Kinga Wyrzykowska est née à Varsovie, en Pologne. Quelques années avant la chute du mur de Berlin, elle déménage avec ses parents en région parisienne. Elle apprend alors à lire, conter et rêver en français.
Après des études de lettres, elle exerce différents métiers : traductrice, professeur, vendeuse de chaussures, comédienne, formatrice en vente au porte-à-porte, enquêtrice, dramaturge et réalisatrice de documentaires.
Son premier roman Memor, le monde d’après, publié aux éditions Bayard en 2015, a reçu le prix Cultura du premier roman et le prix Coup de cœur jeunesse de la ville d’Asnières.
Bibliographie sélective
- Patte blanche, Seuil, 2022.
- De nos propres ailes, Bayard, 2017.
- Memor, le monde d’après, Bayard, 2015.
Née en 1949 à Beyrouth, Leïla Shahid a été déléguée générale de l’Autorité palestinienne en France de 1994 à 2005, puis ambassadrice de la Palestine auprès de l’Union européenne, de la Belgique et du Luxembourg, de 2005 à 2015.
Proche de Jean Genet, elle était au Liban avec l’écrivain lors de la découverte des massacres de Sabra et Chatila en 1982 et a accompagné l’écriture de sa dernière œuvre, Un captif amoureux.
Bibliographie sélective
- Justice pour la Palestine ! Tribunal Russell pour la Palestine, ouvrage collectif, L’Herne, 2013.
- Les Banlieues, le Proche-Orient et nous, avec Michel Warschawski et Dominique Vidal, L’Atelier, 2006.
Gaël Octavia est écrivaine, dramaturge et réalisatrice.
Ingénieure de formation, elle a été journaliste scientifique et travaille actuellement pour la Fondation Sciences Mathématiques de Paris.
Ses pièces de théâtre, comme ses récits, sont marquées par la société martiniquaise dans laquelle elle a grandi, tout en questionnant des thématiques universelles telles que les migrants, l’exclusion sociale, l’identité ou la condition féminine.
Bibliographie sélective
- La Fin de Mame Baby, Gallimard, 2017 (Prix Wepler – Fondation La Poste, mention spéciale du jury).
- La Bonne Histoire de Madeleine Démétrius, Gallimard, 2020.
Louise Moaty est metteure en scène, comédienne, et auteure.
Depuis 2020, elle se consacre à l’écriture, et publie dans diverses revues. Son premier recueil de poésie sort la même année.
En 2021, elle co-écrit avec Raphaël Meltz le scénario de Des vivants, illustré par Simon Roussin, aux éditions 2024.
Bibliographie sélective
- À la métamorphose, collection Polder, éd. Décharge/Gros Textes, 2020.
- Des Vivants, avec Raphaël Meltz, dessins de Simon Roussin, éditions 2024, 2021 (Prix René Goscinny «jeune scénariste» 2022).
Sophie Pailloux-Riggi est universitaire. Elle enseigne à Sceaux.
Elle dialogue avec Dominique Fourcade dans le dernier ouvrage du poète, Vous m’avez fait chercher (P.O.L, 2021).
Bibliographie
- Vous m’avez fait chercher, avec Dominique Fourcade et Hadrien France-Lanord, P.O.L, 2021.
Hanna Bervoets est une autrice néerlandaise, récompensée en 2021 pour l’ensemble de son œuvre par le Frans Kellendonk Prize, le prix littéraire le plus prestigieux des Pays-Bas.
Elle a écrit dans De Volkskrant, publié des romans et des nouvelles. Les choses que nous avons vues (Le Bruit du monde, 2022) est son premier roman traduit en français. Dans une langue percutante, Hanna Bervoets y décrit la folie du monde et son impact dans la construction de soi, dans nos relations avec les autres, dans nos histoires d’amour. Une fiction qui dit le réel à travers son personnage, « éboueuse du web » ou « modératrice », une plongée dans le pire de ce que nous pouvons concevoir. Que font en nous toutes ces choses que nous avons vues ? Quelles règles dictent ce qui est visible ou pas ? Un texte fort.
Bibliographie sélective
- Les Choses que nous avons vues, traduit du néerlandais par Noëlle Michel, Le Bruit du monde, 2022.
Fille de diplomate, Elif Shafak est née à Strasbourg en 1971. Elle a passé son adolescence en Espagne avant de revenir en Turquie. Après des études en « Gender and Women’s Studies » et un doctorat en sciences politiques, elle a un temps enseigné aux États-Unis.
Son œuvre, pour laquelle elle a reçu la décoration de Chevalier des Arts et des Lettres, est traduite dans le monde entier et saluée par la critique. Féministe engagée, cosmopolite, humaniste et profondément imprégnée par le soufisme et la culture ottomane, elle collabore régulièrement avec des quotidiens internationaux comme The New York Times, The Guardian et La Republica.
Son dernier roman, L’Île aux arbres disparus (Flammarion, 2022), se déroule à Chypre, à l’époque de la partition de l’île en deux parties, séparées par une ligne de démarcation.
Elif Shafak s’intéresse aux silences, à la mémoire et à sa transmission, ainsi qu’aux questions d’appartenance, d’enracinement, et d’exil.
À lire
- La Bâtarde d’Istanbul, traduit par Aline Azoulay-Pacvon, Phébus, 2007.
- Lait noir, traduit par Valérie Gay-Aksoy, Phébus, 2009.
- Soufi, mon amour, traduit par Dominique Letellier, Phébus, 2010.
- Trois filles d’Ève, traduit par Dominique Goy-Blanquet, Flammarion, 2018.
- 10 minutes et 38 secondes dans ce monde étrange, traduit par Dominique Goy-Blanquet, Flammarion, 2020.
- L’Île aux arbres disparus, traduit par Dominique Goy-Blanquet, Flammarion, 2022.
Loren Capelli a étudié à l’École de l’Image d’Épinal. Au gré de stages et de formations diverses, elle s’initie et se passionne pour la gravure, la sérigraphie, la photographie et les films d’animation.
Elle maîtrise aussi l’aquarelle, et aime composer avec les éléments de la nature. Son dessin est doux et tendre, délicat, et nous entraîne à observer le monde à hauteur d’enfant et d’innocence. Un dessin dynamique, qui sait jouer du blanc et de la saturation dans la page. Illustratrice de nombreux albums, elle a également dessiné pour The New York Times et The New York Times Book Review. Son album Cap ! (Courtes et longues, 2019) dont elle est illustratrice et autrice a reçu le prix Sorcière 2020 dans la catégorie Carrément beau maxi.
Son dernier ouvrage, Il faudra, avec Ramona Bãdescu, a été publié en 2021 dans la jeune maison d’édition jeunesse La Partie.
Enfin, elle aime faire des lectures bruitées et des performances à partir d’histoires qu’elle dessine.
Bibliographie sélective
- C’est Giorgio, avec Corinne Lovera Vitali, Rouergue, 2008.
- De ma fenêtre, Courtes et longues, 2014.
- Cap !, Courtes et longues, 2019.
- Il faudra, avec Ramona Bãdescu, La Partie, 2021.
Agnès Desarthe, normalienne et agrégée d’anglais, est romancière et traductrice.
Autrice d’une trentaine de livres pour les enfants et les adolescents, et de nombreux romans, elle a également consacré un essai à Virginia Woolf, en collaboration avec Geneviève Brisac.
Par ailleurs, elle traduit en français, entre autres, des romans d’Anaïs Nin, d’Alice Munro, de Jay McInerney, de Cynthia Ozick et de Virginia Woolf. Elle a consacré un récit au double portrait de son grand-père et du pédagogue Janusz Korczak.
Elle écrit aussi des chansons pour Michel Lascault et le groupe MASH et se tourne régulièrement vers le théâtre.
Avec son dernier roman, L’Éternel fiancé (L’Olivier, 2021), Agnès Desarthe confirme son talent à nous émerveiller et à inventer de nouvelles formes.
Bibliographie sélective
- Je ne t’aime pas, Paulus, L’École des loisirs, 1992.
- Quelques minutes de bonheur absolu, Éditions de l’Olivier, 1993.
- Un secret sans importance, Éditions de l’Olivier, 1996 (prix du Livre Inter 1996).
- C’est qui le plus beau ?, illustrations d’Anaïs Vaugelade, L’École des loisirs, 2005.
- Mangez-moi, Éditions de l’Olivier, 2006.
- Le Remplaçant, Éditions de l’Olivier, 2009.
- Dans la nuit brune, Éditions de l’Olivier, 2010 (prix Renaudot des lycéens).
- Ce cœur changeant, Éditions de l’Olivier, 2015 (prix littéraire du Monde).
- La Chance de leur vie, Éditions de l’Olivier, 2018.
- L’Éternel fiancé, Éditions de l’Olivier, 2021.
Alice Kaplan est écrivaine et historienne. Elle a étudié en France et enseigne la littérature française à l’université de Yale. Elle est l’autrice de plusieurs essais sur l’attitude des Français pendant la seconde guerre mondiale, lors de l’occupation et de la collaboration. Elle travaille également sur la question de l’écriture de la mémoire en tant que genre littéraire.
Dans son livre Intelligence avec l’ennemi : le procès Brasillach (Gallimard, 2001), elle enquête sur le procès de Robert Brasillach, écrivain condamné à mort en 1945 pour trahison et exécuté, après avoir collaboré avec les nazis, dénoncé des Juifs et des résistants.
La nouvelle maison d’édition marseillaise Le Bruit du monde vient tout juste de publier une traduction de Maison Atlas. Un roman qui s’inscrit dans l’histoire de l’Algérie et de ses années noires à travers le destin d’une famille juive d’Alger. Spécialiste d’Albert Camus, elle s’intéresse à la transmission de de l’histoire familiale, à la judéité et à la question de l’émigration.
Bibliographie sélective
- Intelligence avec l’ennemi : le procès Brasillach, traduit de l’américain par Bruno Poncharal, Gallimard, 2001.
- L’Interprète : dans les traces d’une cour martiale américaine, Bretagne 1944, traduit de l’américain par Patrick Hersant, Gallimard, 2007.
- Trois américaines à Paris. Jacqueline Bouvier Kennedy, Susan Sontag, Angela Davis, traduit de l’américain par Patrick Hersant, Gallimard, 2012.
- En quête de l’Étranger, traduit de l’américain par Patrick Hersant, Gallimard, 2016.
- Maison Atlas, traduit de l’américain par Patrick Hersant, Le Bruit du monde, 2022.