Avec Fabcaro.
Entretien animé par Tewfik Hakem.
Il a commencé à écrire parce qu’il avait du mal à parler ; le paradoxe, désormais, c’est qu’on lui demande sans arrêt de parler de ce qu’il écrit. Généralement Fabcaro rechigne à évoquer son travail et préfère rester tranquille chez lui, du côté de Montpellier, même si les sollicitations affluent depuis le succès foudroyant de Zaï zaï zaï zaï publié par 6 pieds sous terre, autant dire chez le plus underground des éditeurs « indés »…
Auteur d’une trentaine de BD, engagé dans des collectifs, souvent complice avec d’autres dessinateurs en œuvrant aux scénarios, Fabcaro mélange autobiographie, absurde et critique sociale. Le prince de l’autodérision nous fait l’honneur de venir discuter avec nous. De ses livres, bandes dessinées et romans (il en a écrit deux), de ses spectacles, de la notion de couple – cette belle idée qui n’a jamais fonctionné et qu’il dézingue en un trait ultraminimaliste dans Si l’amour c’était aimer ou Moins qu’hier (plus que demain) –, de l’amour et du pipeau, des utopies humaines et autres drogues douces de la vie.
À l’occasion de la sortie de sa dernière BD au titre évocateur Open Bar 1re tournée, un apéro avec Fabcaro avant de retrouver le soir, sur la scène de La Criée, une adaptation jubilatoire de Zaï zaï zaï zaï.
Oh le beau cadeau !