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Gauz

Armand Patrick Gbaka-Brédé alias Gauz est né à Abidjan en 1971. Après l’obtention de son diplôme de biochimie, en Côte d’Ivoire, il poursuit ses études en France à l’université́ de Paris-Jussieu. Il exerce successivement divers métiers, d’informaticien à jardinier en passant par photographe ou vigile. De retour en Côte d’Ivoire, il dirige un journal économique satirique, News&co, et monte un prix littéraire pour les collèges et lycées. C’est là-bas qu’il écrit Debout-payé (Le Nouvel Attila, 2014), qui a été élu Meilleur premier roman français par la rédaction du magazine Lire. Depuis cet énorme succès, il part de plus en plus souvent se recueillir à Grand-Bassam, première capitale coloniale de la Côte d’Ivoire, où démarre son dernier roman, Camarade Papa (Le Nouvel Attila, 2018). Gauz est également photographe, réalisateur de films documentaires et émissions culturelles.


Bibliographie

  • Debout-payé, Le Nouvel Attila, 2014.
  • Camarade papa, Le Nouvel Attila, 2018.
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Stefano Massini

Né en 1975, Stefano Massini est l’auteur italien le plus représenté sur les scènes de théâtre du monde entier, couronné par de nombreux prix. Pourtant c’est en tant qu’écrivain que nous l’accueillons cette année au festival à l’occasion de la publication de Les Frères Lehman (Éditions Globe, prix Médicis étranger), un roman époustouflant, épopée contemporaine à l’humour féroce écrite entièrement en vers libre. Il y fait le récit de la saga de la famille de banquiers Lehman, originaire de Bavière, depuis son arrivée sur le continent américain jusqu’à sa chute lors de la crise financière de 2008.


Bibliographie sélective  

  • Les Frères Lehman, traduit de l’italien par Nathalie Bauer, éditions Globe, 2018 (prix Médicis essai, prix du meilleur livre étranger).

 

Isabelle Vorle

Michaël Batalla

Directeur du Centre international de poésie Marseille (CipM) depuis janvier 2019, Michaël Batalla est actif depuis plus de 20 ans dans le domaine de la création poétique, de sa diffusion et de sa médiation. De 2002 à 2013, il a animé la collection expériences poétiques des éditions Le clou dans le fer dont une partie du fonds a été donnée au cipM en octobre 2016 ; depuis le début des années 2000, il s’est engagé dans la pédagogie de l’écriture poétique qu’il a notamment enseignée à l’École Spéciale d’Architecture, à Paris, de 2010 à 2015. La poésie de Michaël Batalla est une quête de la description concrète dont une des lignes méthodiques est l’observation — qu’il s’agisse de configurations objectives (paysages, situations urbaines, objets d’architecture) ou de localités plus intérieures. Ses écrits ont été publiés en revues (Toute la lire, De(s)générations, Po&sie, MIR, Nioques, Boudoir, L’étrangère, Mouvement, Fusées, Autres & Pareils, De(s)générations, Cahiers du refuge, Libération) ainsi qu’en volume chez Jean-Michel Place (Poèmes paysages maintenant) et VMCF, d’ici-là (Autour/Around, avec le photographe Benoît Fougeirol), Contre-pied (Mauvaises phrases). Ses deux derniers livres ont paru aux éditions NOUS : Poésie possible en 2015 et Noir de l’Égée en 2019. Les éditions Desmos ont publié sa première traduction du grec moderne, Le livre de la terre, de Katerina Iliopoulou.

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Ingrid Thobois

Après des études de langues et de lettres, qui l’entraînent, de 2001 à 2002, dans les géographies de l’écrivain Nicolas Bouvier, Ingrid Thobois part enseigner le français en Afghanistan.

S’en suivent des documentaires radio en Iran et en Haïti, des missions de développement en Indonésie, et d’observation électorale en République démocratique du Congo, Moldavie, Azerbaïdjan, Géorgie et au Kazakhstan.

Au retour de cinq années à l’étranger, l’écriture de fiction s’impose à cette grande voyageuse. Elle publie Le roi d’Afghanistan ne nous a pas mariés chez Phébus, qui reçoit en 2007 le prix du Premier roman. Une vingtaine d’œuvres paraissent ensuite.

À l’instar de ces deux derniers livres, Ingrid Thobois écrit régulièrement pour la jeunesse. Certains de ses ouvrages jeunesse, comme Nassim et Nassima, publié en 2009, et Tao et Léo, paru en 2011 aux éditions Rue du Monde, ont été primés plusieurs fois. Elle anime par ailleurs des ateliers d’écriture auprès d’enfants, d’adultes ou d’adolescents.

Multipliant les expériences, à l’occasion du festival Concordan(s)e en 2017, elle créé la pièce L’Architecture du hasard, avec le chorégraphe Gilles Verièpe, à la Maison de la Poésie à Paris. Le duo signe la pièce Les Éternels l’année suivante.


Bibliographie sélective

  • Miss Sarajevo, Buchet-Chastel, 2018.
  • Amir et Marlène : Coup de foudre en 6e, Sarbacane, 2018.
  • Juste de l’autre côté de la mer, Bayard Jeunesse, 2018.
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Maryam Madjidi

Maryam Madjidi est née en 1980 à Téhéran. Elle quitte l’Iran à l’âge de six ans pour s’installer avec sa famille à Paris puis Drancy.

Elle entreprend des études de lettres à la Sorbonne et rédige un mémoire de maîtrise en littérature comparée, portant sur deux auteurs iraniens : le poète Omar Khayyâm et le romancier Sadegh Hedayat, tous deux des grands noms de la littérature persane.

Elle enseigne ensuite les lettres et la langue française à des collégiens et à des lycéens. À l’âge de 23 ans, Maryam Madjidi retrouve son pays natal, où elle séjourne durant l’été 2003. Elle vit ensuite quatre ans en Chine et deux ans en Turquie, où elle enseigne le FLE (français langue étrangère). De retour à Paris, elle intervient à la maison d’arrêt de Nanterre pour y enseigner le français aux détenus. Depuis février 2016, elle travaille en tant qu’enseignante de FLE pour la Croix-Rouge française auprès de mineurs isolés étrangers. Son premier roman, Marx et la poupée, paraît aux éditions Le Nouvel Attila en janvier 2017. L’ouvrage est récompensé du prix Goncourt du premier roman et du Prix du roman Ouest-France étonnants Voyageurs.


Bibliographie

  • Marx et la Poupée, Le Nouvel Attila, 2017.
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Lucile Bordes

Lucile Bordes est née en 1971 à Ollioules, près de La Seyne-sur-Mer, où elle est revenue vivre après des études littéraires à Nice puis à la Sorbonne. À la suite d’une thèse sur les rapports entre peinture et littérature au XVII e siècle, elle devient enseignante au collège et au lycée puis maître de conférences à l’université de Toulon.

Lucile Bordes écrit dès l’enfance parce que, dit-elle, « apprendre à lire, c’était apprendre à écrire, s’approprier le monde », mais elle n’envisage pas alors d’en faire un métier.

À la suite d’une pause dans sa vie professionnelle, elle participe à des ateliers d’écriture animés par Mireille Pochard à La Seyne-sur-Mer et se lance à son tour dans l’écriture. Elle suit alors une formation à l’animation d’ateliers et intervient dans des foyers d’animation populaire, des établissements scolaires et des médiathèques.

Elle est issue d’une grande famille de marionnettistes, un univers qui lui a inspiré Je suis la marquise de Carabas, paru en 2012 aux éditions Liana Levi (Prix des lecteurs de la Ville de Clichy, Prix Thyde Monnier de la SGDL). Ce premier roman accompagne la dynastie de marionnettistes forains qui animèrent le Grand Théâtre Pitou.

Avec Décorama (toujours aux éditions Liana Levi, Prix du deuxième roman 2015), Lucile Bordes interroge notre attachement aux lieux et la manière dont ils peuvent nous piéger, à travers une fable drôle, cruelle et émouvante, mettant en scène Georges, un agent immobilier qui n’en peut plus de ce monde qui change, qui bouge et va trop vite.

86, année blanche, édité en 2016 et finaliste du Prix Orange du Livre, raconte les suites de l’explosion nucléaire de Tchernobyl, à travers le regard de trois personnages féminins entre la France, la Russie et l’Ukraine.


Bibliographie

  • Je suis la marquise de Carabas, Liana Levi, 2012.
  • Décorama, Liana Levi, 2015.
  • 86, année blanche, Liana Levi, 2016.
Nicolas Serve

Maryse Condé

Maryse Condé est née en 1937 à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. En 1953, elle part étudier en métropole au lycée Fénelon, puis à la Sorbonne où elle étudie l’anglais. Elle s’installe par la suite en Afrique où elle enseigne le français en Guinée, au Ghana et au Sénégal. De retour en France en 1975, elle obtient à la Sorbonne Nouvelle un doctorat en littérature comparée. Elle publie l’année suivante son premier roman, Heremakhonon, réédité plus tard sous le titre En attendant le bonheur.
Après la publication de son troisème roman, Ségou (1984), elle s’installe aux États-Unis où elle enseigne à l’Université Columbia. Paru en 1987, Moi, Tituba sorcière… Noire de Salem est couronné par le Grand Prix littéraire de la Femme. En 1999, le prix Marguerite-Yourcenar est décerné à l’écrivaine pour Le cœur à rire et à pleurer, écrit autobiographique qui fait le récit de son enfance.
Après de nombreuses années d’enseignement à l’Université Columbia, dont elle préside le Centre des études françaises et francophones depuis sa fondation en 1997 jusqu’en 2002, elle partage son temps entre son île natale et New-York.

Fin 2018, l’ensemble de son œuvre a été couronné par le Prix de littérature de la Nouvelle Académie (qui a remplacé cette année prix Nobel de littérature).


Bibliographie sélective

  • Moi, Tituba sorcière… Noire de Salem, Gallimard, 1986 (Grand Prix littéraire de la Femme).
  • La vie scélérate, Ballantine Books, 1987.
  • Le cœur à rire et à pleurer, Robert Laffont, 1999 (prix Marguerite-Yourcenar).
  • En attendant la montée des eaux, JC Lattès, 2010 (Grand prix du roman métis).
  • La vie sans fards, JC Lattès, 2012.
  • Le fabuleux et Triste Destin d’Ivan et d’Ivana, JC Lattès, 2017.

 

Anna Serrano

Hyam Yared

Hyam Yared est née en 1975 à Beyrouth. Lauréate de la bourse de Del Duca décernée par l’Académie Français, elle est l’auteure de plusieurs romans dont L’armoire des ombres (Sabine Wespieser, 2006), Sous la tonnelle (Sabine Wespieser, 2009), La Malédiction (Les équateurs, 2012), Beyrouth Comme si l’oubli (Zellige, 2012), Tout est halluciné (Fayard, 2016). Hyam Yared réinterroge l’histoire à travers la vie au Liban, les rapports nord-sud, le poids des traditions, la réparation des mémoires tronquées d’après-guerre, ainsi que les relations hommes/femmes. Elle n’hésite pas à mettre en abîme le corps et le territoire dans une mise en scène où elle cherche à repenser la sexualité comme prétexte à une territorialité comparable à celle des états nations. L’ensemble de son œuvre lui a valu le titre de docteure honoris causa du Conservatoire Nationale des Arts et Métiers à Paris. Également poète, elle a publié deux recueils, « Naître si Mourir » et « Esthétique de la prédation» (Mémoires d’encrier), qui établissent une poétique de la violence avec une économie de mots qui fait la force de son souffle poétique.
Elle est actuellement en résidence à Marseille, à l’Iméra.


Bibliographie sélective

  • L’Armoire des ombres, Sabine Wespieser, 2006.
  • Sous la tonnelle, Sabine Wespieser, 2009.
  • La Malédiction, Des Équateurs, 2012.
  • Tout est halluciné, Fayard, 2016.
DR

Tanguy Viel

Tanguy Viel est né en 1973. Il n’a que vingt-quatre ans lorsqu’il publie son premier roman, Le Black Note. Le ton est déjà posé : écriture ciselée et quasi-cinématographique pour personnages imparfaits, saluée franchement par la critique.
Suivront Cinéma, et l’Absolue perfection du crime, où il s’essaie à la forme littéraire du polar et pour lequel il reçoit le prix Fénéon. Il est l’auteur de plusieurs romans parut aux éditions de Minuit, parmi lesquels Article 353 du Code pénal qui a reçu le grand prix RTL-Lire en 2017.
Travelling est le récit du tour du monde qu’il a effectué avec l’auteur Christian Garcin. Ensemble, ils se sont lancé le défi de parcourir le monde, de l’Amérique à la Sibérie en passant par le Japon et la Chine, sans jamais prendre l’avion.


Bibliographie sélective

  • Le Black Note, éditions de Minuit, 1998.
  • Cinéma, éditions de Minuit, 1999.
  • L’Absolue Perfection du crime, éditions de Minuit, 2001.
  • Maladie, Inventaire-Invention, 2002.
  • Insoupçonnable, éditions de Minuit, 2006.
  • Paris-Brest, éditions de Minuit, 2009.
  • Cet homme-là, Desclée de Brouwer, 2009.
  • La Disparition de Jim Sullivan, éditions de Minuit, 2013.
  • Article 353 du Code pénal, éditions de Minuit, 2017 (Grand prix RTL-Lire).
  • Travelling, avec Christian Garcin, JC Lattès, 2019.
Arnold Jerocki

Lydie Salvayre

Née en 1946 d’un père andalou et d’une mère catalane, réfugiés en France en 1939, Lydie Salvayre passe son enfance près de Toulouse. Après une licence de Lettres modernes à l’Université de Toulouse, elle fait ses études de médecine, puis son internat en psychiatrie. Elle devient pédopsychiatre et médecin directeur du CMPP de Bagnolet pendant quinze ans. Lydie Salvayre est l’auteure d’une vingtaine de livres traduits dans de nombreux pays et dont certains ont fait l’objet d’adaptations théâtrales. Elle a obtenu de nombreux prix littéraires dont le prix Goncourt 2014 pour Pas pleurer.


Bibliographie sélective

  • La Déclaration, Julliard, 1990 (prix Hermès du premier roman).
  • La Vie commune, Julliard, 1991.
  • La Puissance des mouches, Seuil, 1995.
  • La Compagnie des spectres, Seuil, 1997 (prix Novembre).
  • Quelques conseils aux élèves huissiers, Verticales, 1997.
  • Les Belles âmes, Seuil, 2000.
  • Et que les vers mangent le bœuf mort, Verticales, 2002.
  • Passage à l’ennemie, Seuil, 2003.
  • La Méthode Mila, Seuil, 2005.
  • Portrait de l’écrivain en animal domestique, Seuil, 2007.
  • Petit traité d’éducation lubrique, Cadex, 2008.
  • BW, Seuil, 2009 (prix François-Billetdoux).
  • Hymne, Seuil, 2011.
  • Sept femmes. Emily Brontë, Marina Tsvetaeva, Virginia Woolf, Colette, Sylvia Plath, Ingeborg Bachmann, Djuna Barnes, Perrin, 2013.
  • Pas pleurer, Seuil, 2014 (prix Goncourt).
  • Tout homme est une nuit, Seuil, 2017.
  • Marcher jusqu’au soir, Stock, 2019.