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L’Atelier libre

Atelier pour les enfants à partir de 4 ans (et pour les adultes)
Durée : 2h

Un espace de création en libre accès, animé par Céline Leroy, à découvrir en famille ou entre amis, à son rythme et selon ses envies. Au programme : atelier de modelage terre-mer pour explorer les paysages de l’été, atelier d’affiches pour célébrer les beaux jours et de mobiles légers pour jouer avec le mistral (même si on espère qu’il n’y en aura pas pendant le festival !).


Gratuit. Places limitées. Réservation conseillée.

Atelier Dé-GAFAM-isation !

En écho au roman d’Alain Damasio, Les Furtifs, libérez-vous des GAFAMs (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) en accédant à des alternatives libres sur internet. Ordinateur portable, tablette ou téléphone : venez équipés à l’atelier ! Cinq défenseurs du numérique libre des associations RevLibre et Assodev – Marsnet vous aideront à les sécuriser et à protéger vos données. Une table parents-enfants sera aussi prévue pour apprendre en famille à activer le contrôle parental, à désactiver les publicités et à mieux apprendre avec le numérique.


Prix libre. Places limitées. Réservation conseillée.
Pensez à apporter votre ordinateur portable, votre tablette ou votre smartphone.


À visiter :

https://revlibre.org

https://www.marsnet.org/

Mon désir le plus ardent

Avec Pete Fromm.
Entretien animé par Yann Nicol et traduit de l’anglais par Valentine Leÿs.

Depuis Indian Creek, captivant récit d’aventures et d’apprentissage devenu instantanément un classique, Pete Fromm est reconnu comme l’un des auteurs majeurs du « nature writing », ce mouvement littéraire qui célèbre les grands espaces, la nature sauvage, les paysages grandioses de l’Ouest américain. Ses romans et recueils de nouvelles sont aujourd’hui traduits dans le monde entier (onze livres parus en France chez Gallmeister !). Mais si ses œuvres connaissent un tel écho, c’est peut-être parce qu’au-delà de son rapport à la nature, Pete Fromm sait mieux que quiconque nous parler des humains. En témoigne son dernier roman, Mon désir le plus ardent, portrait d’un couple, Maddy et Dalt, qui se rencontrent et vivent leur amour passionnément jusqu’au jour où Maddy apprend qu’elle est enceinte et atteinte d’une sclérose en plaques. Ensemble, ils vont affronter la maladie avec courage et humour.

C’est donc un géant de la littérature américaine qui pose ses valises à Marseille, pour une rencontre intime qui – on l’espère – devrait satisfaire les désirs les plus ardents de ses lecteurs !


À lire

  • Pete Fromm, Mon désir le plus ardent, traduit de l’anglais (États-Unis) par Juliane Nivelt, Gallmeister, 2018.

 

 

 

Personne n’a peur des gens qui sourient

Avec Véronique Ovaldé.
Entretien animé par Nicolas Lafitte.

Gloria prend la fuite, un jour de juin. Elle récupère ses deux filles à l’école et les embarque sans préavis pour un long voyage en voiture. Les voilà en route vers une maison alsacienne dans la forêt de Kayserheim où Gloria, enfant, passait ses vacances. Pourquoi cette désertion soudaine ? Fuit-elle les rives de la Méditerranée pour une menace réelle ou se laisse-telle envahir par les démons de la paranoïa ? Pour le savoir, il faudra revenir en arrière, dans les eaux troubles du passé, rencontrer Giovannangeli, qui l’a prise sous son aile à la disparition de son père, lever le voile sur la mort de Samuel, le père de ses enfants, et comprendre enfin quel rôle le mystérieux avocat Santini a joué dans toute cette histoire.
Jusqu’où peut-on et doit-on protéger ses enfants? À travers l’histoire de cette mère en cavale, l’auteure de Ce que je sais de Vera Candida ou signe dans ce road-movie aux allures de thriller un véritable traité de résistance.

À La Criée, on retrouvera la grâce et l’impertinence de Véronique Ovaldé dont la voix sur scène sait admirablement transmettre les soubresauts, la fantaisie et la liberté à l’œuvre dans ses romans.


À lire :

  • Véronique Ovaldé, Personne n’a peur des gens qui sourient, Flammarion, 2019.

Les beaux jours de Stefano Massini

Stefano Massini et ses invités, Pierre-Noël Giraud et Nathalie Bauer.
Entretien animé par Olivia Gesbert (France Culture) et traduit de l’italien par Valentine Leÿs.

Oh les beaux jours ! est heureux d’accueillir Stefano Massini, dont la présence est rare en France. Né en 1975 en Italie, il est un des plus grands auteurs contemporains dont les textes sont joués sur les scènes du monde entier. Pourtant, ces derniers mois, ce n’est pas le théâtre qui a fait parler de lui mais un livre impressionnant, qui révèle un grand écrivain : Les Frères Lehman. Paru en France aux éditions Globe, ce livre a reçu le prix Médicis essai et le prix du Meilleur livre étranger. Détonnant dans le paysage littéraire, sa particularité est d’avoir été écrit en vers libre, mais aussi avec un humour féroce rare en littérature. Il y fait le récit de l’ascension et de la chute de la famille Lehman – et de la banque du même nom – le 15 septembre 2008, dans une épopée familiale (pas moins de trois générations et de quatorze brothers et cousins) au souffle biblique. Dix ans après la crise des subprimes et le krach boursier qui ont provoqué les désastres que l’on sait à l’échelle planétaire, cette saga captivante réunissant tous les ingrédients de la mythologie américaine se lit d’un trait et éblouit par une langue rythmée, tendue et claire, mais aussi très graphique (un des chapitres est une bande dessinée).

C’est parce que Stefano Massini affirme qu’il n’entendait rien à l’économie, « discipline distante » avec son langage spécifique ne parlant pas aux néophytes, que nous avons choisi de le faire dialoguer avec l’un des plus grands économistes actuels, Pierre-Noël Giraud. Ensemble, ils évoqueront les vies humaines derrière les théories et les statistiques.
On entendra aussi sa traductrice, Nathalie Bauer, dont l’entreprise de traduction (plus de 30 000 vers !) est une prouesse. Et l’on parlera aussi du futur nouvel ovni littéraire de Stefano Massini, un Dictionnaire non existant, à paraître prochainement…

Cet entretien autour d’un livre exceptionnel constitue une belle occasion de faire connaissance avec un auteur aux talents multiples qui sait renouveler brillamment les formes du récit contemporain.


À lire :

  • Stefano Massini, Les Frères Lehman, traduit de l’italien par Nathalie Bauer, éditions Globe, 2018 (prix Médicis essai, prix du Meilleur livre étranger).
  • Pierre-Noël Giraud, L’Homme inutile, version remaniée et actualisée en poche, Odile Jacob, 2018.

En coproduction avec le Centre international de poésie Marseille (CipM )et de l’Institut culturel italien de Marseille.

Trous noirs et pages blanches

Avec Christian Garcin et Jean-Pierre Luminet.
Rencontre animée par Sophie Joubert.

Oh les beaux jours ! réunit l’astrophysicien Jean-Pierre Luminet et l’écrivain Christian Garcin pour une rencontre vertigineuse autour des liens entre sciences et littérature qui nous mènera, de trous noirs en pages blanches, de l’infiniment grand à l’infiniment passionnant !

Jean-Pierre Luminet est sans doute le plus littéraire des scientifiques. Ce grand astrophysicien de renommée internationale, spécialiste des trous noirs et de la cosmologie, dont un astéroïde porte le nom, est également poète et romancier. Dans ses écrits – nombreux et variés –  il n’a de cesse d’établir des correspondances entre l’art, les sciences et les mots.

Des textes qui ont sans doute inspiré Christian Garcin, écrivain polymorphe, également traducteur, qui sait convoquer la science dans la fiction. Son dernier roman, Les Oiseaux morts de l’Amérique, met en scène un vétéran du Vietnam qui, devenu vagabond à Las Vegas, s’évade par la pensée, voyageant dans le futur comme dans le passé, à la reconquête d’une mémoire muette, d’un langage du souvenir.

Avec ce récit foisonnant, Christian Garcin aborde de façon inédite la question des pliures du temps, jouant de correspondances mystérieuses et de passerelles invisibles entre différents niveaux de réalité. Autant de principes qui rejoignent les champs de recherches de l’astrophysique… Et un point de départ fascinant pour nourrir cette conversation entre l’écrivain et l’astrophysicien !

« Qu’est-ce que le passé ? Le modifions-nous en le revisitant ? Nous est-il jamais arrivé de nous tenir côte à côte de l’enfant que nous avons été, et de lui chuchoter quelques mots à l’oreille pour qu’il puisse se souvenir, plus tard, de cette scène ? »
Christian Garcin


À lire :

  • Christian Garcin, Les Oiseaux morts de l’Amérique, roman, Actes Sud, 2018 ; Travelling, avec Tanguy Viel, récit, JC Lattès, 2019.
  • Jean-Pierre Luminet, Les Trous noirs, essai, Points Sciences, 2017 ; Un trou énorme dans le ciel, poésie, Éditions Bruno Doucey, 2014.
  • Le blog de Jean-Pierre Luminet : blogs.futura-sciences.com/luminet

Les beaux jours d’Alice Zeniter

Alice Zeniter et ses invités, Antoine Philias et Victoire Tuaillon.
Entretien animé par Yann Nicol.
Lecture par Maxime Touron.

Généralement, l’exercice du grand entretien consacre des auteurs confirmés qui interrogent leur long parcours. Alice Zeniter est née en 1986 et pourtant, à 33 ans, elle est l’une des plus brillantes écrivaines actuelles, avec à son actif cinq romans (le premier écrit alors qu’elle n’avait que 16 ans), des livres pour la jeunesse, des pièces de théâtre. On se souvient de Sombre dimanche (prix du Livre Inter en 2013) qui l’a fait connaître, de Juste avant l’oubli couronné par le prix Renaudot des lycéens. Mais c’est son dernier roman, L’Art de perdre, qui l’a propulsée sur le devant de la scène littéraire, remportant un énorme succès public et critique ainsi que le prix Goncourt des lycéens en 2017. Cette ambitieuse et éblouissante fresque romanesque fait le récit, entre l’Algérie et la France, d’une histoire familiale sur plusieurs générations. La Guerre d’indépendance, les camps de harkis, les questions identitaires qui parcourent aujourd’hui la société française, la mémoire et l’oubli, tout y est dit avec la puissance narrative et la liberté qu’autorise la fiction.

Quand elle n’écrit pas des romans, Alice Zeniter écrit et met en scène pour le théâtre, crée des spectacles qui croisent la littérature avec la danse ou la musique, publie pour la jeunesse. Elle vient de faire paraître, à l’École des loisirs, un roman écrit à quatre mains, Home Sweet Home, avec Antoine Philias qui sera avec elle sur le plateau de La Criée.

Vive et passionnée, ouverte sur le monde et à l’affût de ses questionnements les plus sensibles, elle partagera ses engagements avec le public. Accompagnée par le comédien Maxime Touron, elle lira quelques uns de ses textes, parlera de la place de la femme dans la littérature avec Victoire Tuaillon, évoquera l’Algérie et les liens familiaux qui l’unissent à ce pays. Le tout avec l’exigence intellectuelle et la générosité qui la caractérisent.
Un grand entretien qui, à l’instar des livres d’Alice Zeniter, s’adresse à toutes les générations !


À lire :

  • L’Art de perdre, Flammarion, 2017 (prix Goncourt des lycéens).
  • Hansel et Gretel. Le début de la faim, Actes Sud Papiers, 2018.
  • Home sweet home, avec Antoine Philias, École des loisirs, 2019.

À écouter
Les couilles sur la table, podcast de Victoire Tuaillon sur Binge Audio.

On est là pour s’amuser

Avec Fabcaro.
Entretien animé par Tewfik Hakem.

Il a commencé à écrire parce qu’il avait du mal à parler ; le paradoxe, désormais, c’est qu’on lui demande sans arrêt de parler de ce qu’il écrit. Généralement Fabcaro rechigne à évoquer son travail et préfère rester tranquille chez lui, du côté de Montpellier, même si les sollicitations affluent depuis le succès foudroyant de Zaï zaï zaï zaï publié par 6 pieds sous terre, autant dire chez le plus underground des éditeurs « indés »…

Auteur d’une trentaine de BD, engagé dans des collectifs, souvent complice avec d’autres dessinateurs en œuvrant aux scénarios, Fabcaro mélange autobiographie, absurde et critique sociale. Le prince de l’autodérision nous fait l’honneur de venir discuter avec nous. De ses livres, bandes dessinées et romans (il en a écrit deux), de ses spectacles, de la notion de couple – cette belle idée qui n’a jamais fonctionné et qu’il dézingue en un trait ultraminimaliste dans Si l’amour c’était aimer ou Moins qu’hier (plus que demain) –, de l’amour et du pipeau, des utopies humaines et autres drogues douces de la vie.

À l’occasion de la sortie de sa dernière BD au titre évocateur Open Bar 1re tournée, un apéro avec Fabcaro avant de retrouver le soir, sur la scène de La Criée, une adaptation jubilatoire de Zaï zaï zaï zaï.
Oh le beau cadeau !

Reconnaissance

Avec Arnaud Cathrine et Delphine de Vigan.
Rencontre animée par Yann Nicol.

Delphine de Vigan est l’une des auteures les plus suivies de la littérature française d’aujourd’hui (citons Rien ne s’oppose à la nuit ou D’après une histoire vraie, prix Renaudot et Goncourt des lycéens 2015). Poursuivant le cycle entamé avec Les Loyautés, elle explore dans son nouveau roman, Les Gratitudes, cette forme de reconnaissance – profonde et sincère – qui nous lie les uns aux autres et transcendes nos existences. À travers l’histoire d’une vieille dame qui perd peu à peu l’usage de la parole, elle y soulève des questions universelles : remercie-t-on jamais assez ceux qui nous ont aimés, aidés, et sans qui nous ne serions pas tout à fait les mêmes ?

Arnaud Cathrine ne dit finalement pas autre chose dans J’entends des regards que vous croyez muets. En soixante-cinq récits brefs, il imagine les vies potentielles de celles et ceux qu’il croise – dans le métro, dans la rue, au café, à la plage… –, tout en renvoyant aux fantasmes de celui qui les regarde. Comme un jeu de miroirs entre ces inconnus propices à la fiction et un autoportrait subtil de l’auteur, devenu à son tour un personnage à part entière. S’il s’applique à « voler des gens », c’est bien parce qu’il se reconnaît en eux…

Répondant à l’invitation d’Oh les beaux jours !, Delphine de Vigan et Arnaud Cathrine se retrouvent tous deux sur la grande scène de La Criée pour évoquer cette idée polysémique de « reconnaissance », qu’ils creusent tous deux à leur manière dans leur œuvre respective en observant avec attention leurs contemporains. Rencontre avec deux auteurs qui se connaissent bien et qui se reconnaissent mutuellement dans une commune appartenance au monde.


À lire

  • Arnaud Cathrine, J’entends des regards que vous croyez muets, Verticales, 2019.
  • Delphine de Vigan, Les Gratitudes, JC Lattès, 2019.

Les beaux jours d’Enki Bilal

Avec Enki Bilal.
Entretien animé par Tewfik Hakem (France Culture).

Bien plus qu’un auteur de bandes dessinées, Enki Bilal est un artiste visionnaire. À travers ses récits qui mêlent science-fiction, philosophie et poésie, cet enfant de toutes les guerres d’Europe nous transporte dans des univers post-apocalyptiques qui ne sont pas sans rappeler les failles du présent. En témoigne sa dernière série, Bug, dans laquelle il imagine un futur proche en plein désarroi face à la soudaine disparition du monde numérique, ce qui lui fait dire que « la science-fiction n’existe plus »…

Depuis ses premières collaborations avec le scénariste Pierre Christin, à la fin des années 1970, en passant par Partie de chasse ou la mythique Trilogie Nikopol, jusqu’à son grand retour récent avec Bug, Enki Bilal a conquis plusieurs générations. Artiste polymorphe, il est à la fois dessinateur, peintre, scénariste, mais également réalisateur de longs métrages et de clips. Il a travaillé pour l’opéra, le théâtre, le cinéma et la danse en réalisant costumes, décors ou affiches (notamment avec Alain Resnais et Angelin Preljocaj). Pour ses propres récits ou pour les autres, Enki Bilal dessine partout la beauté qui illumine les mondes obscurs. Humains ou hybrides, bourreaux ou victimes, on n’oublie jamais ses personnages.

Passé et futur, crayons et pinceaux, cauchemars d’enfant et rêves d’adulte… Enki Bilal nous raconte ses « beaux jours » sur la scène de la Criée. Lors de ce grand entretien, il dialoguera avec un chercheur spécialisé en biorobotique, Julien Serres, évoquera son lien avec le cinéma (il est cette année membre du jury du festival de Cannes), nous présentera ses livres de chevet… Sans oublier d’autres surprises que ce poète visionnaire a peut-être déjà dessinées dans ses albums, lui qui avait prévu la fin du bloc communiste, évoqué l’intégrisme religieux, ou encore l’avènement du transhumanisme bien avant qu’ils n’adviennent !


À lire :

  • Bug, tome 1, Casterman, 2018.
  • Bug, tome 2, Casterman, 2019.
  • Ciels d’orage, conversations avec Christophe Ono-dit-Biot, Flammarion, 2011.