accompagnée sur scène par le musicien Rubin Steiner et sa palette de sons électro disco-punk.

À l’heure de l’apéro et en clôture du festival, en attendant Philippe Katerine dans le décor maritime du fort Saint-Jean, une occasion d’entendre l’un des textes littéraires les plus sensibles de l’année en se laissant porter par la musique.


Lecture créée aux Correspondances de Manosque, en 2017.


À lire :

  • Joy Sorman, Sciences de la vie, Seuil, 2017.

À écouter :

  • Rubin Steiner, «Vive l’électricité de la pensée humaine», Platinum Records, 2016.

Bon plan ! Le billet pour Sciences de la vie donne accès au concert littéraire de Philippe Katerine, Ce que je sais de la mort. Ce que je sais de l’amour à suivre à 21h30 au fort Saint-Jean.


Soirée en coréalisation avec le Mucem.