Prix littéraire du Barreau de Marseille
En 2020, Oh les beaux jours ! a répondu à la proposition du Barreau de Marseille de créer un prix littéraire récompensant un auteur dont le livre (fiction ou non-fiction) traite d’un sujet en lien avec les préoccupations professionnelles ou éthiques des avocats : sujet de société, famille, travail, environnement…
Chaque année, un comité composé d’avocats et de membres du festival Oh les beaux jours ! fait une première sélection de six livres, romans et récits, parmi les récentes parutions. Le jury, composé d’avocats, se réunit ensuite pour désigner le lauréat ou la lauréate. Il est présidé par le ou la lauréate du prix de l’édition précédente. Après délibérations, un livre est choisi pour ses qualités littéraires et sa pertinence au regard des préoccupations professionnelles des avocats. Il est annoncé par le jury lors de la remise du prix qui a lieu en mai pendant le festival Oh les beaux jours !. Le ou la lauréate reçoit à cette occasion la somme de 5 000 € grâce au soutien de la Société de Courtage des Barreaux.
Le Barreau de Marseille
Fort de près de 2 500 avocats le Barreau de Marseille ne se limite pas à ses missions de conseil et de défense. Très investi dans la vie de la cité, il a souhaité marquer, par la création d’un Prix littéraire du Barreau de Marseille son intérêt pour la littérature et ses liens avec la profession d’avocat et les réflexions qu’elle exige.
Le Prix littéraire du Barreau de Marseille est soutenu financièrement par la Société de Courtage des Barreaux.
2024 – 5e édition
Pour sa cinquième édition, le jury du Prix littéraire du Barreau de Marseille, composé de huit avocats et présidé cette année par Emilienne Malfatto (lauréate du prix l’an dernier), a choisi Marion Brunet pour son roman Nos armes, paru en février 2024 aux éditions Albin Michel.
Un choix que le jury résume en ces mots : « Nos armes est un livre juste, qui touche à la fois à l’intime et au politique, et questionne l’engagement. En évitant tout effet descriptif ou manichéen, à travers un récit toujours subtil, ce roman nous fait vivre en quelque 400 pages et avec empathie une peine carcérale de 25 ans. C’est aussi une histoire d’amour entre deux femmes, dont l’évolution et les méandres narratifs échappent à ce qui est attendu. »
Les avocats ont été notamment sensibles au traitement qui est fait de l’univers carcéral, alors que la question de l’humanisation des prisons (sécurité, hygiène, surpopulation…) est au cœur de leurs préoccupations.
Marion Brunet est née en 1976. Après des études de lettres, elle a travaillé comme éducatrice spécialisée dans différents secteurs, notamment en psychiatrie. Elle est l’autrice de L’Été circulaire (Grand prix de littérature policière 2018 et Prix des libraires du Livre de Poche 2019) et de Vanda (2020), publiés aux éditions Albin Michel. Elle est également une autrice reconnue et primée pour ses romans pour la jeunesse (Sans foi ni loi, 2019, Pépite d’or au Salon du livre de Montreuil ; Plein gris, 2021 ; Ilos, premier tome d’une trilogie dystopique qui vient de paraître chez PKJ).
Marion Brunet reçoit la somme de 5 000 € grâce au soutien de la Société de Courtage des Barreaux et de l’Ordre du Barreau de Marseille.
Six livres étaient cette année en compétition, retenus pour leurs qualités littéraires et pour leur pertinence au regard des préoccupations professionnelles du Barreau :
– La Foudre, Pierric Bailly, POL, 2023
– Nos armes, Marion Brunet, Albin Michel, 2024
– L’Enragé, Sorj Chalandon, Grasset, 2023
– Une sale affaire, Virginie Linhart, Flammarion, 2024
– Le convoi, Beata Umubyeyi Mairesse, Flammarion, 2024
– Qui-vive, Valérie Zenatti, L’Olivier, 2024
Le festival Oh les beaux jours ! et le Barreau de Marseille remercient les écrivains, les éditeurs et les attachés de presse des livres sélectionnés.
Le Prix littéraire du Barreau de Marseille sera décerné pendant la 8e édition du festival Oh les beaux jours !, jeudi 23 mai à 17h30 au théâtre de La Criée. Il sera suivi d’une rencontre avec Marion Brunet.
Le Prix littéraire du Barreau de Marseille est soutenu financièrement par la Société de Courtage des Barreaux et par l’Ordre des Avocats du Barreau de Marseille.
2023 – 4e édition
Emilienne Malfatto, lauréate du Prix littéraire du Barreau de Marseille 2023
Pour sa quatrième édition, le jury du Prix littéraire du Barreau de Marseille, composé de huit avocats et présidé cette année par l’écrivain Abel Quentin (lauréat du prix l’an dernier), a choisi Emilienne Malfatto pour son roman Le colonel ne dort pas, paru en septembre 2022 aux Éditions du sous-sol.
Un choix qu’Abel Quentin et le jury résument en ces mots « Le colonel ne dort pas est un grand livre. Dur, poisseux. Une guerre oubliée, un tortionnaire insomniaque, un général fantoche, la pluie qui ne s’arrête jamais. Sous la plume d’Emilienne Malfatto, la barbarie est une routine accomplie par des hommes qui n’y croient même pas, dans une atmosphère d’ennui tropical. L’écriture est superbe. »
Les avocats ont été sensibles à cette fable qui dénonce l’absurdité de la guerre et ce qu’elle fait aux hommes, interrogeant avec force la figure d’un bourreau hanté par le souvenir de ses victimes.
Photographe, romancière et journaliste – un temps reporter de guerre – Emilienne Malfatto a reçu le prix Goncourt 2021 du premier roman pour Que sur toi se lamente le Tigre (Elyzad) et le prix Albert-Londres 2021 pour Les serpents viendront pour toi : une histoire colombienne (Les Arènes).
Sélection 2023
→ Ceci n’est pas un fait divers, Philippe Besson, Julliard, 2023.
→ Le Cœur ne cède pas, Grégoire Bouillier, Flammarion, 2022.
→ Les Contemplées, Pauline Hillier, La Manufacture de livres, 2023.
→ Sa préférée, Sarah Jollien-Fardel, Sabine Wespieser, 2022.
→ Un homme sans titre, Xavier Le Clerc, Gallimard, 2022.
→ Le Colonel ne dort pas, Émilienne Malfatto, Éditions du sous-sol, 2022.
Le 24 mai 2023 au théâtre de la Criée lors de la 7e édition du festival Oh les beaux jours !, Emilienne Malfatto a reçu la somme de 3 000 € grâce au soutien de la Société de Courtage des Barreaux.
2022 – 3e édition
Abel Quentin, lauréat du Prix littéraire du Barreau de Marseille 2022
Pour sa troisième édition, le jury du Prix littéraire du Barreau de Marseille, composé de huit avocats et présidé cette année par Stéphanie Coste (lauréate du prix en 2021), a choisi Abel Quentin pour son roman Le Voyant d’Étampes, paru aux éditions de l’Observatoire.
Au travers de ce choix, le jury salue « un roman sur l’état actuel de notre société » qui résonne avec les histoires de vie auxquelles les pratiques quotidiennes des avocats les confrontent sans cesse, à l’heure « où la morale s’écrit de plus en plus dans les réseaux sociaux, cloisonnant chacun dans la vision de sa propre vérité et conduisant à une pensée radicale, fermée au dialogue. »
Les avocats ont été sensibles à un texte qui interroge sur la tolérance, la liberté d’expression et les valeurs républicaines, notions qui sont au coeur de leur profession. Le jury souligne aussi « la subtilité de l’histoire, teintée d’un humour parfois acide, fidèle à la pensée de Camus qui consiste à empêcher que le monde se défasse et invite à croire au courage de la nuance. »
Abel Quentin reçoit la somme de 3 000 € grâce au soutien de la Société de Courtage des Barreaux.
Six livres étaient cette année en compétition, retenus pour leurs qualités littéraires et pour leur pertinence au regard des préoccupations professionnelles du Barreau :
→ Par la forêt, Laura Alcoba, Gallimard, 2022.
→ De notre monde emporté, Christian Astolfi, Le Bruit du monde, 2022.
→ La Fille parfaite, Nathalie Azoulai, P.O.L, 2022.
→ Ne t’arrête pas de courir, Mathieu Palain, L’Iconoclaste, 2021.
→ Le Voyant d’Étampes, Abel Quentin, Les Éditions de L’Observatoire, 2021.
→ Pleine terre, Corinne Royer, Actes Sud, 2021.
Le quatrième Prix littéraire du Barreau de Marseille a été décerné à Abel Quentin lors de la 6e édition du festival Oh les beaux jours !, mardi 24 mai au théâtre de La Criée.
2021 – 2e édition
Stéphanie Coste, lauréate du Prix littéraire du Barreau de Marseille 2021
Le jury, présidé par Laurent Petitmangin, lauréat 2020, a rendu son verdict jeudi 15 juillet dans la majestueuse salle Magaud du Conservatoire Pierre Barbizet. C’est Stéphanie Coste qui a remporté l’édition 2021 du PLBM pour son premier roman, Le Passeur, publié chez Gallimard. Toutes nos félicitations ! La remise du prix a été suivie d’une rencontre entre Laurent Petitmangin et la lauréate.
En 2021, 6 livres étaient dans la liste finale :
→ Le Roman de Jim, Pierric Bailly, P.O.L, 2021.
→ L’Instruction, Antoine Brea, Le Quartanier, 2021.
→ Le Passeur, Stéphanie Coste, Gallimard, 2020.
→ Les Nuits d’été, Thomas Flahaut, L’Olivier, 2020.
→ Le Démon de la colline aux loups, Dimitri Rouchon-Borie, Le Tripode, 2021.
→ L’Ami, Tiffany Tavernier, Sabine Wespieser, 2021.
2020 – 1re édition
Laurent Petitmangin, lauréat du Prix littéraire du Barreau de Marseille 2020
Pour sa première édition, le jury du Prix littéraire du Barreau de Marseille, composé de huit avocats et présidé par Valérie Toranian, a choisi pour lauréat Laurent Petitmangin, auteur de Ce qu’il faut de nuit (La Manufacture de livres, 2020).
À travers ce premier roman, le jury salue « une entrée en littérature incontestable » et met en avant un roman aux accents sociaux marqués, qui résonne avec les histoires de vie auxquelles les pratiques quotidiennes des avocats les confrontent sans cesse : « amour, engagement, justice, sollicitude, pardon. »
Les avocats ont été sensibles à la manière dont sont décrits le rapport à la justice, la perception des enjeux d’un procès, la nature des relations avec un avocat et les malentendus qu’elles peuvent engendrer. Le jury souligne aussi « la qualité de l’écriture, la force du dispositif romanesque, la subtilité et l’âpreté émouvante du texte ainsi que sa capacité à susciter une émotion dénuée de tout pathos. »
Laurent Petitmangin reçoit la somme de 3 000 € grâce au soutien de la Société de Courtage des Barreaux.
Pour la première édition du Prix littéraire du Barreau de Marseille, 6 livres étaient dans la liste finale :
→ Dans les geôles de Sibérie, Yoann Barbereau, Stock.
→ Love Me Tender, Constance Debré, Flammarion.
→ Arène, Négar Djavadi, Liana Levi.
→ Il est des hommes qui se perdront toujours, Rebecca Lighieri, P.O.L.
→ Ce qu’il faut de nuit, Laurent Petitmangin, La Manufacture de livres.
→ Le Consentement, Vanessa Springora, Grasset.