Saveurs et odeurs

À travers soi
Rencontre
samedi 25 mai, 14h
1 heure
Entrée libre sans réservation
Entrée libre

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Élise Goldberg et Ryōko Sekiguchi
Rencontre animée par Élodie Karaki

Dans Tout le monde n’a pas la chance d’aimer la carpe farcie, Élise Goldberg enquête sur son histoire familiale à travers le souvenir de la cuisine yiddish. En ouvrant le réfrigérateur dont elle a hérité de son grand-père, une odeur persistante de chou rappelle à sa mémoire le fiss, le pied de veau en gelée, le grumeleux gehakte leybèr, le foie haché, mais surtout le gefilte fish, la carpe farcie, disparu des tables à cause de sa préparation compliquée. Élise Goldberg en fait le symbole d’un monde ashkénaze perdu et d’une histoire familiale oubliée, marquée par l’exil et la Shoah, dont elle recompose les fragments à travers un récit plein d’humour, de tendresse et d’autodérision.

Après avoir évoqué l’ouïe dans La Voix sombre et le goût dans 961 heures à Beyrouth (et 321 plats
qui les accompagnent), Ryōko Sekiguchi poursuit son travail sur les cinq sens en s’intéressant cette fois à l’odorat dans L’Appel des odeurs. La narratrice y tient un carnet d’odeurs dans lequel elle consigne citations littéraires, réflexions et impressions olfactives, entremêlées de récits où les personnages sont mus par leur odorat, d’une maison de Spolète à une librairie d’Helsinki, d’une imprimerie de Téhéran au XIXe siècle à un opéra de Ferrare au XVIIIe. Plus qu’un recueil de contes oniriques, Ryōko Sekiguchi signe une autobiographie de l’odeur, véritable héroïne de ce roman mosaïque.

Élise Goldberg et Ryōko Sekiguchi convoquent les sens avec brio pour reconstituer des mémoires fragmentées.


À lire

  • Élise Goldberg, Tout le monde n’a pas la chance d’aimer la carpe farcie, Verdier, 2023
    (prix du Premier roman Les Inrockuptibles, 2023).
  • Ryōko Sekiguchi, L’Appel des odeurs, P.O.L, 2024.

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