Née en 1968 au Liban, Lamia Ziadé est artiste et auteur-illustratrice. Elle a connu la guerre civile dans son pays d’origine et a fait des études d’Arts graphiques à Paris (école Penninghen). Elle a travaillé avec Jean-Paul Gaultier sur la création d’imprimés textiles, avant de se tourner vers l’illustration puis vers l’art contemporain composant de grands tableaux érotiques (elle a été exposée plusieurs fois à la galerie Kamel Mennour). Le conflit israélo-libanais de 2006 et l’invasion du Liban l’ont conduit à écrire Bye bye Babylone : Beyrouth 1975-1979 (Denoël Graphic), un roman en textes et en images, sur son enfance et sur la guerre civile. En 2015, Ô nuit, ô mes yeux (P.O.L), mêlant de la même façon textes et images, est consacré cette fois au Caire, de l’entre-deux-guerres aux années 1970, à travers les grandes voix de la musique arabe. Publié en 2017, Ma très grande mélancolie arabe (P.O.L), s’imprègne, dans un registre plus sombre, des mêmes thématiques pour dire les tragédies de cette partie du monde à travers ses grandes figures. À la suite de l’explosion monumentale qui a détruit une partie de la capitale libanaise en 2020, Lamia Ziadé écrit et dessine Mon port de Beyrouth (P.O.L), comme un carnet intime de la catastrophe qu’elle a vécue depuis Paris, en lien étroit avec ses proches vivant sur place.
Bibliographie
- Lola cartable, avec Patrick Gloux (texte), Éditions du Rouergue, 1995.
- Strip tease, Éditions du Rouergue, 1998.
- Bye bye Babylone. Beyrouth 1975-1979, Denoël Graphic, 2010.
- Ô nuit ô mes yeux. Le Caire/Beyrouth/Damas/Jérusalem, P.O.L, 2015.
- Ma très grande mélancolie arabe. Un siècle au Proche-Orient, P.O.L, 2017.
- Mon port de Beyrouth, P.O.L, 2021.
Née en 1965, Joëlle Jolivet a étudié le graphisme aux Arts Appliqués de Paris et la lithographie aux Beaux-Arts. Depuis, elle fait des livres, s’intéressant autant aux images qu’à la typographie ou à l’impression. Elle n’écrit pas, mais entretient des collaborations de longue durée avec ses auteurs : Fani Marceau, et surtout Jean-Luc Fromental, avec qui elle a réalisé de nombreux albums. Elle allie stylisation, humour et précision documentaire dans ses illustrations, réalisées le plus souvent en linogravure. Elle a publié plus d’une cinquantaine d’albums, dont la plupart sont traduits dans le monde entier. Elle vit et travaille à Ivry-sur-Seine.
Bibliographie sélective
- Danger, bonbons !, avec Christine Brouillet, Syros, 1989.
- Pas de violon pour les sorcières, avec Catherine Fogel (texte), Seuil Jeunesse, 1995.
- Monsieur Troublevue et son brochet. Un conte des cinq sens, avec Jean-Luc Fromental (texte), Seuil jeunesse, 2002.
- Zoo Logique, Seuil jeunesse, 2002.
- Presque tout, Seuil jeunesse, 2004.
- 365 Pingouins (prix Sorcières), avec Jean-Luc Fromental (texte), Naïve, 2006.
- La Très Petite Zébuline, avec Véronique Ovaldé (texte), Actes sud junior, 2006.
- Costumes (prix Sorcières), Panama, 2007, réed. Les Grandes personnes, 2013.
- Shah shah persan, avec Jean Constantin (texte), Éditions du Rouergue, 2008.
- Oups !, avec Jean-Luc Fromental (texte), Hélium, 2009.
- 10 p’tits pingouins, avec Jean-Luc Fromental (texte), Hélium, 2010.
- Rapido, avec Jean-Luc Fromental (texte), Hélium, 2011.
- Costumes à colorier, Les Grandes Personnes, 2013.
- Le Tigre de miel, avec Karthika Naïr (texte), Hélium, 2013.
- Histoire du chat et de la souris qui devinrent amis, texte de Luis Sepulveda, Métailié, 2013.
- À Paris, avec Ramona Badescu (texte), Les Grandes Personnes, 2014.
- Histoire d’un escargot qui découvrit l’importance de la lenteur, texte de Luis Sepulveda, Métailié, 2014.
Née en 1981 à Aubervilliers, Nine Antico est autrice de bande dessinée, illustratrice et réalisatrice. Après avoir créé son propre fanzine au titre éloquent, Rock this way, elle s’oriente vers la presse avant d’être éditée et exposée par Art’s Factory. Son premier ouvrage à la saveur autobiographique, Le Goût du paradis, paraît en 2008 chez Ego comme X et retiendra l’attention du Festival international de bande dessinée d’Angoulême dans la catégorie « Révélations ».
Suivront Coney Island Baby, Tonight, le diptyque Autel California et America. Souvent, elle dépeint dans ses œuvres l’atmosphère délicieusement vintage de la seconde moitié du xxe siècle, les atmosphères de l’underground américain, ou brosse d’inspirants portraits de femmes aux parcours sulfureux.
En 2020, elle réalise son premier long métrage, Playlist, une comédie en noir et blanc avec Sara Forestier.
Dans son dernier livre, Madones et putains (Dupuis, 2023), Nine Antico brosse un instantané de la condition des femmes dans l’Italie du xxe siècle à travers trois nouvelles inspirées de destins véridiques.
Bibliographie sélective
- Madones et putains, Dupuis, 2023.
- America, Glénat, 2017.
- Coney Island Baby, L’Association, 2010.
- Le Goût du paradis, Les Requins Marteaux, 2008.
Graphiste-illustratrice indépendante, Valérie Leblanc travaille à Marseille au sein de l’atelier Super (atelier de graphistes, réalisateurs et motion designers). Elle intervient dans différents domaines : édition, presse, communication, identité visuelle, signalétique, scénographie…
Les images d’Aude Léonard se construisent comme un dessin, mais elle les fabrique avec des photographies. Elles sont une invitation au rêve. Ce qui la réjouit davantage encore, c’est quand des détails minutieusement articulés retiennent notre œil curieux.
Elle partage aujourd’hui son temps entre l’illustration de livres et des travaux de commandes, affiches, presse.
En 2013, une rétrospective de son travail a été exposée dans la sélection officielle du festival Outono Fotografico / Musée municipal de Ourense / Espagne.
Son album Mon petit doigt m’a dit (Møtus, 2009) a été Prix Littéraire des écoliers de Rillieux-la-Pape en 2011.
Bibliographie sélective
- Le jeu du Qui Tu Fus, avec David Dumortier, Møtus, 2024.
- Le Cœurdonnier, avec Soprano, La Marmite à mots, 2019.
- Le sous-marin de papier, avec Werner Lambersy, Møtus, 2017.
- Le Parapluie de Monsieur Roland, avec Ariane Duclert (texte), La Marmite à mots, 2016.
- Le Jeu de la bonne aventure, avec David Dumortier (texte), Møtus, 2014.
- Mon petit doigt m’a dit, avec François David (texte), Møtus, 2009.
Née à Toulon en 1976, Amélie Jackowski habite à Marseille où elle partage avec cinq amis illustrateurs l’Atelier du Baignoir. Diplômée de l’Ecole supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg, elle illustre depuis 1999 des livres pour enfants, des affiches ou des magazines.
Elle conçoit et anime des ateliers, expose ses images et des objets. Elle est l’auteur d’une méthode incroyable et bilingue de divination par l’illustration, Les Cartes de la Fortune de Madame Duberckowski.
Bibliographie sélective
- Derrière la brume (illustrations), avec Ramona Bădescu (texte), Albin Michel, 2016.
- Des lucioles (illustrations), avec Georges Didi-Huberman (texte), L’Initiale, 2017.
- Jours colorés (illustrations), avec Ramona Bădescu (texte), Albin Michel, 2018.