Véronique Ovaldé (texte et lecture) et Maëva Le Berre (violoncelle)
Qui est cette Fille en colère sur un banc de pierre ? C’est Aïda, fille de Salvatore et de Silvia, sœurs de Violetta, de Gilda et de Mimi le petit colibri, quatre sœurs dont les noms empruntent au répertoire de l’opéra. Aïda, qui fut un temps la préférée, est désormais celle que l’on a bannie parce que tenue responsable de la disparition de Mimi, un soir de carnaval. Rongée par la douleur, la culpabilité et le remord, elle a quitté l’île familiale à 16 ans, aidée par sa mère. Elle y revient vingt ans plus tard, à la mort du vieux, ce père tyrannique, à la fois adoré et honni.
Sur scène, Véronique Ovaldé se fait conteuse de la légende des Salvatore, enracinée sur cette île minuscule au large de la Sicile, et des passions humaines qui agitent leur fragile écosystème avant qu’il ne déraille. Le violoncelle de Maëva Le Berre caresse cette histoire de famille d’un archet satiné de mélancolie, revigoré parfois par la gaîté d’une chanson sicilienne qui résonne avec l’univers d’une apparente légèreté et empreint d’une mélancolie inquiète de Véronique Ovaldé.
À lire
- Véronique Ovaldé, Fille en colère sur un banc de pierre, Flammarion, 2023.
Cette lecture musicale a été créée à la Maison de la poésie, Paris.