Avec Loren Capelli (texte et lecture) et Marisol Mottez (musique et bruitage).
La petite fille brune aux cheveux courts et au pull rouge aime la forêt. Sa fraîcheur apaisante et mystérieuse. Elle n’a pas peur. Elle joue. Elle explore. Elle rêve. Jusqu’à ce que les animaux entrent en scène…
Cap ! est d’abord un album écrit et dessiné par Loren Capelli, un merveilleux éloge du temps qui passe, de la découverte de soi et du monde. C’est aussi un hymne à la nature et aux sensations visuelles, auditives, olfactives, qu’elle procure. Comme un grand terrain de jeu et d’apprentissage de la vie où écouter le chant des oiseaux, observer les escargots ou tremper ses pieds dans l’eau aide à grandir.
À partir de son album, Loren Capelli a imaginé un spectacle en compagnie de la musicienne et créatrice sonore Marisol Mottez. Jouée en direct et à partir de matériaux pour la plupart glanés en forêt, cette lecture propose une échappée forestière délicatement bruitée. De légers bruissements, de mystérieux craquements, la présence d’oiseaux, de gouttes de pluie ou du vent viennent ponctuer la lecture à voix haute de cet album poétique qui nous oblige à ralentir…
À lire
- Loren Capelli, Cap !, Éditions Courtes et longues, 2019 (Prix Sorcières 2020, Grand Prix de l’illustration jeunesse MIJ 2020).
Atelier animé par Amélie Laval dans le cadre des Petits Mercredis
Dans le cadre des Petits Mercredis, en lien avec la programmation sur “Retours vers le futur” d’Oh les beaux jours !, un atelier photomaton animé par l’artiste Amélie Laval pour imaginer à quoi ressembleront les enfants en 2080 : quels seront leurs traits, leur look ? Ressembleront-ils aux enfants d’aujourd’hui ? Ou bien auront-ils des cheveux verts et des dents fluos ? Un atelier où chaque participant aura l’occasion d’immortaliser son visage au côté d’un de ses descendants !
Amélie Laval
Amélie Laval est artiste. Elle vit à Marseille et travaille dans l’atelier Boucherie avec d’autres artistes marseillais(es). Elle est l’auteure du Syndicat des algues brunes, un roman-photo d’anticipation publié aux éditions FLBLB en 2018. Elle pratique également la riso à son atelier pour des projets de microédition
Les Petits Mercredis
Le rendez-vous régulier du jeune public en lien avec la programmation ! Les Petits Mercredis ce sont des ateliers de pratiques animés par des artistes et conçus comme des laboratoires d’expérimentations pour explorer toutes les disciplines artistiques.
Tarifs
Familles : 5€
Structures sociales : 3€
Inscriptions sur la billetterie en ligne de la Friche la Belle de Mai ou à l’accueil-billetterie de la Friche, sur place ou par téléphone au 04 95 04 95 95 (du mardi au dimanche de 11h à 19h).
Avec Pierre Ducrozet (texte, voix) et Isard Cambray (composition, piano).
« À quoi ça pourrait ressembler, un roman du xxie siècle ? (…) J’ai imaginé un roman sans centre, fait de plis et de passages, de liens, d’hypertextes, qui dédoublerait le mouvement du monde contemporain, en adoptant Internet comme sujet et comme forme. »
Dans L’invention des corps (Actes Sud, 2017), Pierre Ducrozet tisse des liens entre les hackers d’Anonymous et les transhumanistes de la Silicon Valley, entre les cellules souches et Hiroshima, entre Google et le LSD, la peau et l’infini… Exploration tentaculaire des réseaux qui irriguent et reformulent le contemporain – du corps humain au World Wide Web – ce roman cristallise les enjeux de la modernité avec un sens crucial du suspense, de la vitesse et de la mise en espace.
Lors de cette lecture musicale, les voix de Pierre Ducrozet et du musicien Isard Cambray se mêlent autour d’un piano mélodique et de sonorités électroniques. Insufflant vie et mouvement aux personnages du roman, ils composent le son d’une époque.
Lecture musicale créée aux Correspondances de Manosque 2017.
À lire :
- Pierre Ducrozet, L’Invention des corps, Actes Sud, 2017.
Texte et voix Olivia Rosenthal, vidéo et musique Eryck Abecassis.
Notre relation aux animaux en général, mais plus particulièrement à ceux peuplant les villes, est un reflet direct de notre relation aux autres et à leurs différences. Nous nous étonnons de leur présence, nous les observons avec curiosité ou indifférence et parfois aussi nous les repoussons. Ils nous inquiètent, ils déstabilisent la relation pacifiée et familière que nous avons avec notre environnement, ils font surgir dans les espaces urbains des souvenirs d’une vie sauvage désormais révolue…
Par le texte, la musique et la vidéo, ce spectacle nous invite à nous rapprocher de ces présences quasi invisibles, à nous souvenir qu’elles nous accompagnent dans nos existences citadines, à imaginer ce que c’est que d’être un rat, un chien ou un cafard, en inventant des conditions de perception qui soient proches des leurs. Une façon de penser autrement nos villes, en ouvrant notre regard et tous nos sens.
Production déléguée : La Muse en Circuit – Centre national de création musicale
Coproduction : MC 93 – Bobigny, Institut Français de Casablanca – Maroc, Festival Le Goût des Autres 2018 – Ville du Havre
Avec Marc Citti et Serge Renko
Mise en scène Delphine Ciavaldini.
« C’était à Paris, en janvier 2015. Comment oublier l’état où nous fûmes, l’escorte des stupéfactions qui, d’un coup, plia nos âmes ? On se regardait incrédules, effrayés,immensément tristes. Ce sont des deuils ou des peines privés qui d’ordinaire font cela, ce pli, mais lorsqu’on est des millions à le ressentir ainsi, il n’y a pas à discuter, on sait d’instinct que c’est cela l’histoire. »
Publié en avril 2015, Prendre dates est né des échanges qu’ont entretenus l’historien Patrick Boucheron et l’écrivain Mathieu Riboulet durant les attentats de Paris de janvier 2015. Le texte retrace les événements ayant eu lieu du 6 au 14 janvier, chacun des auteurs livrant ses impressions et réflexions au fil des jours, au fil des heures. Non pas pour commenter, énoncer ou juger, mais pour faire état de cet état d’esprit qui les a brusquement envahis au cours de ces journées où tout a basculé.
Dans ce spectacle, les comédiens Serge Renko et Marc Citti s’emparent de ce texte vibrant, et incarnent les voix croisées de Mathieu Riboulet et Patrick Boucheron. Il ne s’agit ni d’une simple lecture, ni d’une adaptation théâtrale de l’œuvre : dans un espace polymorphe se redéfinissant à mesure que chemine l’échange, ils incarnent tour à tour les narrateurs ainsi que l’ensemble de la société civile, du terroriste au président. Une façon de rendre compte de l’exercice périlleux qui s’est alors joué en nous, corps social mouvant et atomisé.
Cette soirée aura une résonance particulière après la disparition de Mathieu Riboulet, survenue à Bordeaux en février dernier, et juste avant le spectacle Contretemps, avec Patrick Boucheron.
À lire : Patrick Boucheron et Mathieu Riboulet, Prendre dates, Verdier, 2015.