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Complicità letteraria

Avec Silvia Avallone et Daniel Pennac.
Rencontre traduite par Valentine Leÿs.

S’il y a un écrivain qui aime partager ses découvertes littéraires, c’est bien Daniel Pennac ! L’auteur de la saga Malaussène raconte avoir eu un véritable coup de foudre à la lecture du premier roman de Silvia Avallone, D’Acier, fasciné par la « puissance d’écriture incroyable » de cette jeune Italienne. Salué par le prix Campiello du premier roman en Italie, par plusieurs prix de lecteurs en France, traduit en plus de 20 langues et adapté au cinéma, ce roman social et initiatique a valu à Silvia Avallone une renommée internationale. Celle qui lisait enfant les livres de Daniel Pennac traduits en italien confesse, à l’instar d’une génération, qu’il est l’un des premiers à lui avoir donné le goût de la lecture, puis de l’écriture.

Quatre ans après Marina Bellezza, où elle poursuivait son exploration d’une Italie au bord du gouffre à travers un amour impossible, Silvia Avallone fait, dans La Vie parfaite, le portrait bouleversant d’une génération écartelée entre ses doutes et ses rêves, entre précarité et espoir. « Si modestes soient-ils, ses personnages sont des géants ; ils nous donnent à voir le monde en sa folie même », affirme Pennac, qui dévore chacun de ses nouveaux livres.

Inspiré par le festival Italissimo qui les avait réunis à Paris l’an dernier, Oh les beaux jours ! leur a proposé de se retrouver à Marseille pour une rencontre transalpine que Daniel Pennac animera avec la générosité et la vivacité qu’on lui connaît. Che piacere !


À lire

  • Silvia Avallone, La Vie parfaite, traduit de l’italien par Françoise Brun, Liana Levi, 2018.
  • Daniel Pennac, Le Cas Malaussène, tome 1. Ils m’ont menti, Gallimard, 2017 ; Mon frère, Gallimard, 2018.

En coproduction avec l’Institut culturel italien de Marseille.

Vitalités

Alain Damasio et Judith Nicogossian.
Rencontre animée par Sophie Joubert.


Attention ! Cette rencontre, initialement prévue le mercredi 29 mai à 14h, a été reportée au samedi 1er juin à 18h, au même endroit. Si vous aviez réservé pour cette proposition, merci de prendre contact avec la billetterie du festival (09 72 57 41 09) afin de confirmer vos réservations pour la nouvelle date (ou de libérer vos places).


Alors que les frontières entre science et science-fiction s’estompent toujours plus –l’une se nourrissant de l’autre et vice-versa –, Oh les beaux jours ! invite à dialoguer le roi de la SF française Alain Damasio et l’anthropobiologiste et philosophe Judith Nicogossian, spécialiste de l’adaptabilité du corps hybride, de l’impact des techniques et des technologies sur le corps humain, que ce soit dans le champ militaire, celui de la science ou de la santé, dans le domaine de la mode ou dans la manière d’utiliser les technosciences pour explorer la construction culturelle du genre.

Ensemble, ils vont refaire le monde (qui vient), en s’intéressant plus particulièrement à la notion de transhumanisme et des corps augmentés, un des nombreux sujets au cœur du nouveau roman d’Alain Damasio : dans Les Furtifs, il imagine un avenir où chaque individu possède son propre alter ego numérique, activable via une bague qui interface notre rapport au monde. La bague au doigt, nous voilà tout à fait libres et parfaitement tracés…


Retrouvez

Alain Damasio pour la lecture musicale « Les Furtifs » avec le groupe Palo Alto, le jeudi 30 mai à 19h à La Criée.


À lire :

  • Alain Damasio, Les Furtifs, la Volte, 2019 ; La Horde du contrevent, La Volte, 2004.
  • Judith Nicogossian, La Norme du corps hybride, L’Harmattan, 2016.

À consulter :  https://corpshybride.net/

La petite bédéthèque des savoirs : Zombies versus Tatouages

Avec Richard Guérineau et Alfred

Dernière minute : Philippe Charlier, qui devait dialoguer avec Richard Guérineau, est contraint d’annuler sa venue à Marseille en raison de la grève des transports. Soucieux d’assurer cette rencontre prometteuse, Oh les beaux jours ! a demandé à Alfred, auteur du livre Le Tatouage. Histoire d’une pratique ancestrale, également paru dans la collection “La petite Bédéthèque des Savoirs”, d’être sur scène avec Richard Guérineau. Un dialogue entre deux complices de longue date pour expliquer comment naissent les titres de cette belle collection et comment s’articulent dessins et textes, mais aussi forcément une confrontation en direct à coup de crayons ! Zombies versus Tatouages, la plus insolite des conférences dessinées !

Lors de leur occupation d’Haïti, de 1915 à 1934, les Américains ont découvert le culte des zombies et l’ont ensuite propagé dans le monde occidental. Aujourd’hui incontournables, les zombies inspirent tous les domaines de la fiction, du cinéma aux romans en passant par les séries télévisées. Mais qui sont réellement ces morts-vivants issus de la culture vaudou ?
Le médecin légiste Philippe Charlier a mené l’enquête, et Richard Guérineau (Le Chant des Stryges, XIII) en a fait le récit dessiné : avec eux, nous verrons que la véritable histoire des zombies s’avère encore plus fascinante et angoissante que les nombreuses fictions qu’elle a inspirées.

Jamais le tatouage ne s’était répandu avec un tel enthousiasme au sein des différentes couches de la société. Cette pratique datant du néolithique est devenue en quelques décennies un phénomène mondialisé, principalement apprécié pour ses aspects esthétiques. Mais l’histoire de l’humanité a déjà connu de telles modes, bien avant les pirates et les truands. Jérôme Pierrat et Alfred ont uni leur talent pour ce titre de la collection.


À lire :

  • Philippe Charlier et Richard Guérineau, Les Zombies, coll. La petite Bédéthèque des savoirs, Le Lombard, 2017.
  • Jérôme Pierrat et Alfred, Le Tatouage.Histoire d’une pratique ancestrale, coll. La petite Bédéthèque des savoirs, Le Lombard, 2016.

Les sciences humaines, dernier grand territoire inexploré de la bande dessinée ? Peut-être, mais ça c’était avant. Avant que les éditions Le Lombard ne lancent La petite Bédéthèque des Savoirs, une collection de bandes dessinées didactiques associant chacune un dessinateur à un spécialiste.
Cette petite Bédéthèque ne s’interdit aucun domaine du savoir : sciences, histoire, philosophie, économie… tout autant que pop culture et questions de société. La preuve, avec les quatre conférences proposées par Oh les beaux jours ! : de jeudi à samedi, un duo d’auteurs nous présente l’un des titres de la collection, et dévoile toutes ses découvertes sur des sujets aussi divers que les droits de l’homme, le féminisme, les zombies ou encore le heavy metal !

Les Poulpes

Représentation scolaire (à partir de 7 ans)
Avec Pooya Abbasian et Claire Lecœuvre.

Plongeons au cœur des océans pour découvrir un des animaux les plus étonnants de la planète : le poulpe. Cet invertébré à huit bras, tout mou et très intelligent, a toujours intrigué l’homme. Depuis quelques années, le nombre de ces animaux semble augmenter dans toutes les mers du globe. Mais à quoi ressemblerait un monde plein de poulpes ?

Claire Lecœuvre nous plonge dans l’univers de ces animaux fantastiques, accompagnée par Pooya Abbasian et ses dessins aux tons vifs. Un documentaire dessiné en direct pour découvrir, à travers l’histoire de Poulpi, la vie palpitante au fond des océans.


À lire :

  • Claire Lecœuvre et Pooya Abbasian, Les Poulpes, futurs maîtres du monde ?, Actes Sud Junior, 2018.

La petite bédéthèque des savoirs : Le féminisme

Avec Anne-Charlotte Husson et Thomas Mathieu.

Malgré des avancées significatives durant le xxe siècle, le combat féministe reste toujours d’actualité. D’Olympe de Gouges à Angela Davis en passant par Simone de Beauvoir ou Benoîte Groult, la chercheure Anne-Charlotte Husson et l’auteur de BD Thomas Mathieu retracent, à travers des événements et des slogans marquants, les grandes étapes de ce mouvement. Ils en profitent aussi pour décrypter certains concepts-clés comme le genre, la domination masculine, les violences faites aux femmes, « l’intersectionnalité » ou encore le « slut-shaming ».


À lire :

  • Anne-Charlotte Husson et Thomas Mathieu, Le Féminisme, coll. “La petite Bédéthèque des savoirs”, Le Lombard, 2016.

Les sciences humaines, dernier grand territoire inexploré de la bande dessinée ? Peut-être, mais ça c’était avant. Avant que les éditions Le Lombard ne lancent La petite Bédéthèque des Savoirs, une collection de bandes dessinées didactiques associant chacune un dessinateur à un spécialiste.
Cette petite Bédéthèque ne s’interdit aucun domaine du savoir : sciences, histoire, philosophie, économie… tout autant que pop culture et questions de société. La preuve, avec les quatre conférences proposées par Oh les beaux jours ! : de jeudi à samedi, un duo d’auteurs nous présente l’un des titres de la collection, et dévoile toutes ses découvertes sur des sujets aussi divers que les droits de l’homme, le féminisme, les zombies ou encore le heavy metal !

 

À la place du cœur

Avec Arnaud Cathrine. Rencontre animée par Maya Michalon.

Comment vit-on ses 17 ans dans une France touchée brutalement par le terrorisme ? Peut-on aimer sans culpabilité dans un moment où les repères volent en éclats ? La saison 1 de la série littéraire d’Arnaud Cathrine, À la place du cœur, se déroule pendant les événements de Charlie Hebdo et voit naître au lycée la première histoire d’amour de ses héros, Caumes et Esther. Dans la saison 2, devenus étudiants, ce sont les attentats de novembre 2015 à Paris qui les font basculer dans une autre vie. La saison 3 vient de paraître. Caumes a publié un roman autobiographique qui connaît un grand succès mais subit les foudres de son amie, choquée qu’il ait pu ainsi dévoiler leur intimité… Arnaud Cathrine fait le portrait d’une génération désorientée, saisissant avec justesse les doutes et les peurs de cet âge fragile où l’on découvre que l’existence est une suite d’épreuves, mais qu’heureusement amour et amitié contribuent à rester vivants.
Trois romans qui n’en font qu’un et qui s’adressent aussi bien aux adolescents qu’aux jeunes (et vieux !) adultes.


À lire : 

  • Arnaud Cathrine, À la place du cœur, tomes 1, 2 et 3, Robert Laffont, 2016, 2017, 2018.

Profession du père

Avec Sorj Chalandon et Sébastien Gnaedig. Rencontre animée par Tewfik Hakem.

Émile pourrait être un enfant comme un autre… s’il n’y avait pas son père. Nous sommes au début des années 1960, la guerre d’Algérie fait rage et des putschistes cherchent à renverser la République. Le père tente d’enrôler son fils dans l’organisation secrète OAS qui a pour but d’assassiner le général de Gaulle, ce « salaud qui brade la France aux Russes et aux cochons ». Lever en pleine nuit, coups de ceinturon et de poing, punitions, enfermement dans l’armoire (« la maison de correction ») : Émile subit la violence de son père qui n’en finit pas de l’entraîner dans ses délires mensongers et paranoïaques. La mère, elle, s’efface dans un consentement subi. Comment fait-on pour résister, à douze ans, à un tel déchainement de brutalité paternelle ?

Profession du père (Grasset, 2015) est le roman le plus secret et le plus autobiographique de l’écrivain et reporter de guerre Sorj Chalandon. Un véritable coup de cœur pour Sébastien Gnaedig, qui en a réalisé l’adaptation en bande dessinée. Il a su saisir le temps (la France des années De Gaulle), l’espace (un petit appartement lyonnais) et faire le récit de ce huis-clos familial, au plus juste des émotions. Si Chalandon a eu douleur à écrire ce livre, Gnaedig semble avoir eu vif plaisir à en saisir chaque souvenir.

Oh les beaux jours ! réunit l’auteur et le romancier sur le plateau de La Criée pour les inviter à évoquer leur travail autour de cette œuvre, mais aussi à explorer la question de l’adaptation, cet étrange dialogue entre les images et les mots, entre la littérature et la bande dessinée.


À lire :

  • Sébastien Gnaedig, d’après le roman de Sorj Chalandon, Profession du père, Futuropolis, 2018.
  • Sorj Chalandon, Profession du père, Grasset, 2015.

Disparitions

Avec Jakuta Alikavazovic et Emmanuelle Lambert. Rencontre animée par Élodie Karaki.

Dans L’Avancée de la nuit, Paul, étudiant et gardien d’hôtel, est fasciné par Amélia, l’occupante de la chambre 313. Tout chez elle est un mystère, ses allées et venues comme les rumeurs qui l’entourent. La nuit va les réunir… Jusqu’à la soudaine disparition d’Amélia. Avec son style unique, Jakuta Alikavazovic, dont on connaît la virtuosité, compose un roman lumineux évoquant tout à la fois ce qui est perdu et ce qui peut être sauvé.

L’absence, la disparition, La Désertion, sont aussi au cœur du très beau récit d’Emmanuelle Lambert, imprévisible roman-enquête qui mène le lecteur sur les traces de la mystérieuse Eva Siber : pourquoi cette jeune femme a-t-elle abandonné son métier, ses collègues, ses amis, son compagnon, sans aucune explication ?

Rencontre avec Emmanuelle Lambert et Jakuta Alikavazovic qui, à travers leurs romans respectifs, nous montrent toutes deux que l’art de la fugue – et du suspense – se conjuguent au féminin.


À lire :

  • Jakuta Alikavazovic, L’Avancée de la nuit, Éditions de L’Olivier, 2017.
  • Emmanuelle Lambert, La Désertion, Stock, 2018.

Jakuta Alikavazovic est accueillie en résidence à La Marelle (Marseille).

Les beaux jours de Dany Laferrière

Grand entretien animé par Michel Schneider (Le Point)

Il est le plus haïtien des Canadiens et le plus québécois des Académiciens français ! Dany Laferrière relève le défi du grand entretien et l’on peut s’attendre à ce qu’on ne s’ennuie pas au cours de cette soirée… Car ce spécialiste mondial de la sieste, qui n’aime rien tant que lire ses auteurs favoris confortablement installé dans sa baignoire et enseigner « l’art de regarder ailleurs », sait capter comme personne le monde tel qu’il va. Son éclectisme est sans limite, sa curiosité aussi : « Pour devenir écrivain, dit-il, le caractère est plus important que le talent ».

Né en 1953 à Haïti, Dany Laferrière quitte son pays natal pour l’Amérique du Nord en raison de la situation politique. En 1985, il publie Comment faire l’amour à un nègre sans se fatiguer, qui le révèle au public. Ce livre, comme d’autres (Le Goût des jeunes filles, Vers le sud…), sera adapté au cinéma. Les neuf romans qui vont suivre forment ce que Dany Laferrière appelle « une autobiographie américaine ». En 2009, il obtient le prix Médicis pour L’Énigme du retour où il raconte sa relation à Haïti après trente ans d’exil. Il vient de faire paraître un incroyable roman dessiné dont il signe les illustrations et calligraphie les textes, Autoportrait de Paris avec chat. Son narrateur (qui lui ressemble) y déambule dans Paris, une ville de littérature devenue espace de fiction où Borges converse avec Montaigne et Villon rappe avec Doc Gynéco…

Accompagné par son éditrice, Laure Leroy, celui qui écrivait en 2015 dans son discours de réception à l’Académie française « C’est un étrange animal que celui qui vit hors de sa terre natale. Sa condition d’exilé lui permet d’ourdir une littérature qui n’est ni tout à fait de là-bas, ni tout à fait d’ici, et c’est là tout son intérêt » pourrait bien ce soir nous offrir une grande leçon de vie et de littérature.


À lire : Dany Laferrière, Autoportrait de Paris avec Chat, Grasset, 2018.
À voir : Laurent Cantet, Vers le sud (adaptation des nouvelles de Dany Laferrière), 2005.


À voir la vidéo du grand entretien :


À écouter sur France culture, partenaire d’Oh les beaux jours !

La petite bédéthèque des savoirs : les droits de l’homme

Avec François De Smet et Thierry Bouüaert.

En 1948, dans la foulée de la guerre et de la découverte de la Shoah, un comité exceptionnel dirigé par Eleanor Roosevelt et René Cassin tentait de rédiger la toute première déclaration des droits de l’homme à vocation universelle. Cet événement mettra en confrontation plusieurs visions du monde : Orientaux et Occidentaux, Américains et Européens, Nord et Sud…

Le philosophe François De Smet et l’auteur de BD Thierry Bouüaert reviennent sur l’histoire de ce texte fondateur, exprimant le rêve d’un monde dans lequel l’homme ne serait plus une proie pour l’homme.


À lire :

  • François De Smet et Thierry Bouüaert, Les Droits de l’homme, coll. La petite Bédéthèque des savoirs, Le Lombard, 2017.

Les sciences humaines, dernier grand territoire inexploré de la bande dessinée ? Peut-être, mais ça c’était avant. Avant que les éditions Le Lombard ne lancent La petite Bédéthèque des Savoirs, une collection de bandes dessinées didactiques associant chacune un dessinateur à un spécialiste. Cette petite Bédéthèque ne s’interdit aucun domaine du savoir : sciences, histoire, philosophie, économie… tout autant que pop culture et questions de société. La preuve, avec les quatre conférences proposées par Oh les beaux jours ! : de jeudi à samedi, un duo d’auteurs nous présente l’un des titres de la collection, et dévoile toutes ses découvertes sur des sujets aussi divers que les droits de l’homme, le féminisme, les zombies ou encore le heavy metal !