Après différentes formations musicales, Christophe Langlade, se dirige en solo vers une musique aux sonorités expérimentales et minimalistes, inspirée du blues primitif.
Il est également membre de O’Death Jug avec Michel Henritzi, un duo de guitares entre abstract blues et feedback qui a rendu hommage au photographe David Heath lors de son exposition Dialogues with solitudes à la galerie Le Bal à Paris, en janvier 2019.
En mai 2020, Christophe Langlade et Brigitte Giraud auraient présenté au Mucem Rachid Taha, la brûlure, une lecture musicale en hommage au grand chanteur disparu en 2018. Ils nous adressent un extrait de leur texte et de leur musique qui nous transportent dans les années 1980 alors que Taha et son groupe, Carte de séjour, entrent en scène.
Gael Faure, c’est d’abord une voix envoûtante, entre puissance et fêlures. Depuis le début de sa carrière, le chanteur n’a eu de cesse d’évoluer. Il nous dévoile dans ses œuvres une folk moderne qui n’hésite pas à emprunter à la pop et à l’électro.
Auteur, compositeur et interprète, cet artiste originaire d’Ardèche soutient la transition écologique et la préservation de la nature avec un humanisme rare. Sans être moralisateur, il pointe du doigt les dérives de l’humain à travers l’industrialisation et l’ère du « toujours plus ».
Son dernier album « Regain » est un opus conçu comme une succession de voyages immobiles, qui lui ont permis de mieux regarder le monde. Réalisé par Renaud Letang (Gonzales, Feist, Björk, Alain Souchon…), « Regain » propose des chansons au verbe écolo-humaniste.
« Le regain, c’est la deuxième coupe de l’herbe, une herbe plus verte, plus tendre, plus riche. C’est tout ce qui croît et qui renaît explique-t-il. Et puis, c’est aussi l’anagramme de graine ». C’est également le titre d’un roman de Jean Giono, l’écrivain de haute Provence aux écrits universels qui a inspiré Gael Faure pour créer son spectacle Le Bruit du blé, présenté pour la première fois au Mucem le 14 août 2020.
Gael Faure a fondé avec Cyril Dion (figure emblématique de l’écologie en France) le festival éco-citoyen « Le Chant des colibris », dans le but de sensibiliser le public et de les conduire vers une transition écologique forte. Il partage la scène avec plusieurs artistes comme Alain Souchon, M ou Dominique A qui l’a adoubé comme son « chien fou des montagnes ».
À écouter
Gael Faure, « Regain », Jive-Epic/Sony Music France, 2018.
Des Privés et des Innocents, des albums de groupes et des sessions en solo, des coups de main et des accolades, des B.O. de films, des reprises en duo – ainsi va la carrière en long métrage de JP Nataf, entre tonus rock et dentelle pop, douceurs de sucre et noirceurs secrètes. À l’assaut de la Grande Ourse, la guitare de JP réécrit la musique des sphères.
En 2022 et en 2023, pour le festival, il nous a bercé de ses accords délicats pendant des siestes autant littéraires qu’acoustiques.
En 2024, JP Nataf accompagnera Thomas B. Reverdy pour la lecture musicale du Grand secours.
À écouter
JP Nataf (avec Les Innocents), « 6 1/2 », RCA, 2019.
Bastien Lallemant est né en 1972. Après avoir obtenu son diplôme d’Art plastiques à Dijon, il sort deux albums chez Tôt ou tard, « Les premiers instants » (2003) et « Les érotiques » (2005). Ce second disque est réalisé par Albin de la Simone avec la participation de Bertrand Belin. C’est aussi la rencontre avec JP Nataf et Jeanne Cherhal à l’occasion du disque « Plutôt tôt, plutôt tard ».
Accompagné d’Albin de la Simone et de Bertrand Belin, ainsi que d’autres amis musiciens, il enregistre « Le verger » qui paraît en 2010 (Quai de scène / Acousti / L’Autre Distribution). Inspiré du roman noir, « Le verger » est un recueil de douze chansons à la manière de courtes nouvelles, qui témoigne de son lien profond à la littérature.
En 2011 paraît son livre Une lentille dans les cailloux (La machine à cailloux, 2011). Depuis la sortie de son album « Le verger » et jusqu’à ce jour, Bastien arpente les scènes, dans différentes formules, du solo au quatuor.
Parallèlement, il a initié en 2010 « Les siestes acoustiques », concerts intimes pour un public endormi auxquelles ont participé près de 200 artistes et auteurs dont Albin de la Simone, Bertrand Belin, JP Nataf, Jeanne Cherhal, Seb Martel, David Lafore, Holden, Peter Van Poehl, Marie Modiano, Claire Diterzi, Vanessa Paradis, Olivier Melano, Rodolphe Burger, Camélia Jordana, Vincent Delerm, Olivier Adam, Bruno Podalydès, Serge Joncour…
Bastien Lallemant écrit et interprète également des musiques pour des lectures. Il a collaboré avec Denis Podalydès, plus récemment avec Arnaud Cathrine, et joué ses créations à la Société des gens de lettres. En 2014, il crée aux côtés de François Morel et Eric Caravaca Correspondances de Robert Doisneau qui sera repris en compagnie de Daniel Pennac et Emmanuel Noblet. Dans le même temps il participe à Lazare mon amour de et avec Gwenaëlle Aubry, en compagnie de Theo Hakola, Maëva Le Berre et Léopoldine Hummel, puis en 2017 à Nous serons des héros avec Hippolyte Girardot, et plus récemment à Un loup pour l’homme de et avec Brigitte Giraud (Flammarion, 2017).
Depuis 2011, il collabore avec le dessinateur et auteur BD, Charles Berberian pour des concerts dessinés. En 2019, il fait paraître son cinquième album studio pour lequel il s’est entouré des musiciens JP Nataf, Seb Martel, Babx et Fabrice Moreau.
En 2024, il revient au festival avec ses siestes acoustiques, et de nombreux invités. Le public est invité à s’étendre pour écouter un concert, des musiciens jouent, enchaînent des musiques, alternant avec la lecture de fictions par la douce voix d’une autrice, sans qu’aucun applaudissement ne vienne rompre le charme. La sieste dure environ une heure, il est conseillé d’apporter son oreiller.
À écouter
« Les micros siestes acoustiques », Zamora Éditions, 2022.
Né à Beyrouth en 1980, Ibrahim Maalouf est aujourd’hui l’un des instrumentistes le plus populaire de sa génération sur la scène musicale française. Son travail de métissage des genres est reconnu internationalement depuis plus de 10 ans.
Trompettiste et pianiste virtuose récompensé par 4 « Victoires de la Musique », un « Echo Jazz » en Allemagne, un « César de la Meilleure Musique de Film » en 2016, un « Prix Lumières » pour la meilleure musique de film en 2016 pour Dans les forêts de Sibérie, Ibrahim Maalouf collabore avec de nombreux artistes de styles très variés parmi lesquels Sting, Salif Keita, Amadou & Mariam, Tryo, Matthieu Chédid, Lhasa de Sela. Entre 2007 et 2019, Ibrahim Maalouf produit, compose, arrange et réalise plus de 15 albums pour lui et pour d’autres artistes. Il compose également plus de dix œuvres symphoniques ainsi qu’une quinzaine de musiques de longs métrages.
En 2019, Ibrahim Maalouf signe les bandes originales de trois longs métrages et fera une tournée d’été de quinze concerts à travers la France avec la fanfare balkanique Haidouti Orkestar. Dès la rentrée 2019, il sera également en concert à l’occasion de la sortie de son onzième album studio « S3NS ».
Musicien multi-instrumentiste, Nicolas Repac est à la fois compositeur, arrangeur et producteur. Considéré comme l’un des maîtres français du sample, un des premiers à avoir utilisé les loops hypnotiques de guitares, lors des concerts avec son compagnon de route depuis 15 ans : Arthur H. Pour Oh les beaux jours !, il l’accompagne à la guitare lors d’une lecture musicale au Mucem.
Auteur, compositeur, interprète et écrivain, Arthur H est un artiste multifacette, personnage à la fois mystique, fascinant et unique dans le paysage musical et artistique français.
Ses diverses influences le mènent dans des directions et un répertoire qui le singularisent par une certaine pratique de la poésie et de l’humour et un style musical naviguant entre jazz, rock, pop et électro.
Avec plus de quinze albums à son actif, trois victoires de la Musique ainsi qu’un prix de l’Académie Charles Cros, la voix rocailleuse d’Arthur H nous emmène d’album en album depuis 25 ans dans des univers où se côtoient mélodies groovy et délirantes, fantasmagories, poésie cinématographique, music-hall et mélancolies.
En soutien à SOS Méditerranée, il prêtera sa voix à la BD d’Hippolyte, Le Murmure de la mer sur le plateau de la Criée en compagnie de Guillaume Gouix et Emily Loizeau.
Bibliographie sélective
Fugues, Mercure de France, 2019.
La Musique des mots. Chansons (1988-2018), Points Seuil, 2018.
Le cauchemar merveilleux. Espèces de petits contes, Actes Sud, 2015.
Discographie sélective
La vie, Naïve, 2023.
Mort prématurée d’un chanteur populaire dans la force de l’âge, Naïve, 2021
Né en 1975, Florent Marchet apprend le piano à l’âge de 5 ans et fait ses études musicales au conservatoire de musique et de danse de Bourges. Ses débuts remontent à 1996, quand il alterne piano-bars, groupe de musique irlandaise, théâtre, concerts avec ses chansons dans de petites scènes. C’est aussi durant cette période qu’il intervient comme musicien dans les écoles, les hôpitaux psychiatriques, les prisons et qu’il apprend l’usage d’un grand nombre d’instruments, comme la guitare, la basse, la mandoline ou encore l’accordéon. Il collabore entre autres avec Frédéric Lo pour la composition de « Ce n’est pas rien » pour Sylvie Vartan.
En 2002, il apparaît sur la compilation C.Q.F.D des Inrocks. Il signe la même année un contrat chez l’éditeur (Strictly Confidential). L’année suivante, il signe sur le label Barclay/Universal. En 2004, c’est la sortie de son 1er album Gargilesse d’après le nom d’un village du Berry. Pour cet album il est nommé au prix Constantin et reçoit le prix coup de cœur de l’académie Charles Cros ainsi que le prix du FAIR. Suivront alors les albums Rio Baril (2007), Courchevel (2010) et Noël’s songs (2011). Depuis 2011, Il a travaillé sur le projet Coquillette la mauviette, un livre disque mis en scène à la Cité de la Musique. Il a également réalisé la Bo du film Amoi seule. Avec « Bambi Galaxy », il téléporte toute une famille du Berry (son berceau natal) en 2045 à la recherche d’une identité et d’un héritage cosmique, partant d’un point domestique pour le dilater en allégorie universelle.
Il a composé la musique du film « A moi seule » de Frédéric Videau , celui de Patrick Mille « Going to Brazil » ainsi que le magnifique film d’Eric Caravaca « Carré 35 » (sélection officielle à Cannes 2017) et nommé aux Césars 2018.
Son premier roman, Le monde du vivant, est publié en 2020 chez Stock. Le récit d’un ingénieur qui force sa famille à changer de vie pour gérer une exploitation agricole mais un accident va venir chambouler le fragile équilibre familial.
1994, rencontre sur les bancs de la fac entre Mohamed Bourokba dit Hamé, Ekoué Labitey et Philippe Melquiond aka le Bavar. Un an plus tard, ils fondent le groupe La Rumeur. Leur base arrière, le 18ème déganté de Pigalle. Leur objectif, renouer avec les origines contestataires du hip-hop, promouvoir une conception indépendante de la pratique de leur musique. De 1997 à 1999, La Rumeur sort ses premiers disques, une trilogie de maxis 5 titres, qui fait rapidement école.
La Rumeur s’envisage et s’impose comme une expérience contre-culturelle forte, traversée et nourrie par l’histoire de l’immigration. Le groupe fait de son concept, « Rap de fils d’immigrés », un label de qualité. En 2007, La Rumeur se lance dans l’écriture de projets audiovisuels en lien avec l’histoire récente des quartiers populaires. Après la création de leur société de production, La Rumeur Filme, et un partenariat avec Memento Film, Haut et court et Canal+, Hamé et Ekoué écrivent, réalisent et produisent en 2015 leur premier long-métrage, Les Derniers Parisiens.
Automne 2017 , La Rumeur a soufflé ses vingt bougies et fait paraître le livre Il y a toujours un lendemain aux éditions de L’Observatoire. Hamé et Ekoué s’y racontent en dressant le « portrait d’une passion artistique forgée dans le feu du peuple et le grouillement créatif des premières heures du Hip Hop en France ».
À lire : Il y a toujours un lendemain, Hamé et Ekoué, Éditions de L’Observatoire, 2017.
À voir : Les Derniers Parisiens, long métrage coécrit et coréalisé par Hamé et Ekoué, 2017.
À écouter : Les Inédits, 3 volumes, 2007, 2013, 2015.
Philippe Katerine est né le 8 décembre 1968, près de Nantes. À l’adolescence, il a monté des groupes sous influences anglo-saxonnes avec des amis, ne prenant jamais ça vraiment au sérieux… Pourtant, en novembre 1991, il sort son premier album, «Les mariages chinois». Puis atteint un large public qu’il fait danser à l’été 2005 avec «Robots après tout» (Louxor, j’adore) imposant sa personnalité singulière d’artiste ultra-pop et dandy en sous-pull moulant…
Toujours en quête d’expériences, il compose en 1999 l’album «Une histoire d’amour pour Anna Karina», ou encore collabore avec Mathilde Monnier (il danse à ses côtés dans 2008 Vallée). Tour à tour compositeur de musiques de films, réalisateur (Peau de cochon, son autobiographie, sort en 2003), acteur (notamment chez les frères Larrieu), il publie ensuite romans graphiques (Doublez votre mémoire, journal graphique, Denoël, 2007) et livres-CD pour enfants, essentiellement en tandem avec Julien Baer (Actes Sud Junior).
En 2017, il fait paraître deux albums où il est à la fois l’auteur des textes et des dessins, Ce que je sais de la mort et Ce que je sais de l’amour, rassemblés dans un coffret chez Hélium.
Parmi ses albums musicaux les plus marquants, citons «Philippe Katerine» (2010), «Magnum» (2013) et son dernier opus «Le Film».
À lire : Ce que je sais de la mort, ce que je sais de l’amour, Hélium, 2017.
À écouter : Le Film, Cinq7/Wagram Music, 2016.