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GrandBonheur

French 79

French 79 est fondé par Simon Henner en 2013 à Marseille. Simon Henner est passionné de musique depuis son plus jeune âge, il étudie d’abord les percussions et le piano au conservatoire d’Épinal puis prend part à plusieurs groupes de rock, pop et hip-hop comme batteur. Il s’installe ensuite à Marseille pour ses études, crée son studio et commence à travailler avec d’autres artistes comme Kid Francescoli, Oh! Tiger Mountain, Massilia Sound System etc. En 2013, il décide de créer French 79 grâce à des morceaux qui ne convenaient pas à ses collaborateurs mais qu’il souhaitait garder. Son premier EP, Angel, sort en 2014 suivi en 2016 de son premier album Olympic, avec plusieurs featurings dont un avec Kid Francescoli. Joshua est le deuxième album de French 79, sorti en 2019. En 2021, en collaboration avec le poète et chanteur marseillais Fred Nevché, il sort un album autour du personnage de Lou Reed, The Unreal Story of Lou Reed.


À écouter

  • Fred Nevché et French 79, « The Unreal Story of Lou Reed by Fred Nevché & French 79 », IN/EX, 2021.
  • French 79, Joshua, 2019.
DR

Gael Faure

Gael Faure, c’est d’abord une voix envoûtante, entre puissance et fêlures. Depuis le début de sa carrière, le chanteur n’a eu de cesse d’évoluer. Il nous dévoile dans ses œuvres une folk moderne qui n’hésite pas à emprunter à la pop et à l’électro.

Auteur, compositeur et interprète, cet artiste originaire d’Ardèche soutient la transition écologique et la préservation de la nature avec un humanisme rare. Sans être moralisateur, il pointe du doigt les dérives de l’humain à travers l’industrialisation et l’ère du « toujours plus ».

Son dernier album « Regain » est un opus conçu comme une succession de voyages immobiles, qui lui ont permis de mieux regarder le monde. Réalisé par Renaud Letang (Gonzales, Feist, Björk, Alain Souchon…), « Regain » propose des chansons au verbe écolo-humaniste.

« Le regain, c’est la deuxième coupe de l’herbe, une herbe plus verte, plus tendre, plus riche. C’est tout ce qui croît et qui renaît explique-t-il. Et puis, c’est aussi l’anagramme de graine ». C’est également le titre d’un roman de Jean Giono, l’écrivain de haute Provence aux écrits universels qui a inspiré Gael Faure pour créer son spectacle Le Bruit du blé, présenté pour la première fois au Mucem le 14 août 2020.

Gael Faure a fondé avec Cyril Dion (figure emblématique de l’écologie en France) le festival éco-citoyen « Le Chant des colibris », dans le but de sensibiliser le public et de les conduire vers une transition écologique forte. Il partage la scène avec plusieurs artistes comme Alain Souchon, M ou Dominique A qui l’a adoubé comme son « chien fou des montagnes ».


À écouter
Gael Faure, « Regain », Jive-Epic/Sony Music France, 2018.


Yann Orhan

Ibrahim Maalouf

Né à Beyrouth en 1980, Ibrahim Maalouf est aujourd’hui l’un des instrumentistes le plus populaire de sa génération sur la scène musicale française. Son travail de métissage des genres est reconnu internationalement depuis plus de 10 ans.

Trompettiste et pianiste virtuose récompensé par 4 « Victoires de la Musique », un « Echo Jazz » en Allemagne, un « César de la Meilleure Musique de Film » en 2016, un « Prix Lumières » pour la meilleure musique de film en 2016 pour Dans les forêts de Sibérie, Ibrahim Maalouf  collabore avec de nombreux artistes de styles très variés parmi lesquels Sting, Salif Keita, Amadou & Mariam, Tryo, Matthieu Chédid, Lhasa de Sela. Entre 2007 et 2019, Ibrahim Maalouf produit, compose, arrange et réalise plus de 15 albums pour lui et pour d’autres artistes. Il compose également plus de dix œuvres symphoniques ainsi qu’une quinzaine de musiques de longs métrages.

En 2019, Ibrahim Maalouf signe les bandes originales de trois longs métrages et fera une tournée d’été de quinze concerts à travers la France avec la fanfare balkanique Haidouti Orkestar. Dès la rentrée 2019, il sera également en concert à l’occasion de la sortie de son onzième album studio « S3NS ».

Mme Douze

Rubin Steiner

“On ne sait jamais de quoi sera fait le nouvel album de Rubin Steiner” est la phrase répétée inlassablement depuis les débuts discographiques de Frédéric Landier, musicien autodidacte qui ne cesse de jouer depuis le début des années 2000 avec les codes de la musique pour danser, électronique ou non. Associé à la French Touch depuis ses débuts sans pourtant n’avoir jamais fait le moindre morceau house ou techno “conventionnel”, Rubin Steiner s’est toujours défendu d’appartenir à une chapelle et a malgré tout réussi l’exploit de se renouveler à chaque album, sans jamais arrêter de tourner depuis plus de quinze ans, que ce soit en live avec son groupe ou en DJ. C’est probablement cette singularité toute particulière qui lui permettra par exemple, pour son album “Discipline In Anarchy” en 2014, de faire des concerts dans des festivals grand public comme le Printemps de Bourges et des DJ sets pour des festivals de musique expérimentale comme Sonic Protest, ou encore en club, tout en étant programmateur du festival duos éphémères au Musée du Louvre.

Ainsi, lorsque Rubin Steiner a annoncé travailler sur un nouvel album 100% électronique de techno et house déviante au moment de la sortie de l’album de DRAME, son nouveau groupe de rock, cela n’a étonné personne. C’est d’ailleurs le succès fulgurant de DRAME, dans lequel il joue de la basse au sein d’un sextet synthés / batterie / percussions / saxophone qui lui a donné envie de se replonger à corps perdu dans la musique électronique de club, et de faire lui même les morceaux qu’il avait envie de jouer durant ses légendaires DJ set. De la techno donc, mais hors des clous bien entendu, dans une veine proche des univers de James Holden, Four Tet, Joakim, Ivan Smagghe, Prins Thomas, Todd Terje ou encore Harmonious Thelonious et Africaine 808 : encore une fois, il sera difficile de ranger cet album dans une case, dans un style. Ce qui est sûr en revanche, c’est que cette nouvelle facette du travail de Rubin Steiner, différente et malgré tout très cohérente dans l’évolution de ses albums, font de lui une des figures les plus enthousiasmantes de la musique d’aujourd’hui, qu’on aime suivre dans son jeu de piste musical inlassable et non moins excitant.


Discographie sélective

  • Rubin Steiner & The Dictaphone, Banananas, Platinum, 2023.
  • Rubin Steiner, Fête, Not On Label, 2020.
  • Rubin Steiner, Say Hello To The Dawn Of Paradox, Platinum, 2019.
  • Rubin Steiner, Vive L’Electricité De La Pensée Humaine, Platinum, 2016.
Nicolas Serve

Yan Wagner

Yan Wagner, un beau patroyme qui s’imprime instantanément. D’emblée ce chanteur de pop électronique à la voix blanche et à la culture technoïde dépareille dans le paysage hexagonal. Arnaud Rebotini ne s’y trompe pas et produit le premier album du Franco-Américain. Avec brio, Forty Eight Hours (2012) rassemble un large spectre de références : Kraftwerk, DJ Hell, Undergroud Resistance, Depeche Mode.. Succès critique et intérêt publique suivent, ainsi qu’une tournée le menant du Montreux Jazz Festival aux Vieilles Charrues, de SXSW au Festival des Inrocks. Pour son second disque à paraître au 1er septembre 2017 Yan Wagner choisit de produire lui-même. Si les synthés analogiques et la boite à rythme (une 707) se taillent toujours la part du lion, le choix de l’expérimenté Jean Louis PIérot (Bashung, Daho) au mixage en dit long sur cette volonté de « sortir de la techno ». Comme en témoigne superbement le premier extrait No Love, porté par cette voix magnétique croisant David Sylvian et Dave Gahan. Dans un autre registre plus bowiesque, SlamDunk Cha-Cha fait monter la température sur le dance floor. Ainsi va ce second album de Yan Wagner, oscillant entre ballades contemplatives et tubes moites. Sur scène tenant toujours la barre le bateau derrière son micro et ses séquenceurs, Yan Wagner est accompagné de deux musiciens enrichissant le répertoire de leur groove imparable.

Drichos

Bruno Allary

De son immersion précoce dans les univers distants de la guitare jazz et flamenca, Bruno Allary tire la singularité de son langage créatif. Ce double apprentissage musical, tissé d’héritages et savoirs contrastés, nourrit son goût vibrant du divers, du multiple, du composé.

À côté de l’instrumentiste, la création de la Compagnie Rassegna (2002) révèle le rassembleur et l’homme de projets. Il s’attache à y faire vivre la diversité des musiques populaires de Méditerranée, en y traquant les passages, échos et résonances, dans l’espace et dans le temps. Il y développe une esthétique de l’entre-deux, entre ombre et lumière, modal et tonal, acoustique et électrique. Parmi ses derniers projets, « Il Sole non si muove » décloisonne les répertoires populaires et savants du XVIe siècle en Méditerranée et en Angleterre (disque primé par l’Académie Charles Cros, catégorie «Création Musique du Monde»). En 2018, il s’associe à la pianiste contemporaine Nathalie Négro (PIANOANDCO) et à la chanteuse Sylvie Paz pour questionner les traditions et le contemporain, entre chant et poésie.

Aujourd’hui, il imagine « Contretemps », une création originale accompagnée de Patrick Boucheron, historien et professeur au Collège de France (textes et voix) et Isabelle Courroy (flûtes kaval), sur une mise en scène et scénographie de Laurent Gachet.

DR

Eryck Abecassis

Eryck Abecassis est né à Alger. Il s’installe à Paris en 1975 pour y étudier le cinéma, la photographie et la musique. En 1981 il se tourne vers la musique, étudie l’écriture, et plus tard suivra le cursus d’informatique musicale de l’IRCAM.
Il a été Lauréat du programme Culture France Hors les murs – Médicis 2011.

Son travail, de la scène à l’espace public, a pour but d’explorer un style en marge des courants établis, en dynamisant l’écoute. Un regard nourri d’autres pratiques et modes de représentations. Sa recherche actuelle se nourrit d’un intérêt croissant pour une “noise music“ pensée, tant au niveau compositionnel qu’instrumental (hybridation d’instruments et synthèse sonore). Comme musicien électronique soliste il joue dans de nombreux pays.

 

 

Nicolas Serve

Keziah Jones

De son vrai nom Olufemi Sanyaolu, Keziah Jones est envoyé très jeune à Londres pour étudier dans une école publique. Il y apprend le piano et la guitare et compose ses premières chansons. Nigérian d’origine, le musicien quitte l’école pour se produire dans des pubs et dans les rues avant de débarquer à Paris à la fin des années 1980. Découvert dans le métro par le manager Phil Pickett, Keziah Jones forme un groupe pour défendre ses chansons sur les scènes anglaises. C’est grâce à la sortie en 1992 de son album “Blufunk is a Fact” et ses singles Rhythm is Love et Where is Life ? que l’artiste devient mondialement connu. Particulièrement apprécié en France, son style musical – autoproclamé “blufunk” – se situe aux confins du funk, de la musique africaine, de la soul et du blues. Mélodiques et incisifs, ses titres rappellent ceux de son éternel idole, Jimi Hendrix. Artiste engagé, il évoque la condition sociale des Noirs et des artistes africains contemporains – notamment sur son opus “African Space Craft”, enregistré en partie à New York en 1995. De “Liquid Sunshine” paru en 1999 à “Black Orpheus” (2003), en passant par “Nigerian Wood” (2008), tous les albums de Keziah Jones le dévoilent comme un musicien virtuose de la guitare et un chanteur à la voix unique.

Bertrand Belin

Après Requin, un premier roman éminemment poétique, Bertrand Belin revient avec un texte bref et de haute densité où l’on retrouve toute l’étrangeté et l’art de l’ellipse de l’artiste-écrivain. Trois marins pêcheurs, du côté de Quiberon, à un moment de l’Histoire qui pourrait être l’Occupation – mais ça n’est pas si sûr… Le patron (« l’autre »), un premier employé, le plus ancien, nommé « le troisième homme » et un jeune, « le plus jeune ». Leurs gestes quotidiens, la pêche, leurs relations tendues à cause de la personnalité violente de « l’autre ». La dernière journée : on croit que l’important c’est ce cormoran qui s’est pris dans les filets, mais non, beaucoup plus important, « l’autre » a tué un soldat de l’armée d’occupation le matin au moment d’embarquer. Le soir il est arrêté et sera exécuté. C’est tout et c’est énorme tant Bertrand Belin sait densifier la moindre phrase, le moindre mot, les charger d’informations cachées, les rendre menaçants. Un récit qui commence ainsi : « Toujours est-il qu’il s’agit bien d’un cormoran ».


À lire :

  • Requin, P.O.L, 2015.
  • Littoral, P.O.L, 2016.
  • Grands carnivores, P.O.L, 2019.

À écouter :

  • « Persona », Wagram, 2019.