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Traverser les montagnes et venir naître ici

Marie Pavlenko et Maëva Le Berre

Astrid, quarante ans, a tout perdu : son mari, ses enfants, sa vie d’avant. Pour tenter de survivre à ce deuil, elle s’exile dans une maison isolée du Mercantour, coupée du monde, avec pour seuls bagages un carton de souvenirs et une douleur muette. Là, au cœur d’une nature aussi sauvage qu’accueillante, elle croise la route de Soraya, jeune Syrienne qui a tout quitté pour fuir la guerre et l’exil, enceinte d’un viol subi sur la route. Deux femmes, deux solitudes, deux histoires fracassées par la perte, qui vont peu à peu s’apprivoiser et réapprendre à vivre, ensemble.

À travers ce face-à-face, Marie Pavlenko explore la puissance de la solidarité, la capacité de la nature à réparer, et la force des liens tissés dans l’adversité. Ce roman bouleversant interroge la possibilité d’un nouveau départ, même lorsque tout semble perdu. Loin de tout pathos, il donne à voir la beauté brute des renaissances, la délicatesse des gestes d’entraide, et la nécessité de raconter les vies qui traversent les frontières.

Pour cette lecture musicale, Marie Pavlenko sera accompagnée par la violoncelliste Maëva Le Berre, qui sait mieux que personne faire vibrer la littérature par la musique. Ensemble, elles feront entendre ce texte comme une traversée, un souffle à la croisée de la littérature et du vivant pour célébrer la lumière qui renaît, même au cœur de la nuit.


À lire

  • Marie Pavlenko, Traverser les montagnes et venir naître ici, Les Escales, 2024.

Retrouvez Maëva Le Berre chaque jour à 14h30 dans les siestes acoustiques et le dimanche 1er juin à 17h pour la lecture musicale Autoportrait sans moi au conservatoire Pierre Barbizet.

J’aime pas ma petite sœur. Je veux être la grande !

Sébastien Joanniez
Accompagné en musique par Pierre Lassailly

Sébastien Joanniez nous entraîne avec force dans son univers empli de sensibilité et d’humour. En compagnie de Pierre Lassailly, l’auteur nous propose une lecture musicale d’un texte jubilatoire, dans lequel nombre d’enfants (et leurs parents devenus grands !) se reconnaîtront.

Tour à tour, la petite et la grande sœur expriment tout le mal qu’elles pensent l’une de l’autre. Des monologues à la langue bien pendue d’où émergent, avec drôlerie, colère, disputes, caprices et un ras-le-bol de la famille.
Mails il y a aussi les châteaux de sable, l’entraide et, au bout d’un cornet de glace, l’amour sororal…

Première séance à 9h15 ; une deuxième séance est prévue à 10h30 le même jour.


À lire

  • Sébastien Joanniez, J’aime pas ma petite sœur. Je veux être la grande !, Éditions du Rouergue, 2013.

Hommages

Julien Perez

Oh les beaux jours ! a eu un  véritable coup de cœur pour un premier roman audacieux, Hommages, de Julien Perez, à la fois thriller, feuilleton halluciné et réflexion mordante sur le monde de l’art.
Un artiste célèbre, Gobain Machín, disparaît mystérieusement dans les Pyrénées, son entourage (amis, amants, collègues artistes, galeristes…) prend tour à tour la parole pour lui rendre hommage et lui redonner vie. Chacun livre son témoignage, oscillant entre admiration, rancune, tendresse ou ironie, dessinant un portrait fragmenté et contradictoire du défunt. Tous vont révéler un homme à la personnalité insaisissable, obsédé par des projets artistiques secrets, dont la disparition pourrait être une ultime performance…

À travers cette polyphonie, le roman interroge la figure de l’artiste, les mécanismes du monde de l’art contemporain, et la manière dont les souvenirs façonnent ou déforment la réalité. Hommages explore brillamment les zones d’ombre de la création artistique et les relations humaines qui l’entourent.

Musicien, auteur et compositeur, Julien Perez signe de nombreux albums sous le nom de PEREZ. Il travaille en dialogue avec les arts plastiques, le cinéma et le théâtre et forme le duo Exotourisme avec Dominique Gonzalez-Foerster.
Sur scène, il fera entendre ce texte percutant, accompagnée par sa création musicale.


À lire

  • Julien Perez, Hommages, Éditions P.O.L, 2025.

À écouter

  • PEREZ, Musique de films et expositions, Étoile Distante Records, 2024.

Roman de plages

Arnaud Cathrine et Benjamin Siksou

Comment continuer à vivre quand tout vacille ? Quand l’amour s’effondre, que l’écriture se fige, que les repères s’effacent ? Dans Roman de plages, Arnaud Cathrine met en scène Raphaël, un écrivain tout juste quinquagénaire, quitté par sa compagne après vingt ans de vie commune et convalescent d’une dépression qui l’a conduit en clinique. Pour retrouver une raison de tenir debout, il accepte l’idée, soufflée par son éditeur, de prendre le large. Pas de roman à livrer, juste un journal à tenir. Un été en pointillés commence alors, ponctué d’étapes sur le littoral : La Grande-Motte, Arcachon, Benerville, Préfailles. Au fil des plages, il redécouvre la beauté des paysages et croise des personnages – une sexagénaire, un adolescent nudiste, une amoureuse éphémère – qui vont l’aider à revenir au monde.

À travers ce périple en bord de mer, qui marque son retour au roman adulte, Arnaud Cathrine déploie des thèmes qui lui sont chers : la fin de l’amour et ce qu’il en reste, les fêlures masculines, l’adolescence, incarnée ici par Loïs, un jeune homme lumineux rencontré à Arcachon, et bien sûr, le rôle que peut jouer la littérature dans la traversée du deuil intime. Marguerite Duras, Jean-Luc Lagarce, Françoise Sagan, Maggie Nelson ou Pier Paolo Pasolini accompagnent Raphaël – et Arnaud Cathrine – comme autant de présences tutélaires. Entre descriptions sensibles et saynètes vivantes, Roman de plages épouse le rythme irrégulier des marées, des élans et des replis sur soi.

Arnaud Cathrine y confirme son talent pour saisir les nuances de l’âme et l’élégance du désarroi. Il livre un texte solaire, inquiet, mélancolique sans jamais être amer, traversé par le sentiment que même les chagrins profonds peuvent contenir les germes d’un recommencement. Sur scène, il fera lecture de son texte, accompagné par Benjamin Siksou, auteur-compositeur-interprète et comédien, dont la sensibilité à fleur de peau viendra subtilement dialoguer avec ses mots.

Oh les beaux jours ! est heureux d’accueillir cette lecture musicale. Car à Marseille aussi, les plages et les embruns peuvent rouvrir les fenêtres et ramener à la vie !


À lire

  • Arnaud Cathrine, Roman de plages, Flammarion, 2025.

Retrouvez Arnaud Cathrine dans le spectacle La Nuit Mylène. Tout est chaos ?, dans Les beaux jours de Françoise Sagan et aux platines du DJ Set des écrivains !

 

Autoportrait sans moi

Pierre Ducrozet, Maëva Le Berre et Jean René

Pour faire son autoportrait, Pierre Ducrozet traverse à toute allure et en un long travelling les instants et les lieux de sa vie, comme s’il voulait replacer les choses sur une carte réinventée du temps. Étirant ou diffractant les années, il a tous les âges au même moment, traverse l’Inde et la Sicile, s’arrête au Mexique et en Papouasie, parcourt New York à pied, se retrouve enfin dans la lumière éclatante de Barcelone.

Dans ce texte fragmenté, l’auteur fait du  «je» un prisme ouvert sur le monde, mêlant à ses souvenirs une réflexion sur la mémoire et la place de l’intime. Au centre de ce voyage magnétique où la vie et la littérature ne font plus qu’un, il y a la splendeur et les bruits de tous les étés. Une plage, une maison, des corps adolescents qui se jettent dans les vagues. L’été comme la conquête de la liberté, la soif de recommencement.
Vive et poétique, l’écriture de Pierre Ducrozet avance comme un solo de jazz, entre lyrisme et retenue, cherchant à saisir les fulgurances de l’existence et la beauté de l’instant. Esquissant, au bout du chemin, un art poétique contemporain.

Pierre Ducrozet a le goût de la scène et sait s’entourer. Pour cette lecture musicale, il sera accompagné par la violoncelliste Maëva Le Berre, dont le jeu profond et solaire a déjà résonné aux côtés de nombreux écrivains, ainsi que par Jean René. Ensemble, ils feront entendre autrement ce livre qui fait de l’autoportrait un art du mouvement.

Une expérience sensorielle et vibrante pour clore en beauté ces quatre beaux jours passés au conservatoire !


À lire

  • Pierre Ducrozet, Autoportrait sans moi, Mercure de France, 2024.

Retrouvez Pierre Ducrozet lors du Kometa Comedy Club le samedi 31 mai à 21h au Conservatoire ; Maëva Le Berre pour les siestes acoustiques au conservatoire Pierre Barbizet et avec Marie Pavlenko pour la lecture musicale Traverser les montagnes et venir naître ici.

Les siestes acoustiques – Colombe Boncenne

Bastien Lallemant, Maëva Le Berre, Seb Martel et Cindy Pooch
Avec Colombe Boncenne

On ne présente plus ces siestes littéraires, créées il y a plus de dix ans par Bastien Lallemant. À ses côtés, des complices de choix : la violoncelliste Maëva Le Berre, fidèle compagne
du festival, et deux nouveaux venus, le guitariste Seb Martel et la chanteuse Cindy Pooch.
Pendant une heure, confortablement installés, laissez-vous bercer en mode acoustique par l’alternance de chansons et de lectures (il est d’ailleurs fortement recommandé d’apporter son oreiller et de s’endormir pour de vrai !).

Une véritable expérience sensorielle pour mettre en pause le rythme effréné du festival et découvrir en douceur comment les univers littéraires des écrivains – aujourd’hui, celui subtil et introspectif de Colombe Boncenne – se mêlent aux territoires sensibles explorés par les musiciens.


À lire

  • Colombe Boncenne et Colibri, Hic e(s)t maintenant, coll. « Fragments du bord du monde », Éditions de l’ésban, 2025

À écouter

  • Bastien Lallemant, Les Micros Siestes acoustiques, Zamora Label, 2022 ; La Paresse, Zamora Label, 2024.
  • Cindy Pooch, In Nomine Corpus, In Fine, 2023

Les siestes acoustiques – Valérie Zenatti

Bastien Lallemant, Maëva Le Berre, Seb Martel et Cindy Pooch
Avec Valérie Zenatti

On ne présente plus ces siestes littéraires, créées il y a plus de dix ans par Bastien Lallemant. À ses côtés, des complices de choix : la violoncelliste Maëva Le Berre, fidèle compagne
du festival, et deux nouveaux venus, le guitariste Seb Martel et la chanteuse Cindy Pooch.
Pendant une heure, confortablement installés, laissez-vous bercer en mode acoustique par l’alternance de chansons et de lectures (il est d’ailleurs fortement recommandé d’apporter son oreiller et de s’endormir pour de vrai !).

Une véritable expérience sensorielle pour mettre en pause le rythme effréné du festival et découvrir en douceur comment les univers littéraires des écrivains – aujourd’hui celui, intime et engagé, de Valérie Zenatti – se mêlent aux territoires sensibles explorés par les musiciens.


À lire

  • Valérie Zenatti, Qui-vive, L’Olivier, 2024.

À écouter

  • Bastien Lallemant, Les Micros Siestes acoustiques, Zamora Label, 2022 ; La Paresse, Zamora Label, 2024.
  • Cindy Pooch, In Nomine Corpus, In Fine, 2023

Retrouvez Valérie Zenatti dans Les beaux jours de Zeruya Shalev, samedi 31 mai à La Criée.

 

Le ciel ouvert

Julien Allouf et Dorian Gallet
Texte Nicolas Mathieu
Direction artistique Hélène Lotito

C’est dans le cadre exceptionnel du château d’If, nouveau lieu chargé d’histoire investi cette année par le festival, qu’on pourra entendre le dernier livre de Nicolas Mathieu, Le Ciel ouvert.

À partir d’une longue lettre d’amour fragmentée, d’abord écrite sur les réseaux sociaux, l’auteur du prix Goncourt 2018 tisse un grand poème en prose, entre confidences intimes et chronique à la fois lucide et poétique de notre époque. Le texte, fait de fragments, retrace la passion entre un homme et une femme «qui n’était pas libre», explore les phases d’un amour incandescent, le temps qui passe, l’absence, la joie et la perte, tout en capturant la pulsation d’une vie d’aujourd’hui – celle d’un écrivain sur les routes, d’un père, d’un homme séparé, qui affirme sa présence au monde avec une poésie invincible.

Au large de Marseille, sur l’une des îles du Frioul, la voix puissante de Julien Allouf  dialogue avec la création musicale de Dorian Gallet, entre guitare et électro, pour faire vibrer la force et la fragilité de ce récit. Un moment rare, à vivre véritablement «à ciel ouvert», pour entendre autrement cette histoire d’amour «si singulière et semblable aux autres».

Avec le soutien du château d’If-Centre des monuments nationaux.


À lire

  • Nicolas Mathieu, Le Ciel ouvert, Actes Sud, 2024.

Billet groupé lecture + bateau

15€/10€/5€* + 11€ pour le transport en navette depuis le 4 quai du Port (angle quai des Belges et quai du Port, Marseille 1er), qui donne également accès au château d’If.

  • Départ de la navette 15h45 (arrivée conseillée à 15h15, accueil par l’équipe du festival)
  • 16h15 : arrivée au Château d’If
  • 16h30 : début de la lecture musicale
  • 17h30 : fin de la lecture musicale
  • 17h30-18h15 : temps libre sur l’île
  • 18h15 : retour de la navette (arrivée 18h35 au Vieux-Port)

Attention : en cas d’intempéries, la lecture musicale est reportée au lendemain, samedi 31 mai, aux mêmes horaires et selon les mêmes conditions. Les spectateurs qui ne pourraient pas s’y rendre seront remboursés sur demande à reservations@ohlesbeauxjours.fr.

Accessibilité

  • Site non accessible aux PMR
  • Marches et terrain escarpé : prévoir des chaussures adaptées
  • Prévoir eau, chapeau et lunettes de soleil (il peut faire très chaud !).

Les siestes acoustiques – Esther Teillard

Bastien Lallemant, Maëva Le Berre, Seb Martel et Cindy Pooch
Avec Esther Teillard

On ne présente plus ces siestes littéraires, créées il y a plus de dix ans par Bastien Lallemant. À ses côtés, des complices de choix : la violoncelliste Maëva Le Berre, fidèle compagne
du festival, et deux nouveaux venus, le guitariste Seb Martel et la chanteuse Cindy Pooch.
Pendant une heure, confortablement installés, laissez-vous bercer en mode acoustique par l’alternance de chansons et de lectures (il est d’ailleurs fortement recommandé d’apporter son oreiller et de s’endormir pour de vrai !).

Une véritable expérience sensorielle pour mettre en pause le rythme effréné du festival et découvrir en douceur comment les univers littéraires des écrivains – aujourd’hui, celui de la jeune écrivaine Esther Teillard, autrice d’un premier roman décapant – se mêlent aux territoires sensibles explorés par les musiciens.


À lire

  • Esther Teillard, Carnes, Pauvert, 2025.

À écouter

  • Bastien Lallemant, Les Micros Siestes acoustiques, Zamora Label, 2022 ; La Paresse, Zamora Label, 2024.
  • Cindy Pooch, In Nomine Corpus, In Fine, 2023

Retrouvez Esther Teillard le jeudi 29 mai à 18h au Conservatoire Pierre Barbizet, pour une rencontre avec Mona Messine.

Alma

Timothée de Fombelle et Salma Blanchard

Auteur de la magistrale trilogie Alma, Timothée de Fombelle vient faire entendre ses romans comme on écoute une épopée, en livrant quelques secrets de fabrication.
Car au cours de ses recherches sur la traite des esclaves au 18e siècle pour écrire ces récits, une rencontre avec deux enfants l’a détourné de sa tâche… Sur scène, il raconte cette expérience singulière et montre subtilement les passerelles entre la réalité historique et la fiction

Alma est une fresque historique puissante, portée par une langue lumineuse, qui traverse le commerce triangulaire, les combats abolitionnistes, les révolutions française et haïtienne. Mais c’est aussi une aventure intime, traversée par l’exil, la perte, et le désir ardent de retrouver ceux qu’on aime. Timothée de Fombelle y éclaire la complexité humaine à travers une histoire de courage, de liens et d’espérance.

À ses côtés, la jeune pianiste Salma Blanchard, élève du conservatoire Pierre Barbizet, accompagne cette conférence-lecture musicale qui parlera au cœur de toutes les générations.


À lire

  • Timothée de Fombelle, avec François Place (illustrations), Alma, Gallimard jeunesse, 2020-2024.