L’intranquillité de Fernando Pessoa

Entre deux mondes
Lecture musicale
dimanche 28 mai, 21h30
1h30
20€ / 15€
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Avec Christophe Marguet (batterie), Frédéric Pierrot (lecture) et Claude Tchamitchian (contrebasse)

Je préfère la défaite, qui reconnaît la beauté des fleurs, à la victoire au milieu du désert, réduite à la cécité de l’âme, seule avec sa nullité séparée de tout.
Fernando Pessoa

Le Livre de l’intranquillité, du grand écrivain portugais Fernando Pessoa, fait partie de ces livres d’exception qui accompagnent la vie de nombreux lecteurs. Parmi eux, le comédien Frédéric Pierrot – que l’on a vu au théâtre, au cinéma chez François Ozon ou Ken Loach, et plus récemment dans la série En thérapie où il rayonne dans le rôle du psychanalyste – qui a décidé d’en faire une lecture sur scène. Comme introduction à cette proposition, il aime citer les mots Françoise Laye, traductrice du livre de Pessoa pour les éditions Christian Bourgois :
« Pessoa, pour nous dire, avec une suprême élégance, cette détresse totale de devoir exister, s’est forgé une langue nouvelle, chargée de nous amener au seuil de l’indicible. Il désarticule la phrase, viole la syntaxe, introduit ruptures, syncopes, rapprochements brutaux, coexistence de mots ne pouvant, par nature, coexister – bref, convulse son langage, en usant de toutes les ressources de la langue. […]
Le lecteur doit donc être averti que les innombrables ruptures ou violations de syntaxe, les images abruptes, les audaces, les néologismes, les obscurités, les mélanges de styles qui parsèment ce texte ne sont pas (obligatoirement) des erreurs de traduction : ce sont – transcrites comme a pu les transcrire le traducteur, malheureux et ravi – autant de merveilles, d’intraduisibles trouvailles de Pessoa, pour traduire le mystère […] »

Pour accompagner ce texte inoubliable, Frédéric Pierrot s’est entouré de deux musiciens de grand talent : le batteur Christophe Marguet et le contrebassiste Claude Tchamitchian, tous deux internationalement reconnus dans le monde du jazz. La musique, tour à tour légère et tendue, devient une langue à part entière qui se mêle à celle, indomptable, de Pessoa.
Une lecture musicale de haute tenue à ne pas manquer sur la scène de La Criée !


À lire

  • Fernando Pessoa, Le Livre de l’intranquillité, traduit du portugais par Françoise Laye, Christian Bourgois, 1988.

Reprise de la lecture musicale le jeudi 1er juin à la Fondation Camargo (Cassis) dans le cadre du festival Marseille Jazz des cinq continents.


La version trio de cette lecture musicale a été créée à la Maison de la poésie, Paris.

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