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Archives

Coin plouf !

Lectures pour les tout-petits (de 3 à 4 ans).
Avec Cécile Manzo et Céline Leroy.

Durée : 30 minutes.

Un espace cosy et coloré dans la piscine de la Criée pour accueillir parents et enfants le temps de lectures à voix haute. Quatre rendez-vous familiaux pour découvrir une sélection d’albums jeunesse autour de l’amour, de la science-fiction, des sciences de la vie… en écho avec la programmation du festival pour les grands.

Et parce que les histoires ça se lit aussi en solitaire, la piscine se transformera dimanche après-midi en un coin bibliothèque pour prendre le temps de lire ou de relire les albums sélectionnés. Avec pour décor la fresque réalisée l’an dernier sur la Canebière par les illustrateurs invités du festival. Oh les beaux dessins !

Ideas box

Ateliers pour petits et grands 
En continu de 13h à 18h dans la cour Jobin de la Friche la Belle de Mai.

Le service hors les murs des bibliothèques de Marseille et l’Acelem vous invitent à partager des moments en famille ou entre amis, autour des ateliers numériques et créatifs de la plus ludique des bibliothèques mobiles, l’Ideas Box. Cartes postales romantiques, e-kus futuristes et cadavre exquis déambulatoire… Laissez libre cours à votre imagination, sur tablette ou sur papier, encadrés par des professionnels. Et si vous préférez profiter du festival dans un transat en mode farniente, une sélection de livres vous attend. En plein cœur de la Friche, l’occasion de faire une halte créative ou reposante entre deux propositions du festival !

La Nouvelle Sparte d’Erik L’Homme

Avec Erik L’Homme. Rencontre animée par Élodie Karaki

Deux siècles après les grands bouleversements qui ont balayé le monde d’avant, Nouvelle-Sparte vit en paix au bord du lac Baïkal. Valère et Alexia, seize ans, se préparent à devenir pilotes d’élite quand une série d’attentats sème le chaos dans la cité. Qui se cache derrière ces lâches attaques ? Les fanatiques du Darislam ? Les patriciens corrompus de Paradise ? Valère est chargé par le Directoire de mener l’enquête. Une mission périlleuse qui va le plonger dans les sombres entrailles de l’Occidie…

Auteur jeunesse « super liké », célèbre pour sa trilogie Le Livre des étoiles, Erik L’Homme signe un nouveau roman d’anticipation, Nouvelle-Sparte (Gallimard, 2017), qui nous transporte dans univers futuriste où se mêlent mythologie grecque et science-fiction. Ouverte à tous, cette rencontre avec l’auteur est l’occasion de refaire le monde… et aussi le monde qui vient !


À lire :

  • Erik L’Homme, Nouvelle Sparte, Gallimard jeunesse, 2017.

Qui contrôle le passé contrôle le futur

Rencontre autour de la nouvelle traduction de 1984 de George Orwell.
Avec Josée Kamoun, Pierre Ducrozet et François Angelier.
Rencontre animée par Élodie Karaki.

1984, le chef d’œuvre dystopique de George Orwell est sorti en France en 1950 chez Gallimard. Le voilà qui reparaît ces jours-ci chez le même éditeur, dans une nouvelle traduction de Josée Kamoun qui en accentue l’implacable modernité. Quoi de neuf dans ce nouvel opus ? L’histoire reste évidemment la même – Big Brother règne en maître sur un État totalitaire qui s’emploie à gommer toute forme d’individualité –, mais la langue d’Orwell a gagné en fluidité. Exit les tournures académiques et les choix lexicaux parfois aseptisés ; le nouveau texte restitue avec plus de force encore la terreur dans toute son immédiateté, sans gommer pour autant les particularités stylistiques de cette œuvre géniale.

Josée Kamoun (qui traduit aussi Philippe Roth et John Irving) dialoguera avec l’écrivain Pierre Ducrozet (dont le récent L’Invention des corps transpose à l’ère numérique les dérives déjà dénoncées dans le roman d’Orwell), ainsi qu’avec l’homme de radio (Mauvais Genres), journaliste (Le Monde) et auteur François Angelier qui nous en dira plus sur les liens entre Orwell et la guerre d’Espagne. On sait peu, en effet, que la participation du romancier britannique – en tant que combattant – à la guerre civile espagnole a joué un rôle majeur dans l’écriture de 1984.
Une rencontre passionnante en perspective avec aussi, en exclusivité pour Oh les beaux jours !, une interview du grand scénariste de BD Pierre Christin (Valerian…), filmé dans son atelier où il prépare pour la rentrée une biographie dessinée d’Orwell…


À lire :

  • George Orwell, 1984, traduit de l’anglais (Grande-Bretagne) par Josée Kamoun, Gallimard, 2018.
  • François Angelier, Bloy ou la fureur du Juste, Points, 2015.
  • Pierre Ducrozet, L’Invention des corps, Actes Sud, 2017.

À paraître : Pierre Christin, Sébastien Verdier, Orwell Orwell, Dargaud, septembre 2018.

Les Égyptiens et leur patrimoine

Regard occidental et identité nationale

Par Omniya Abdel Barr (historienne, spécialiste de l’histoire de l’architecture islamique, chercheuse au Victoria & Albert Museum à Londres) et Richard Jacquemond (professeur de littérature arabe moderne à Aix-Marseille Université et traducteur).

L’arrivée de Bonaparte en Égypte, à la tête d’une expédition qui dura trois ans (1781-1801), marque un tournant décisif dans l’histoire du pays. L’Égypte semble se réveiller d’un long sommeil. Le pays dévoile les merveilles de son passé tant aux yeux des nouveaux arrivants que de ses habitants. Cette rencontre avec le monde occidental inaugure une nouvelle phase dans les relations internationales. Mais elle suscite aussi de nouveaux débats au sein de la société égyptienne, qui doit faire face à trois défis : affirmer son identité nationale, rechercher son autonomie, mais aussi s’approprier un patrimoine à la fois historique et idéologique. Ces débats, nés à la fin du XVIIIe siècle, n’ont pas cessé jusqu’à aujourd’hui, alors que s’exercent de nouvelles contraintes sociales et politiques.


Cette rencontre entre dans le cadre du Collège de Méditerranée, un cycle de conférences organisé à l’année où des chercheurs vont à la rencontre du public, avec l’ambition de replacer les sciences humaines au cœur de la cité.


À visiter : 


À voir : la conférence en replay

La Fabrique des jeunes auteurs

Avec Sophie Quetteville, des étudiants en Master création littéraire et cinématographique et des étudiants de l’IUT Métiers du livre.

La modératrice et critique littéraire Sophie Quetteville et des étudiants (création littéraire et métiers du livre) nous invitent à pénétrer dans la fabrique de l’écriture et nous éclairent sur les liens qui unissent auteurs et éditeurs. Le principe est simple : des apprentis-auteurs ont présenté en amont du festival leurs manuscrits et leurs journaux d’écriture aux regards affûtés de l’éditeur Benoît Virot (Le nouvel Attila) et d’éditeurs en herbe. Une rencontre à mi-chemin entre la performance et la masterclass, qui explore les coulisses de l’édition !


En partenariat avec Aix-Marseille Université (AMU).
Avec la complicité de Benoît Virot (Le nouvel Attila).

Quel genre de filles ?

Avec Nathalie Kuperman et Véronique Ovaldé.
Rencontre animée par Sophie Quetteville.

En faisant le portrait d’une fille qui nous ressemble, Nathalie Kuperman livre, dans Je suis le genre de fille, une comédie contemporaine sur les apparences et les non-dits. Un peu trop conciliante avec ses proches – son ex-mari, son ado, ses collègues de travail – l’héroïne décide un jour de dire « non », un immense « NON » lancé à la face de ceux qui ne doutent jamais d’eux…

Dans Soyez imprudents les enfants, Véronique Ovaldé signe un roman tendre et cruel autour de la transmission et de la quête des origines : subjuguée par une toile du peintre Roberto Diaz Uribe, la jeune Atanasia décide de partir explorer le vaste monde, pour découvrir la vérité sur cet artiste que l’on dit retiré sur une île inconnue…

Oh les beaux jours ! réunit deux belles voix de la littérature française, deux amies dans la vie, dont les romans, pourtant très différents, font surgir des personnages féminins bien décidés à prendre leur destin en main.

En coproduction avec l’Alcazar.


À lire :

  • Nathalie Kuperman, Je suis le genre de fille, Flammarion, 2018.
  • Véronique Ovaldé, Soyez imprudents les enfants, Flammarion, 2016.

À écouter sur France Culture, partenaire du festival Oh les beaux jours ! :

Mai 68, les femmes aussi !

Avec Leslie Kaplan (Mai 1968, le chaos peut-être un chantier, P.O.L, 2018), Isabelle Sommier, historienne, auteur de Marseille années 1968, Presses universitaires de Sciences Po, 2018)…
Rencontre animée par Vincent Martigny, chercheur et enseignant en sciences politiques.

En ce mois de mai 2018, difficile de ne pas s’intéresser à ce qui s’est passé il y a tout juste 50 ans ! Or l’histoire de cet événement ne s’est pas écrite uniquement à Paris et n’a pas été menée que par les étudiants et les figures médiatiques – le plus souvent masculines – qui en célèbrent aujourd’hui l’anniversaire. Dans un livre qui sort ces jours-ci, Leslie Kaplan – qui a travaillé en usine et a participé à Mai 1968 – montre, à partir d’extraits de ses pièces de théâtre, de ses romans et de textes inédits, comment de nouvelles façons de considérer la parole, le dialogue et l’échange, ont alors vu le jour à l’échelle de toute la société. En dépouillant des archives récemment déclassifiées et en collectant la parole de soixante-huitards marseillais, Isabelle Sommier dévoile une cité phocéenne à l’avant-garde de combats tels que la reconnaissance des mouvements féministes, lesbiens et homosexuels. Un dialogue prometteur, nourri par la projection d’images d’archives.


Cette rencontre accompagne l’exposition Marseille et Mai 1968, qui se tient du 4 mai au 2 septembre 2018 au musée d’Histoire de Marseille.


À lire :

  • Leslie Kaplan, Mai 68, Le Chaos peut être un chantier, P.O.L, 2018.
  • Olivier Fillieule et Isabelle Sommier, Marseille années 1968, Presses de Sciences Po, 2018. 

À écouter, une interview de Leslie Kaplan et Isabelle Sommier sur Radio Grenouille :

Les beaux jours de Philippe Claudel

Entretien animé par Jean-Claude Raspiengeas

Que peut la littérature face à l’indifférence ? Que nous enseigne-t-elle sur la nature humaine ? Avec son dernier livre, L’Archipel du chien, Philippe Claudel signe un conte noir et cruel, à la fois roman à suspense et parabole sur la tragédie des migrants : dans une île de Méditerranée, alors que des corps s’échouent sur le rivage, les habitants préfèrent cacher les cadavres et faire comme si de rien était, afin de ne pas bouleverser la tranquillité des lieux… « Ce qui est terrible dans ce monde-là, c’est que tout le monde a ses raisons », dit Claudel, citant Renoir dans La Règle du jeu, pour essayer de comprendre d’où vient le côté obscur qui sommeille en chacun d’entre nous…

Écrivain, membre de l’Académie Goncourt, auteur pour le théâtre, cinéaste (il a réalisé trois films), enseignant, cet ancien punk multiplie les succès littéraires depuis près de 20 ans et la parution de Meuse l’oubli (Balland,1999). Suivront notamment Les Âmes grises (prix Renaudot 2003), ou Le Rapport de Brodeck (prix Goncourt des lycéens 2007). Une œuvre dense et profondément originale dans la littérature française d’aujourd’hui, dans laquelle l’écrivain lorrain s’interroge sur notre propension à faire le mal et notre capacité à repousser les frontières.

Lors de ce grand entretien mêlant interview, lectures et extraits de films, Philippe Claudel évoque son parcours d’écrivain et ses choix de cinéaste, sa pratique des différentes formes d’écriture… Ici, à Marseille, sur les bords de la Méditerranée, il sera aussi question de ses engagements, des ateliers qu’il a longtemps menés dans les prisons, de la crise des migrants et de notre indifférence généralisée à l’égard de ceux qui viennent s’échouer sur nos côtes. Une réalité que nous préférons souvent ignorer, un peu comme les personnages de L’Archipel du chien, et que vient nous rappeler ce grand écrivain, passé maître dans l’art d’explorer le « mystère humain ».

En coproduction avec l’Alcazar.


À lire :

  • Philippe Claudel, L’Archipel du chien, Stock, 2018.

À voir :

  • Philippe Claudel, Une enfance, Les Films du Losange, 2015.

À voir : la vidéo du grand entretien

À quoi tu rêves

Marie Darrieussecq et Arnaud Cathrine inventent l’histoire d’une œuvre
Rencontre animée par Sophie Quetteville

Dans le cadre de « MP 2018, Quel amour ! », Marie Darrieussecq et Arnaud Cathrine se sont vus confier une drôle de mission : dénicher dans six musées du département des œuvres ou des objets ayant trait à l’amour, choisir une œuvre par lieu, puis écrire un texte inspiré de chacun d’eux. Nos deux écrivains ont ainsi laissé libre cours à leur imagination, créant à quatre mains un feuilleton amoureux composé de sept nouvelles. Des textes rédigés à la manière d’un feuilleton, ou d’un cadavre exquis augmenté jour après jour, dans lesquels ils posent sur chaque œuvre un regard résolument neuf, teinté de fantasme, avec l’excitation ludique de sales gamins ! Car qu’il s’agisse d’une peinture classique du XVIIe siècle ou d’un nu abstrait, d’une épitaphe antique ou d’une œuvre d’art cinétique, les auteurs ont préféré, à la stricte véracité, une fidélité lointaine et réinventée.

Revendiquant l’insolence et la malice, Marie Darrieussecq et Arnaud Cathrine proposent ainsi un parcours muséal non autorisé, nous menant d’œuvre en œuvre et de musée en musée, à travers le lien amoureux.

Lors de cette rencontre au Mucem, les deux complices dévoilent les coulisses de leur aventure et font le récit de cette immersion joyeuse dans les collections des musées, sans oublier, bien sûr, de nous faire entendre leurs nouvelles et autres mots d’amour, au fil d’une promenade littéraire aussi subversive que jouissive.

 


En partenariat avec Provence Tourisme.


Du 22 mai au 31 août 2018, les nouvelles de Marie Darrieussecq et Arnaud Cathrine sont diffusées gratuitement en regard des œuvres dont elles s’inspirent, dans les six musées partenaires : musée Regards de Provence, Fondation Vasarely, Mucem, Château Borély-Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode, Musée des Beaux-Arts de Marseille, Musée d’Histoire de Marseille.


À lire : À quoi tu rêves, Marie Darrieussecq et Arnaud Cathrine, 2018 (livret disponible sur demande à l’accueil de chaque musée et lors de la rencontre au Mucem).
Arnaud Cathrine, À la place du cœur, tomes 1, 2 et 3, Robert Laffont.
Marie Darrieussecq, Notre vie dans les forêts, POL, 2017.