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Conte musical des Comores

Chœur Boras et Graines de voix de la maîtrise du conservatoire,
dirigés par Anne Périssé dit Préchacq
Avec les élèves de théâtre de la classe de Magali Jacquot
Textes de Salim Hatubou et de Roger Calmel

Depuis 2012, le Chœur Boras fait rayonner chants et contes comoriens à Marseille, ville où la communauté comorienne est très implantée. Cet ensemble de femmes se réunit régulièrement au conservatoire Pierre Barbizet, accueilli par la soprano Anne Périssé dit Préchacq qui dirige, entre autres, les Graines de voix de la maîtrise du conservatoire.

Les voix des femmes se mêleront à celles des jeunes chanteurs et des élèves de théâtre du conservatoire pour faire entendre des mélodies traditionnelles comoriennes et découvrir un conte musical de Roger Calmel. Par ces mélopées, le Chœur Boras souhaite tracer des chemins initiatiques pour créer un récit universel grâce, notamment, aux contes de Salim Hatubou (1972-2015). Pionnier de la littérature comorienne, cet auteur trop tôt disparu avait à cœur de préserver la culture de son pays d’origine, notamment en collectant de nombreux contes traditionnels. Une médiathèque marseillaise porte désormais son nom.


En coréalisation avec l’INSEAMM/Conservatoire Pierre Barbizet.


À lire

  • Salim Hatubou, Hamouro, L’Harmattan, 2011.

Memento
Chansons autour de Modiano

Dominique A, Sébastien Boisseau, Stéphan Oliva et Sacha Toorop
Textes de Jean-François Mondot

À l’origine de ce projet, Jean-François Mondot, journaliste, critique de jazz, qui se lance dans un pari audacieux, « traduire en chansons le brouillard de Modiano ». Il se replonge dans l’intégralité d’une œuvre qu’il connaît bien et écrit des textes, reliés entre eux par un fil chronologique. On y suit pas à pas, de l’enfance à l’âge mûr, un homme qui pourrait être Modiano lui-même ou l’un de ses personnages. On l’imagine à vingt ans, écrivant dans un café enfumé, aux prises avec des amours impossibles dans le Paris des années 1960.

Jean-François Mondot décide d’envoyer ses chansons à Dominique A. Il tombe juste : le chanteur est lui-même un grand lecteur du Prix Nobel de littérature. Accompagné par la fine fleur du jazz, Stéphan Oliva (piano), Sébastien Boisseau (contrebasse), et par le batteur belge Sacha Toorop, il décide de mettre ces textes en musique et de les interpréter. Et voilà que naît Memento, un album sans solennité, vivant et puissamment collectif – à tel point que le chanteur choisit de le signer avec son nom complet, Dominique Ané. Treize chansons ciselées et une instrumentation raffinée le composent, qui échappent à l’adaptation littérale de l’œuvre modianesque pour en faire surgir subtilement l’atmosphère, les brumes poétiques et incertaines, les jeux de piste mémoriels, distillant au passage un peu de mélancolie et quelques indices que reconnaîtront les lecteurs de Dora Bruder.

C’est cet album inclassable que les quatre complices nous feront entendre  pour clore en beauté ces beaux jours de la littérature. Un concert littéraire en forme d’hommage réussi à l’un des plus grands écrivains français de notre temps, célébré universellement pour son « art de la mémoire ».


À écouter

  • Dominique Ané, Stéphan Oliva, Sébastien Boisseau & Sacha Toorop, Memento, La Buissonne, 2024.

À lire

  • L’intégralité de l’œuvre de Patrick Modiano, dont une partie est réunie dans Romans, coll. «Quarto», Gallimard, 2020.
  • Patrick Modiano, La Danseuse, Gallimard, 2023.

Soirée de clôture
Le billet pour Memento donne également accès la lecture musicale de Marie Darrieussecq et Namoro, Fabriquer une femme, le même jour à 19h30, au fort Saint-Jean.
L’entrée au Mucem pour la soirée se fait uniquement par la passerelle du fort Saint-Jean.


Memento est soutenu par l’Adami