Né en Algérie en 1952, romancier, scénariste et cinéaste, Mehdi Charef est arrivé en France en 1962. Il a connu les bidonvilles, les cités de transit et l’usine avant de publier quatre romans, tous au Mercure de France, et de réaliser onze films, dont Le Thé au harem d’Archimède en 1984 et Graziella en 2015.
Bibliographie sélective
- Le Thé au harem d’Archi Ahmed, Mercure de France, 1981
- Le Harki de Meriem, Mercure de France, 1991
- La Maison d’Alexina, Mercure de France, 2000
- À bras-le-cœur, Mercure de France, 2007
- Rue des Pâquerettes, Hors d’atteinte, 2019
Filmographie sélective
- Le Thé au harem d’Archimède, 1984
- Camomille, 1987
- La Fille de Keltoum, 2001
- Les Enfants invisibles, 2005
- Graziella, 2015
Né à Belgrade, en ex-Yougoslavie, Enki Bilal arrive en France à l’âge de dix ans. Après avoir traité de sujets politiques, géopolitiques (Les Phalanges de l’Ordre Noir, Partie de chasse, avec Pierre Christin), de destins dictatoriaux et de rêves d’immortalité (La trilogie Nikopol), de cauchemars obscurantistes prémonitoires (Le Cycle du Monstre), de planète recadrant les humains (La trilogie du Coup de Sang), Enki Bilal nous prive dans sa dernière série, Bug, de notre addiction digitale en nous plongeant, non sans une certaine dérision, dans un monde de désarroi et d’enjeux multipolaires… En dehors de son œuvre en bandes dessinées, il est l’auteur réalisateur de trois films pour le cinéma, de scénographies pour le ballet, le théâtre, l’opéra, d’expositions de peinture à travers le monde, et d’installations à la Biennale de Venise.
Bibliographie sélective
- Légendes d’aujourd’hui (La Croisière des oubliés, Le Vaisseau de pierre, La Ville qui n’existait pas), avec Pierre Christin (scénario), Dargaud, 1975, 1976, 1977, réed. Intégrale, Casterman, 2007.
- Mémoire d’outre-espace, Dargaud, 1978.
- Trilogie Nikopol (La Foire aux immortels, La Femme piège, Froid Équateur), Les Humanoïdes associés, 1980, 1986, 1992, réed. Intégrale, Casterman, 2017.
- Ciels d’orage, conversations avec Christophe Ono-dit-Biot, Flammarion, 2011.
- Trilogie du coup de sang (Animal’z, Julia & Roem, La Couleur de l’air), Casterman, 2009, 2011, 2014.
- Bug, tome 1, Casterman, 2018.
- Bug, tome 2, Casterman, 2019.
- Nu avec Picasso, coll. « Ma nuit au musée », Stock, 2020.
Filmographie sélective
- Bunker Palace Hôtel, 1989.
- Tykho Moon, 1996.
- Immortel, ad vitam, 2004.
Silvia Avallone est née en 1984 à Biella, dans les Alpes piémontaises et a passé quelques années d’adolescence à Piombino, sur la côte toscane. Elle vit aujourd’hui à Bologne. En 2010, D’Acier la propulse au premier plan de la scène littéraire italienne et internationale avant d’être adapté au cinéma. En France, il remporte le Prix des lecteurs de L’Express et connaît un succès public et critique immédiat. Marina Bellezza a également reçu un accueil enthousiaste. Ses livres sont traduits dans plus de 20 pays. Son troisième roman, La Vie parfaite, est paru en avril 2018.
À lire :
- D’acier, traduit de l’italien par Françoise Brun, Liana Levi, 2011.
- Le Lynx, traduit de l’italien par Françoise Brun, Liana Levi, 2012.
- Marina Bellezza, traduit de l’italien par Françoise Brun, Liana Levi, 2014.
- La Vie parfaite, traduit de l’italien par Françoise Brun, Liana Levi, 2018.
Jamy Gourmaud commence sa carrière lorsqu’il remporte le Prix du Jeune Reporter au Festival d’Angers en 1990. Il débute dans la presse écrite puis la radio, avant de se lancer dans l’animation d’émissions télévisées. Pendant vingt ans animateur vedette de l’émission « C’est pas sorcier » pour laquelle il s’est fait un prénom, Jamy est un vecteur de savoirs et d’histoires passionné qui nous entraine dans les paysages les plus insolite, grâce à son enthousiasme et sa grande curiosité naturelle. En parallèle, le journaliste présente plusieurs émissions scientifiques et historiques : “26′ d’arrêt”, “C’est clair pour tout le monde” et “C’est pas la mer à boire”. Jamy Gourmaud anime aujourd’hui les émissions « Le monde Jamy » et « Comme une envie de jardin » toujours sur France 3. Mon tour de France des curiosités naturelles et scientifiques est son premier livre.
Bibliographie
- Mon tour de France des curiosités naturelles et scientifiques, Stock, 2019.
Benny Lindelauf est né en 1964 à Sittard (Pays-Bas). Il enseigne l’écriture aux adultes et aux enfants. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages remarqués. Ses histoires mêlent humour, imagination et drame avec beaucoup de finesse. Pour lui, écrire, c’est quitter sa maison et s’installer dans celle d’à côté, puis celle d’à côté, et ainsi de suite. Une maison pour neuf (Gallimard Jeunesse, 2013) a reçu de nombreux prix littéraires néerlandais dont le Thea Beckmann Award en 2004 et la Goeden Zoen en 2005. L’auteur a écrit une suite aux aventures de Nine, parue aux Pays-Bas, qui a connu un vif succès. Ce deuxième volume a d’ailleurs obtenu en 2011 le Woutertje Pieterse Prijs, prestigieuse récompense pour la littérature de jeunesse, et le Nienke van Hichtum Prijs, important prix de la critique. Benny Lindelauf a également suivi des cours à l’école de théâtre d’Amsterdam.
À lire :
- Une maison pour neuf, traduit du néerlandais par Mireille Cohendy, Folio Junior n°1655, Gallimard Jeunesse, 2013.
Né en 1953 à Haïti, Dany Laferrière vit à Montréal. La situation politique et son statut de journaliste l’ont poussé à quitter son pays natal. Quelques années après son arrivée en Amérique du Nord en 1976, il publie Comment faire l’amour à un nègre sans se fatiguer (1985) qui reçoit un excellent accueil critique. Ce livre, comme d’autres également (Le Goût des jeunes filles, Comment conquérir l’Amérique en une seule nuit, Vers le Sud), sera adapté au cinéma. Les neuf romans qui vont suivre forment ce que Dany Laferrière appelle « une autobiographie américaine ».
En 2009, il obtient le prix Médicis pour L’Énigme du retour où il raconte son retour à Haïti après trente ans d’exil. En 2010, il publie un ouvrage-témoignage sur le tremblement de terre qui a dévasté son pays, Tout bouge autour de moi. Il vient de faire paraître un étonnant roman dessiné autobiographique dont il signe les illustrations, Autoportrait de Paris avec chat (Grasset).
Il a été officiellement reçu à l’Académie française en mai 2015, devenant ainsi le premier auteur haïtien et canadien à y siéger, et le deuxième écrivain, après Julien Green, a intégrer l’institution sans posséder la nationalité française.
Bibliographie sélective
- Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer, 1985.
- Le Goût des jeunes filles, réed. Zulma, 2017.
- Le Charme des après-midi sans fin, réed. Zulma, 2016.
- Vers le Sud, Grasset, 2006.
- Je suis un écrivain japonais, Grasset, 2008.
- L’Énigme du retour, Grasset, 2009.
- Tout bouge autour de moi, Grasset, 2011.
- Journal d’un écrivain en pyjama, Grasset, 2013.
- Mythologies américaines, Grasset, 2016.
- Autoportrait de Paris avec chat, Grasset, 2018.
Philippe Katerine est né le 8 décembre 1968, près de Nantes. À l’adolescence, il a monté des groupes sous influences anglo-saxonnes avec des amis, ne prenant jamais ça vraiment au sérieux… Pourtant, en novembre 1991, il sort son premier album, «Les mariages chinois». Puis atteint un large public qu’il fait danser à l’été 2005 avec «Robots après tout» (Louxor, j’adore) imposant sa personnalité singulière d’artiste ultra-pop et dandy en sous-pull moulant…
Toujours en quête d’expériences, il compose en 1999 l’album «Une histoire d’amour pour Anna Karina», ou encore collabore avec Mathilde Monnier (il danse à ses côtés dans 2008 Vallée). Tour à tour compositeur de musiques de films, réalisateur (Peau de cochon, son autobiographie, sort en 2003), acteur (notamment chez les frères Larrieu), il publie ensuite romans graphiques (Doublez votre mémoire, journal graphique, Denoël, 2007) et livres-CD pour enfants, essentiellement en tandem avec Julien Baer (Actes Sud Junior).
En 2017, il fait paraître deux albums où il est à la fois l’auteur des textes et des dessins, Ce que je sais de la mort et Ce que je sais de l’amour, rassemblés dans un coffret chez Hélium.
Parmi ses albums musicaux les plus marquants, citons «Philippe Katerine» (2010), «Magnum» (2013) et son dernier opus «Le Film».
À lire : Ce que je sais de la mort, ce que je sais de l’amour, Hélium, 2017.
À écouter : Le Film, Cinq7/Wagram Music, 2016.
Isabelle Sommier est professeure de sociologie politique au département de science politique de l’université Paris I Panthéon-Sorbonne, et chercheuse au Centre européen de sociologie et de science politique de la Sorbonne. Ses travaux se situent au croisement de la sociologie des mouvements sociaux et de celle de la violence. Elle a notamment publié La violence politique et son deuil. L’après-68 en France et en Italie (Presses universitaires de Rennes, 1998, 2008 – 2e rééd.) ; La violence révolutionnaire (Presses de Sciences Po, coll. « Contester », 2008), Penser les mouvements sociaux (La Découverte, coll. « Recherches », 2010) en codirection avec Olivier Fillieule et Éric Agrikoliansky.
À lire :
- La violence des marges politiques des années 1980 à nos jours, en codirection avec Nicolas Lebourg, Riveneuve, 2017.
- Marseille, années 1968, en codirection avec Olivier Fillieule, Presses de Sciences Po, 2018.
- Changer le monde, changer sa vie, en codirection avec Olivier Fillieule, Sophie Béroud, Camille Masclet et collectif Sombrero, Actes Sud, 2018.
Né en 1951, Pierre Lemaitre est écrivain et scénariste.
En quelques années, il s’est imposé comme l’un des meilleurs romanciers français de polars et de thrillers. Avant de se tourner vers l’écriture à temps plein, il enseignait aux adultes, et notamment aux bibliothécaires, la littérature française, américaine et la culture générale.
Il a déjà plus de 50 ans lorsqu’il se fait connaître avec Travail soigné, qui reçoit le Prix du premier roman du festival de Cognac. Suivront Robe de marié (2009, prix du meilleur polar francophone), Cadres noirs (2010), Alex (2011, prix des lecteurs policiers du Livre de Poche), Sacrifices (2012), Rosy et John (2013), Trois jours et une vie (2016). Délaissant le roman noir, il triomphe avec un roman picaresque, Au revoir là-haut, qui obtient le prix Goncourt en 2013 et qui a été adapté au cinéma par Albert Dupontel, avec qui il vient d’obtenir le César de la meilleure adaptation. Couleurs de l’incendie (Albin Michel, 2018), suite d’Au revoir là-haut, est paru en janvier dernier.
Bibliographie sélective
- Travail soigné, Éditions du Masque, 2006.
- Robe de marié, Calmann-Levy, 2009.
- Cadres noirs, Calmann-Levy, 2010.
- Alex, Albin Michel, 2011.
- Sacrifices, Albin Michel, 2012.
- Rosy et John, LGF, 2013.
- Au revoir là-haut (Prix Goncourt), Albin Michel, 2013.
- Trois jours et une vie, Albin Michel, 2016.
- Couleurs de l’incendie, Albin Michel, 2018.
- Miroir de nos peines, Albin Michel, 2020.
À écouter