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Archives

Oh les beaux lecteurs ! Rencontre avec Hélène Gaudy

Hélène Gaudy dialogue avec ses lecteurs autour d’Archipels
Rencontre animée par les lecteurs des bibliothèques de Marseille

Sous l’égide des bibliothèques de Marseille, un groupe de lecteurs et de lectrices a échangé durant plusieurs mois autour du dernier roman d’Hélène Gaudy, Archipels. Guidés par la critique littéraire Élodie Karaki, ils ont exploré les multiples facettes de ce texte sensible, qui interroge la mémoire familiale et la transmission silencieuse entre générations.

Dans ce roman, finaliste du prix Goncourt, Hélène Gaudy entreprend une véritable enquête intime sur son père : elle fouille les archives, les paysages et les silences pour recomposer la trame d’une vie, d’une époque, d’un lien filial. Elle offre à cet homme qui porte le prénom d’une île un lieu insubmersible à l’oubli, et aux lecteurs un récit d’une grande beauté, où l’écriture devient mémoire vivante.
Lors de cette rencontre, ils prendront la parole pour dialoguer avec la romancière. Un moment d’échange autour d’un roman qui fait résonner, avec délicatesse, les mystères de nos vies et la puissance de la littérature à les éclairer.

En partenariat avec les bibliothèques de la Ville de Marseille.


À lire

  • Hélène Gaudy, Archipels, Éditions de L’Olivier, 2024.

Retrouvez Hélène Gaudy le jeudi 29 mai à La Criée pour une lecture musicale autour de son livre Archipels.

Nord Sentinelle

Jérôme Ferrari
Entretien animé par Olivia Gesbert

Dans Nord Sentinelle, Jérôme Ferrari ne s’attaque à rien moins que la violence et la médiocrité, à travers le destin d’Alexandre Romani, fils d’une famille influente de Corse. Propriétaire d’un restaurant, Alexandre commet l’irréparable. À la suite d’une querelle absurde autour d’une bouteille de vin, il poignarde un ami d’enfance venu du continent. Loin d’être lui-même exempt de défauts, le narrateur retrace cette tragédie où le grotesque le dispute au dérisoire, explorant la charge toxique de certaines légendes locales et le poids des mythes virilistes.

Sous-titré Contes de l’indigène et du voyageur, Nord Sentinelle épingle aussi avec ironie les ravages du tourisme de masse sur l’île et ses habitants : rancunes sociales, hypocrisie touristique, désir d’authenticité dévoyé. Entre polar, conte philosophique, satire sociale et tragédie grecque, Jérôme Ferrari poursuit avec finesse et férocité son implacable dissection des rapports humains et signe un roman acéré sur la perte de sens et la possible nécessité de redéfinir les frontières – géographiques, symboliques, morales.

Pour clore cette intense semaine de frictions littéraires, Oh les beaux jours ! est heureux d’accueillir pour la première fois Jérôme Ferrari, un écrivain qui ausculte notre époque avec précision et mordant.

En coréalisation avec le Mucem.


À lire

  • Jérôme Ferrari, Nord Sentinelle, Actes Sud, 2024.

Retrouvez Jérôme Ferrari samedi 31 mai à 14h, à la bibliothèque de l’Alcazar, lors de la rencontre Que faire de nos vengeances ? de la NRF.

Mes battements

Albin de la Simone
Entretien animé par Camille Thomine

Fidèle compagnon musical d’Oh les beaux jours !, Albin de la Simone ne pouvait pas passer à côté du festival pour y présenter son premier livre ! Mêlant ses mots et ses dessins, il a imaginé un ouvrage singulier qui, par petites touches picturales et intimes, dévoile son enfance guidée par un père hors-norme. Car, loin d’une vie d’aristocrate que ses camarades ont tôt fait de lui prêter, la famille De la Simone mène malgré tout une existence romanesque : un château pour maison, des promenades en avion, des voitures de collection dans le jardin et des vacances privilégiées au soleil ou à la montagne.

«Est-ce que je suis toute seule avec mes battements ?», s’interrogeait Françoise Hardy dans une chanson. Les hauts, les bas, les émotions fortes et les arythmies, Albin de la Simone les partage régulièrement avec ses abonnés sur les réseaux sociaux en publiant ses dessins faits en tournée, dans les hôtels ou sur les routes. Avec pudeur, il évoque ses jeunes années en Picardie, poursuit ce voyage intérieur à l’adolescence, puis à ses débuts comme musicien, entre jazz et rock, avant de se faire une place de choix dans la chanson.

Ce récit illustré résonne naturellement avec l’univers de ses chansons : douceur, mélancolie lumineuse, art de saisir les émotions fugaces et de raconter l’intime avec simplicité. Comme dans ses albums, Albin de la Simone explore ici les pulsations de la vie, offrant un livre aussi attachant et élégant que ses mélodies dont il viendra nous parler.


À lire

  • Albin de la Simone, Mes battements, Actes Sud, 2025.

À écouter

  • Albin de la Simone, Toi là-bas, Tôt ou tard, 2025.

Mer intérieure

Christophe Ono-dit-Biot

« Tout le monde sait, aujourd’hui, combien la mer nous est essentielle. Essentielle, même, à notre survie. Mais sait-on que si la mer meurt, c’est aussi un imaginaire qui meurt ? Un immense réservoir de connaissances, mais aussi de rêves, d’aventures, d’émerveillements, de littérature, d’œuvres d’art, d’expériences fondatrices qui ont toujours permis aux êtres humains de donner corps à leurs désirs d’ailleurs, de recommencement, de sagesse ? »

Entre souvenirs d’enfance fondateurs, petites et grandes mythologies marines, trésors de la littérature et bestiaire aquatique, des rivages corses à la baie de Naples, Christophe Ono-dit-Biot raconte sa mer intérieure et convie à pénétrer dans son « petit musée liquide » avec une érudition joyeuse.

Au Mucem – un lieu idéal pour cet exercice ! – , il partagera sa passion, projetant et commentant en direct des images empruntées à l’histoire de l’art, à des archives documentaires et à son album personnel.
Un rendez-vous pour tous les amoureux de la mer, des océans à la Grande Bleue !

En coréalisation avec le Mucem.


À lire

  • Christophe Ono-dit-Biot, Mer intérieure, Éditions de l’Observatoire, 2025.

Mauvaises filles

Laurie Laufer et Adèle Yon
Rencontre animée par Chloë Cambreling

Elles explorent, chacune à leur manière, les blessures secrètes et les révoltes éclatantes des femmes face à l’ordre établi. Dans un essai aussi érudit que militant, la psychanalyste Laurie Laufer retrace le combat de femmes rebelles, célèbres ou méconnues, qui, en défiant l’ordre patriarcal, ont refusé maternités imposées, hétéronormativité et camisoles psychiatriques. Entre archives et manifeste, son ouvrage célèbre ces «mauvaises filles», de Virginia Woolf à Monique Wittig, dont les résistances annonçaient les secousses de #MeToo et du mouvement Femme, Vie, Liberté, tout en appelant à repenser la psychanalyse à l’aune des luttes sociales et matérielles.

De son côté, Adèle Yon signe un premier roman magistral, mêlant essai, enquête familiale, autofiction et road trip. En ressuscitant l’histoire de son arrière-grand-mère, Elisabeth dite «Betsie», lobotomisée dans les années 1950, elle s’attaque aux mécanismes de mise sous silence des femmes déclarées « folles ». À partir d’archives médicales et de récits intimes, elle transforme une quête personnelle en un plaidoyer universel contre les violences tues par la société et étouffées sous le poids des non-dits familiaux.

En les réunissant, Oh les beaux jours ! célèbre deux gestes littéraires qui refusent l’effacement : Laurie Laufer cartographie les résistances collectives face à l’exclusion patriarcale, tandis qu’Adèle Yon exhume une vie brisée que ce système a laissé dans l’ombre. Deux voix, deux écritures, unies par une même question brûlante : comment briser les assignations qui continuent d’étouffer les femmes ?
Une rencontre entre mémoire et insoumission, en compagnie d’une écrivaine et d’une psychanalyste.


À lire

  • Laurie Laufer, Les héroïnes de la modernité, La Découverte, 2025.
  • Adèle Yon, Mon vrai nom est Elisabeth, Éditions du sous-sol, 2025 (Prix littéraire du Nouvel Obs, Prix littéraire du Barreau de Marseille 2025).

Retrouvez Adèle Yon mercredi 28 mai, à 18h30, au théâtre de La Criée pour la remise du Prix littéraire du Barreau de Marseille, dont elle est lauréate, suivie d’une rencontre avec l’écrivaine Marion Brunet.

Prix littéraire du Barreau de Marseille

Rencontre avec Adèle Yon et Marion Brunet
Prix littéraire du Barreau de Marseille

Rencontre et remise du prix animées par Nicolas Lafitte

Depuis 2020, le Barreau de Marseille et le festival Oh les beaux jours ! sont unis autour de la création d’un prix littéraire récompensant un auteur ou une autrice dont le livre (fiction ou non-fiction) traite d’un sujet en lien avec les préoccupations professionnelles ou éthiques des avocats : sujet de société, famille, travail, histoire…

Joris Giovannetti (Ceux que la nuit choisit, Denoël), Sarah Jollien-Fardel (La Longe, Sabine Wespieser), Jessica Martin/François Beaune (La Profondeur de l’eau, Albin Michel), Delphine Minoui (Badjens, Seuil), Florence Seyvos (Un perdant magnifique, Éditions de L’Olivier) et Adèle Yon (Mon vrai nom est Elisabeth, Éditions du sous-sol) étaient les auteurs et autrices des six livres en compétition cette année.

Le jury du Prix littéraire du Barreau de Marseille, composé de huit avocats et présidé cette année par Marion Brunet (lauréate l’an dernier), a choisi Adèle Yon pour Mon vrai nom est Elisabeth. Un choix qu’il résume en ces mots : « Ce livre nous a séduit unanimement par sa composition hybride, entre récit familial, essai et enquête. Sa capacité à mettre au jour et à ordonner les pièces d’un lourd dossier fait écho à notre travail quand nous préparons un procès. Cette forme complète de récit atteint ici son but : justice est rendue à une personne. »

Après avoir reçu son prix, Adèle Yon dialoguera avec Marion Brunet, qui vient de recevoir le prix Astrid-Lindgren couronnant ses écrits dédiés à la jeunesse.

Adèle Yon reçoit la somme de 5000€ grâce au soutien de la Société de courtage des Barreaux et à l’Ordre des avocats du Barreau de Marseille.

En partenariat avec le Barreau de Marseille.


À lire

  • Adèle Yon, Mon vrai nom est Elisabeth, Éditions du Sous-sol, 2025.
  • Marion Brunet, Nos armes, Albin Michel, 2024.

Les six romans sélectionnés pour le Prix littéraire du Barreau de Marseille 2025

  • Ceux que la nuit choisit, Joris Giovannetti, Denoël (2025)
  • La Longe, Sarah Jollien-Fardel, Sabine Wespieser (2025)
  • La Profondeur de l’eau, Jessica Martin (François Beaune), Albin Michel (2025)
  • Badjens, Delphine Minoui, Seuil (2024)
  • Un perdant magnifique, Florence Seyvos, Éditions de L’Olivier (2025)
  • Mon vrai nom est Elisabeth, Adèle Yon, Éditions du Sous-sol (2025)

Les fractures de l’Amérique

Christian Garcin et Eddy L. Harris
Rencontre animée par Chloë Cambreling

Dans Confession américaine, Eddy L. Harris explore les racines des fractures sociales et politiques des États-Unis. L’écrivain s’interroge sur l’aveuglement collectif qui a permis l’émergence de Donald Trump, tout en revisitant son propre lien à un pays qu’il a quitté depuis trente ans. Décortiquant le rêve américain, il met au jour les racines du mal.

Ausculter l’histoire américaine, c’est aussi ce que fait Christian Garcin dans La Vie singulière de Thomas W. Higginson, où il plonge au 19e siècle pour retracer la vie de cet intellectuel abolitionniste, officier pendant la guerre de Sécession et mentor d’Emily Dickinson dont il révéla l’œuvre immense. À travers le portrait de cet homme engagé, il éclaire des moments charnières de l’histoire des États-Unis, où les luttes pour la liberté et l’égalité ont redéfini les contours d’une nation.

Rencontre entre deux écrivains passionnants qui interrogeront avec conviction les fondements de l’Amérique et ses illusions perdues.

En coréalisation avec le Mucem.


À lire

  • Christian Garcin, La Vie singulière de Thomas W. Higginson, Actes Sud, 2025.
  • Eddy L. Harris, Confession américaine, Liana Levi, 2024.

Retrouvez Christian Garcin lors de la rencontre avec l’écrivain László Krasznahorkai, qu’il interviewera lui-même, le samedi 31 mai à La Criée.

Tout ange est terrible

Christian Garcin et László Krasznahorkai
Rencontre animée par Christian Garcin et traduite du hongrois.

Christian Garcin a découvert l’écrivain hongrois László Krasznahorkai à travers le cinéma de Béla Tarr. Depuis, il n’a cessé de le lire, séduit par une œuvre qu’il tient comme l’une des plus passionnantes du moment, dont il dit qu’elle tend vers l’inaccessibilité, alliant « mélancolie hongroise et certitude de la catastrophe », dans le sillage de celle de Kafka.

Réflexions sur la beauté, l’attente, la déliquescence de nos sociétés, porteurs d’une vision du monde souvent dystopique, les livres de László Krasznahorkai – lauréat du Man Booker Prize – déploient une prose ample et labyrinthique. Considéré comme l’un des plus grands écrivains européens contemporains, Krasznahorkai est salué pour la puissance de ses phrases longues et sinueuses, et la densité sensorielle de son écriture. Il pousse l’expérience littéraire jusqu’à ses limites, invitant le lecteur à se perdre dans des univers où la beauté naît de la complexité et du vertige.

Son œuvre, traversée par la noirceur, la tension entre chaos et transcendance, met en scène des personnages en quête de sens dans un monde crépusculaire, oscillant entre l’absurde et la révélation. Outre la passion du cinéma, il partage avec Christian Garcin un goût pour les territoires incertains et un art du récit où la frontière entre réel et imaginaire s’efface parfois.

C’est Christian Garcin qui a eu envie d’inviter László Krasnahorkai au festival et qui l’interviewera. Oh les beaux jours ! est particulièrement heureux et fier d’accueillir pour la première fois à Marseille cet immense écrivain qui compte déjà de nombreux lecteurs, mais en stimulera d’autres à n’en pas douter !


À lire

László Krasnahorkai

  • Petits travaux pour un palais, traduit du hongrois par Joëlle Dufeuilly, Cambourakis, 2024.
  • Le Baron Wenckheim est de retour, traduit du hongrois par Joëlle Dufeuilly, Cambourakis, 2023.
  • Guerre et guerre, traduit du hongrois par Joëlle Dufeuilly, Cambourakis, 2013.
  • Au nord par une montagne, au sud par un lac, à l’ouest par les chemins, à l’est par un cours d’eau, traduit du hongrois par Joëlle Dufeuilly, Cambourakis, 2010, réed. coll. Babel, 2017.
  • Le Tango de Satan, traduit du hongrois par Joëlle Dufeuilly, Gallimard, 2000.

Christian Garcin

  • La Vie singulière de Thomas W. Higginson, Actes Sud, 2025.
  • Un chemin entre plusieurs mondes, Finitude, 2025.
  • Les Oiseaux morts de l’Amérique, Actes Sud, 2018.
  • Poèmes américains, Finitude, 2018.

Retrouvez Christian Garcin le dimanche 1er juin au Mucem pour une rencontre avec Eddy L. Harris.

Les beaux jours de Zeruya Shalev

Zeruya Shalev et Valérie Zenatti
Entretien animé et traduit par Valérie Zenatti 

Dès ses premiers romans, Zeruya Shalev s’est imposée comme l’une des voix les plus puissantes de la littérature israélienne contemporaine. Diplômée en études bibliques, éditrice puis écrivaine, elle explore, dans une langue aussi dense que lumineuse, les failles intimes, les liens familiaux, la mémoire des corps et des âmes. Avec Ce qui reste de nos vies, Douleur, Vie amoureuse ou Stupeur, ses récits, traduits dans plus de 25 langues, ont conquis un public international. Son œuvre, parfois nourrie d’éléments autobiographiques, atteint une dimension universelle — là où le cœur humain résiste, s’attache, se brise ou renaît.

Née en 1959 dans un kibboutz de Galilée, elle grandit au rythme des récits bibliques que lui lisait son père. En 2004, elle survit à un attentat-suicide à Jérusalem, une épreuve qui bouleverse sa vie comme son écriture. Pourtant, jamais ses romans ne cèdent à la tentation du manifeste : tout y passe par l’intime, par la tension intérieure, par le fil presque invisible qui relie la douleur individuelle aux fêlures collectives.

Récompensée par de nombreux prix littéraires, dont en France le Prix Femina étranger (2014) et le prix Jan Michalski (2019), Zeruya Shalev sera interviewée par une autre écrivaine qui la connaît bien, Valérie Zenatti. Ensemble elles reviendront sur son enfance, sa mère peintre et son père critique littéraire, sur les auteurs qui ont nourri son œuvre (Virginia Woolf notamment) et sur son processus d’écriture. Elles évoqueront aussi l’adaptation cinématographique de Vie amoureuse, avec la comédienne Maria Schneider.
Une rencontre rare, un face-à-face entre deux écrivaines d’une intensité peu commune, ponctuée de lectures.


À lire

  • Zeruya Shalev, Ce qui reste de nos vies, traduit de l’hébreu par Laurence Sendrowicz, coll. «Du monde entier», Gallimard, 2014 (prix Femina étranger).
  • Douleur, traduit de l’hébreu par Laurence Sendrowicz, coll. «Du monde entier», Gallimard, 2017.
  • Stupeur, traduit de l’hébreu par Laurence Sendrowicz, coll. «Du monde entier», Gallimard, 2023.
  • Valérie Zenatti, Une bouteille dans la mer de Gaza, L’École des loisirs, 2005; Jacob, Jacob, Éditions de l’Olivier, 2014 (Prix du livre Inter); Qui-vive, Éditions de L’Olivier, 2024.

 

Retrouvez Valérie Zenatti pour une sieste acoustique le dimanche 1er juin à 14h au conservatoire Pierre Barbizet.

 

Les beaux jours de Susie Morgenstern

Susie Morgenstern et Noam Silvy
Entretien animé par Chloë Cambreling

Oh les beaux jours ! consacre cette année un grand entretien à une figure incontournable de la littérature jeunesse, Susie Morgenstern, adulée par des générations de lecteurs, en France et au-delà. Dans ses romans, souvent nourris de son propre parcours, elle explore les questions universelles de l’enfance : la solitude, l’entrée dans l’adolescence, le poids des héritages familiaux, et le besoin vital d’affection et de liberté.

Née aux États-Unis (à Newark, comme Philip Roth, qu’elle admire), issue d’une double culture juive et américaine, elle s’est installée à Nice et a commencé à écrire, en français, à la naissance de ses filles dans les années 1970. Livre après livre, elle est devenue l’une des autrices les plus célèbres de la littérature jeunesse. La Sixième (1984), best-seller intemporel, Lettres d’amour de 0 à 10 (1996, prix Tam-Tam) ou encore Joker, La famille trop d’filles ou Confessions d’une grosse patate sont autant de romans devenus des classiques, traduits dans de nombreuses langues et portés par une écriture vive, drôle, toujours en empathie avec ses personnages. Dans Mes 18 exils (2021), elle revient sur son propre chemin de vie, marqué par les voyages, l’amour, les épreuves et les renaissances, révélant combien son œuvre, tout en s’adressant à la jeunesse, parle à chacun d’entre nous.

Depuis quelques années, elle aime travailler en famille et écrit à quatre mains avec ses petits enfants. Sur scène, elle sera d’ailleurs accompagnée par Noam Silvy, son petit-fils pianiste avec qui elle a créé la lecture musicale adaptée de son album Mr Gershwin. Les gratte-ciels de la musique, dont ils feront entendre un extrait.

Un grand entretien en compagnie d’une conteuse inoubliable, dont l’optimisme farouche et l’énergie communicative combleront tous ses lecteurs, petits et grands ! Car, comme elle le dit elle-même : «Je n’écris pas pour la jeunesse, j’écris pour tout le monde. »


À lire

  • Susie Morgenstern, Lettres d’amour de 0 à 10, L’École des loisirs, 1996.
  • Mr Gershwin. Les gratte-ciels de la musique, avec Sébastien Mourrains (illustrations), Didier Jeunesse, 2015.
  • Les Vertuoses, avec Emma Gauthier, L’École des loisirs, 2022.
    La Fleur du passage clouté, avec Serge Bloch (illustrations), L’École des loisirs, 2025.