Né en 1985, Tom Haugomat s’intéresse rapidement au dessin et à son potentiel narratif. À l’école des Gobelins, il rencontre Bruno Mangyoku, un jeune dessinateur avec qui la conception des projets de court-métrage «Jean-François» (Arte, 2010) et «Nuisible» (Arte, 2013) se fait naturellement.
En 2012, il se lance dans l’illustration avec Marche ou Rêve, un livre pour enfant aux éditions CMDE.
Suivra un album avec Maylis de Kerangal, Hors Pistes (Thierry Magnier, 2014) et À travers (Thierry Magnier, 2016) qu’il écrit et illustre seul.
Il poursuit sa carrière d’illustrateur, où il officie pêle-mêle dans la presse et l’édition jeunesse, tout en continuant de réaliser des films d’animation.
En 2021, il met en dessin le roman culte de Jim Dodge, Fup (L’Oiseau Canadèche) aux éditions Tishina.
Bibliographie sélective
- Hors-pistes, Maylis de Kérangal, Thierry Magnier, 2014.
- À travers, Thierry Magnier, 2018.
- Fup, L’Oiseau Canadèche, Jim Dodge, Tishina, 2021.
Simon Roussin est dessinateur et illustrateur, diplômé des Arts Décos de Strasbourg en 2011. Son travail porte de façon récurrente sur la figure du héros, et il se plaît dans ses histoires à retrouver le souffle de ses lectures enfantines.
Assumant avec sincérité son amour de la bande dessinée classique mais également du cinéma, Simon Roussin a su reprendre à son compte les codes du genre, sans pour autant jamais dévier de son propre chemin artistique. Livre après livre, il a ainsi développé une voix singulière et affirmée, en particulier à travers des coups de génie scénaristiques, un dessin subtil et une mise en couleur d’une radicalité déconcertante. Autant d’éléments qui peuvent séduire les lecteurs amoureux d’une BD traditionnelle, tout en les invitant à explorer de nouveaux territoires.
Avec Des Vivants (éditions 2024, 2021), il se frotte pour la première fois au travail avec deux scénaristes, Louise Moaty, poète, et Raphaël Meltz, romancier. Il n’en fallait pas moins pour aborder le thème délicat de la Résistance, et pour la première fois, quitter l’univers de ses récits fictionnels.
Bibliographie sélective
- Lemon Jefferson et la grande aventure, éditions 2024, 2010.
- Le Bandit au colt d’or, Magnani, 2013.
- Ciné-club, Magnani, 2015.
- Xibalba, éditions 2024, 2018.
- Des Vivants, avec Raphaël Meltz et Louise Moaty, éditions 2024, 2021 (Prix René Goscinny du jeune scénariste).
David Prudhomme est scénariste et dessinateur de bande dessinée. Après des études à Angoulême, il publie d’abord aux éditions Glénat, puis, au grè des rencontres et des collaborations, aux éditions Futuropolis et à l’Association. Il travaille avec Étienne Davodeau, Pascal Rabaté, Jef Hautot, mais publie aussi des histoires qu’il écrit et dessine.
En 2010, Rebetiko (Futuropolis, 2009) remporte un succès critique et public immédiat et récolte de nombreux prix.
Avec Du bruit dans le ciel (Futuropolis, 2021), David Prudhomme revient sur son histoire familiale à travers celle de sa maison d’enfance. Une maison à la campagne, mais toute proche d’une ancienne base militaire américaine. Il raconte donc aussi quarante ans du quotidien d’un bout de campagne aux prises avec l’évolution géopolitique du monde, par le rythme des décollages des avions militaires.
Bibliographie sélective
- Rébétiko, Futuropolis, 2009.
- Vive la marée !, avec Pascal Rabaté, Futuropolis, 2015, réed 2022.
- L’Oisiveraie, L’Association, 2019.
- Du bruit dans le ciel, Futuropolis, 2021 (Grand prix RTL de la BD).
- Les Représentants, avec Alfred, Vincent Farasse, Anne Simon et Sébastien Vassant, coll. Virages graphiques, Rivages, 2022.
Emmanuel Guibert est auteur de BD pour petits et grands. Après un bac littéraire et un passage par les Arts Déco de Paris, il commence à travailler dans le domaine de l’illustration. En 1992, la publication de Brune chez Albin Michel l’introduit dans un cercle de jeunes dessinateurs qui cherchent à renouveler l’univers de la bande dessinée, rassemblés au sein de L’Association. Les rencontres et l’amitié sont au cœur de ses projets. Avec Joann Sfar il publie en 1997 La Fille du professeur (Dupuis), puis une saga intitulée Les Olives noires (Dupuis). Toujours fidèle, il participe depuis 2007 à l’écriture de la série Sardine de l’espace (Dargaud), qui fait le bonheur des petits et des grands. Il est aussi le scénariste de la série de BD Ariol (BD Kids).
Son regard sensible et son sens de l’observation s’affirment en parallèle dans les trois volets de la série Le Photographe (Dupuis), qui raconte le déroulement d’une mission humanitaire en Afghanistan en 1986.
Emmanuel Guibert a reçu le Grand Prix d’Angoulême lors du Festival international de la bande dessinée en 2020.
En 2021, il quitte le dessin pour l’écriture, et publie Mike (Gallimard), récit d’une amitié où la pudeur des sentiments se met au service d’une vision généreuse de la nature humaine, et de l’amitié.
Bibliographie sélective
- La Guerre d’Alan, 3 tomes, l’Association, 2001, 2002, 2008.
- Le Photographe, avec Didier Lefèvre et Frédéric Lemercier, Dupuy, 2010.
- Italia, coll. « Aire libre », Dupuis, 2015.
- Mike, Gallimard, 2021.
Inspiré par les plus grands depuis son plus jeune âge, tels Franquin, Christophe Blain, Moebius et Hokusai, Elliot Royer s’est fixé comme objectif de raconter par le dessin. Toujours accompagné d’un carnet, il met sur le papier ce qui l’entoure, comme sur un carnet de voyage quotidien. Il est également passionné de musique, qu’il aime mêler au dessin.
Après plusieurs années passées au Liban, Charles Berberian suit, à l’âge de dix-huit ans, les cours de l’École des beaux-arts de Paris où il fait la connaissance de François Avril. Ses premières bandes dessinées sont publiées dans divers fanzines dans lesquels il développe un style graphique d’abord influencé par Ralph Steadman.
En 1983, il fait la connaissance de Philippe Dupuy, qui, comme lui, collabore à P.L.G. Une de leurs premières réalisations commune consiste en un hommage à Hergé, dans le fanzine Band’à Part n°13 (1983). Leurs signatures (scénario et dessin) deviennent indissociables – leurs premières histoires communes sont reprises dans Les héros ne meurent jamais. En 1984, ils font leur entrée à Fluide Glacial. Ils y réalisent Red, Basile et Gégé (album Graine de voyous) puis Le journal d’Henriette, chroniques amères et tendres d’une petite adolescente timide et complexée. En 1985, ils conçoivent Le petit peintre, un petit ouvrage proposé dans la collection ” Atomium “, des éditions Magic-Strip. Deux ans plus tard, ils réalisent Chantal Thomas, un portfolio publié chez Michel Lagarde. Ils figurent au sommaire de Je bouquine et collaborent à plusieurs campagnes publicitaires (pour Canal +, etc.). En 1990, ils donnent naissance à Monsieur Jean, dans Yéti. Ils conçoivent en 1992 l’iconographie du Guide de l’environnement aux éditions La sirène. L’année suivante, chez ce même éditeur, ils illustrent Tout n’est pas rose, un ouvrage rédigé par Anne Rozenblat. En 1994, ils réalisent l’une des pièces maîtresse de leur œuvre : Le journal d’un album (L’association) et en 1996 présentent leurs vision de New York (dans New York carnets, Cornélius – suivront Barcelone, Lisbonne, Tanger…).
En 1999, le tome 4 des aventures de Monsieur Jean obtient le Prix du Meilleur Album au Festival d’Angoulême. En 2008, ils obtiennent le Grand Prix de la Ville d’Angoulême.
À lire
Charles Berberian, Charlotte Perriand, une architecte au japon, 1940-1942, Editions du Chêne/Arte, 2019.
Avant de devenir illustrateur et auteur de bandes dessinées, Alessandro Pignocchi était chercheur en sciences cognitives et en philosophie de l’art à l’École Normale Supérieure. Il a notamment publié en 2018, La Cosmologie du futur qui décrit un monde inversé dans lequel l’animisme des indiens d’Amazonie est devenu la culture dominante et la culture occidentale est menacée de disparition. Il anime le blog Puntish, d’où sont tirées ses bandes dessinées.
Bibliographie sélective
- L’Œuvre d’art et ses intentions, Odile Jacob, 2012.
- Pourquoi aime-t-on un film ? Quand les sciences cognitives discutent des goûts et des couleurs, Odile Jacob, 2015.
- Nouvelles des Indiens Jivaros, Steinkis, 2016.
- Petit traité d’écologie sauvage, Steinkis, 2017.
- La Cosmologie du futur, Steinkis, 2018.
- La Recomposition des mondes, Seuil, 2019.
Kamel Khélif est né à Alger en 1959. En décembre 1964, sa famille s’installe à Marseille.
Marseille est sa ville. Il y vit, il y travaille, et s’il l’a parfois quittée, elle l’accompagne où qu’il soit. Après des études dans un lycée professionnel où il apprend les métiers de mécanicien tourneur et de dessinateur industriel, il se consacre exclusivement à la peinture pendant près de deux ans. Un moment de vie qui va influencer tout son travail.
Puis, tout en étant animateur socio-culturel dans les quartiers nord de Marseille, il publie des illustrations dans différents journaux et revues. C’est dans la confidentialité d’Oviri, petite revue marseillaise, qu’apparaissent, en 1991, ses premières publications. Depuis, il dessine et partage —comme il aime à le dire — sa vie entre ombre et lumière.
Cela fait désormais trois décennies qu’il multiplie les expériences graphiques.
Bourreau de travail, souvent perçu, non sans quelque raison, comme une sorte d’ermite, il est aussi, et cela ne tient pas du paradoxe, un homme de rencontres et de fidélités tenaces.
Bibliographie
- Le temps des crocodiles, avec Mathieu Belezi (texte), Le Tripode, 2024.
- Et même si c’est la nuit, Otium, 2019.
- Ulysses, avec Leïla Bousnina, Otium, 2018.
- Promenade en bord de mer, Le port a jauni, 2013.
- Premier hiver, Grandir 2012.
- La Jeune femme et la mort, avec Nabile Farès, Rackham, 2010.
- L’Algérie, avec Djilali Djelali (textes), Grandir, 2008.
- Sur le chemin de la Madrague Ville, avec Nora Mekmouch (textes), Cris Écrits, 2007.
Depuis une douzaine d’années, Fabcaro oscille entre autobiographie et humour absurde, seul ou officiant au scénario pour d’autres, alternant les albums pour des éditions indépendantes avec notamment Carnet du Pérou ou Zaï zaï zaï zaï et albums plus grand public, parmi lesquels Z comme Don Diego (avec Fabrice Erre), Amour, passion et CX diesel (avec James) ou Achille Talon (avec Serge Carrère). Il a aussi collaboré à divers magazines ou journaux comme L’Écho des savanes, Psikopat, Spirou ou Fluide Glacial, ou des revues comme Jade ou Alimentation générale. Il est aussi l’auteur de deux romans, Figurec et Le discours, parus aux éditions Gallimard.
Bibliographie sélective
- Figurec (roman) (sous le nom Fabrice Caro), Gallimard, 2006.
- La Bredoute, 6 pieds sous terre, 2007, réed. 2016.
- La Clôture, 6 pieds sous terre, 2009, réed. 2018.
- L’infiniment moyen, Même pas mal, 2011, réed. 2017.
- -20% sur l’esprit de la forêt, 6 pieds sous terre, 2011, réed. 2016.
- On n’est pas là pour réussir, La Cafetière, 2012.
- Carnet du Pérou, 6 pieds sous terre, 2013.
- Zaï zaï zaï zaï, 6 pieds sous terre, 2015.
- La Bredoute, 6 pieds sous terre, 2016.
- Steak it easy, La Cafetière, 2016.
- Et si l’amour c’était aimer ?, 6 pieds sous terre, 2017.
- Moins qu’hier (plus que demain), Glénat, 2018.
- Jean-Louis, Glénat, 2018.
- Le Discours (roman) (sous le nom Fabrice Caro), Gallimard, 2018.
- Open bar – 1re tournée, Delcourt, 2019.
Né à Belgrade, en ex-Yougoslavie, Enki Bilal arrive en France à l’âge de dix ans. Après avoir traité de sujets politiques, géopolitiques (Les Phalanges de l’Ordre Noir, Partie de chasse, avec Pierre Christin), de destins dictatoriaux et de rêves d’immortalité (La trilogie Nikopol), de cauchemars obscurantistes prémonitoires (Le Cycle du Monstre), de planète recadrant les humains (La trilogie du Coup de Sang), Enki Bilal nous prive dans sa dernière série, Bug, de notre addiction digitale en nous plongeant, non sans une certaine dérision, dans un monde de désarroi et d’enjeux multipolaires… En dehors de son œuvre en bandes dessinées, il est l’auteur réalisateur de trois films pour le cinéma, de scénographies pour le ballet, le théâtre, l’opéra, d’expositions de peinture à travers le monde, et d’installations à la Biennale de Venise.
Bibliographie sélective
- Légendes d’aujourd’hui (La Croisière des oubliés, Le Vaisseau de pierre, La Ville qui n’existait pas), avec Pierre Christin (scénario), Dargaud, 1975, 1976, 1977, réed. Intégrale, Casterman, 2007.
- Mémoire d’outre-espace, Dargaud, 1978.
- Trilogie Nikopol (La Foire aux immortels, La Femme piège, Froid Équateur), Les Humanoïdes associés, 1980, 1986, 1992, réed. Intégrale, Casterman, 2017.
- Ciels d’orage, conversations avec Christophe Ono-dit-Biot, Flammarion, 2011.
- Trilogie du coup de sang (Animal’z, Julia & Roem, La Couleur de l’air), Casterman, 2009, 2011, 2014.
- Bug, tome 1, Casterman, 2018.
- Bug, tome 2, Casterman, 2019.
- Nu avec Picasso, coll. « Ma nuit au musée », Stock, 2020.
Filmographie sélective
- Bunker Palace Hôtel, 1989.
- Tykho Moon, 1996.
- Immortel, ad vitam, 2004.