Didier Castino et Philippe Pujol
Rencontre animée par Sophie Quetteville
L’un est engagé à droite. Très très à droite, à l’extrême, si bien qu’il fut exclu d’un FN en pleine stratégie de « normalisation ». C’est le cousin du journaliste marseillais Philippe Pujol, prix Albert Londres 2014. Dans Mon cousin le fasciste, il dresse le portrait d’Yvan Benedetti, son double en négatif qui, entre un hommage de l’OAS et un rassemblement pétainiste, se fait l’idéologue d’une certaine France : raciste, nationaliste et xénophobe. L’autre est plutôt à gauche. Enfin, c’était en 1986, et il se souvient des manifestations étudiantes contre le projet Devaquet, plus particulièrement de la nuit du 5 au 6 décembre, quand Malik Oussekine tombe sous les coups de la police, au 20 rue Monsieur-le-Prince. C’est le titre du roman de Didier Castino qui, trente ans plus tard, revient sur ces instants dont les échos l’obsèdent : il y interroge notre rapport à l’histoire, nos engagements et nos renoncements.
À lire :
- Didier Castino, Rue Monsieur-le-Prince, Liana Levi, 2017
- Philippe Pujol, Mon cousin le fasciste, Seuil, 2017