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Alexandra Tobelaim

Alexandra Tobelaim a le goût des mots. Ceux qui concourent à la poétique du monde. Textes classiques ou contemporains, écritures dramatiques ou œuvres littéraires : peu importe tant que l’histoire lui « parle », tant qu’elle fait écho à ses préoccupations d’artiste, de femme et de citoyenne.

Comédienne formée à l’École Régionale d’Acteurs de Cannes, Alexandra Tobelaim s’oriente très vite vers la mise en scène et fonde la compagnie Tandaim en 1998. C’est en étroite relation avec le scénographe Olivier Thomas qu’elle imagine ses premiers spectacles, où l’espace est aussi important que les mots qui s’y déploient. Au fil des années se constitue autour d’eux une « famille » de théâtre, un noyau de fidèles acteurs et collaborateurs. Car Alexandra Tobelaim cultive l’esprit de troupe, celui qui permet à chacun d’apporter sa contribution au projet, de le questionner pour mieux lui permettre de s’affirmer. La ligne est claire : faire parler l’assise théâtrale qu’est le texte en jouant de l’ensemble des langages scéniques.

En amoureuse des mots, Alexandra Tobelaim aime à faire récit. C’est au plus près du « souffle » de l’auteur qu’elle façonne détail après détail, son théâtre d’histoires. Dans une proximité qui nait notamment des commandes qu’elle passe régulièrement à des auteurs vivants. S’immerger dans la langue pour mieux la traduire, voilà comment pourrait se définir sa démarche. Elle rapproche d’ailleurs volontiers le travail de mise en scène et celui de traduction. Transposer en images et en émotions, mettre à vif les acteurs pour qu’ils trouvent l’endroit juste de leur jeu. Traduire sans trahir, dans une langue de plateau contemporaine, capable de toucher les individus du 21e siècle que nous sommes. Car si Alexandra Tobelaim a le goût des mots, elle a aussi le goût des autres. Persuadée que le théâtre nous concerne tous et qu’il peut s’adresser à chacun, elle conçoit ses pièces avec une conscience aigüe du spectateur et multiplie les possibilités de rencontre en créant également pour l’espace public. Une scène ouverte au partage. À l’image de son théâtre.

Depuis 2020, elle est directrice du Centre Dramatique National transfrontalier de Thionville-Grand Est.

Isild Le Besco

Authentique et insoumise, Isild Le Besco a su se démarquer en tant qu’actrice dans de nombreux films : les films de Benoit Jacquot Sade au côté de Daniel Auteuil, A tout de suite, et L’Intouchable, de Cédric Kahn ; Roberto Succo, d’Emmanuelle Bercot ; La Puce et Back Stage, de Philippe Legay ; Le coût de la vie, de sa sœur Maiwenn Le Besco ; Mon roi, ou encore de Dagur Kari The Good Heart au côté de Paul Dano et Brian Cox.
Elle est également scénariste, réalisatrice et productrice de ses quatre longs métrages. Reconnue par ses pères comme une artiste complète de sa génération, elle se révèle encore une fois là où on ne l’attend pas en créant un spectacle inspiré du livre S’aimer quand même, signé de sa plume. Elle nous y livre ses pensées intimes dans une fresque onirique, avec force, douceur et puissance – tout à son image. La surprenante Isild Le Besco nous parle des femmes, de l’amour et de l’enfance. Dans une langue vive et canaille, naïve et crue, elle exprime la difficulté de communiquer quand les mots manquent et le bonheur qu’il y a à découvrir de nouveaux modes d’expression quand le langage ne sert plus seulement à se comprendre. À s’aimer quand même ?


Bibliographie

  • S’aimer quand même, Grasset, 2018.

Frédérique Aït-Touati

Auteur et metteur en scène, Frédérique Aït-Touati explore les liens entre sciences, littérature et politique et s’intéresse en particulier aux fictions de la science.
Elle est en résidence à la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon et à la Comédie de Reims de 2011 à 2013 pour le projet Gaïa Global Circus, en tournée depuis (France, États-Unis, Suisse, Allemagne, Grande-Bretagne, et récemment au Canada).
Elle collabore depuis une dizaine d’années avec le philosophe Bruno Latour pour faire de la scène une manière de pratiquer de nouvelles hypothèses, tout en questionnant l’irruption d’un nouveau personnage controversé, Gaïa, face auquel nous peinons à réagir.
Passionnée par l’astronomie et la microscopie, elle a notamment publié Contes de la Lune, essai sur la fiction et la science modernes.
Chercheur au CNRS, elle enseigne par ailleurs à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales et dirige le SPEAP (programme expérimental en arts politiques), en résidence aux Amandiers depuis 2014.

Tiphaine Raffier

Après une formation initiale à l’ENMAD de Noisiel (Val de Marne), où elle travaille notamment avec Rodolphe Dana, et l’obtention d’une licence en Arts du spectacle, Tiphaine Raffier intègre la 2e promotion de L’Ecole du Nord (2006- 2009). Elle y travaille sous la direction de Stuart Seide (notamment dans Quel est l’enfoiré qui a commencé le premier ? de Dejan Dukovski). Elle joue en 2010 dans Autoportrait, Autofiction, Autofilmage, mise en scène de Bruno Buffoli et Gênes 01 avec le collectif Si vous pouviez lécher mon cœur. En 2011, elle joue dans Tristesse Animal Noir, d’Anja Hilling mis en scène par Julien Gosselin (collectif Si vous pouviez lécher mon cœur) et dans Nanine de Voltaire, mise en scène par Laurent Hatat. En avril 2012, suite à une proposition du Théâtre du Nord, elle écrit, met en scène et joue dans La Chanson, qu’elle crée lors du 1er Festival Prémices. Puis elle écrit et met en scène sa deuxième pièce Dans le nom, créée en mai 2014 dans le cadre de la troisième édition du Festival Prémices. Elle travaille régulièrement au Théâtre du Prato avec Gilles Defacque, notamment dans Soirée de Gala, en tournée 2013/2014. Elle est de nouveau distribuée par Julien Gosselin dans Les Particules élémentaires de Michel Houellebecq présenté avec le Collectif Si vous pouviez lécher mon cœur au Festival d’Avignon In en juillet 2013 et repris en tournée de novembre 2013 à juin 2015 et à la rentrée 2017. Julien Gosselin la dirige à nouveau dans 2666 du Chilien Roberto Bolano créé en Avignon 2016 et repris au Festival d’automne à Paris puis en tournée. Sur la saison 16/17, Tiphaine Raffier a réalisé un moyen-métrage de sa première pièce de théâtre, La Chanson, créée en 2012 au Théâtre du Nord dans le cadre du Festival Prémices (projet accompagné par la société de production « année0 » et soutenu par le Centre National du Cinéma). Elle écrit et met en scène son troisième spectacle France-fantôme. Tiphaine Raffier est membre du collectif d’auteurs et d’artistes du Théâtre du Nord depuis 2016 et est associée pour 3 saisons au Théâtre de La Criée à Marseille.


Bibliographie

  • La Chanson, La Fontaine éditions, 2014.
  • Dans le nom, La Fontaine éditions, 2016.

Delphine Ciavaldini

Artiste plasticienne et scénographe, Delphine Ciavaldini a obtenu en 2008 le Molière indien de la meilleure scénographie pour le spectacle The Absent Lover, créé à Chennai (Inde) par Preeti Vasudevan. Afin de concilier différentes envies scéniques et plastiques, elle crée en 2011 la compagnie Feydra Tonnerre, rigoureusement tournée vers les textes et les formes contemporaines. C’est dans ce cadre qu’ont été créés Elena Ceausescu, carnets secrets, de Patrick Rambaud, mis en scène par Fabianny Deschamps (prix Acid Cannes 2015 pour New Territories) ainsi que le début de l’opéra Olympe du compositeur Ben Foskett, sur un livret de Laure Salama, avec Donatienne Michel-Dansac dans le rôle titre. En 2015, pour le Banquet d’automne du livre de Lagrasse, Delphine co-met en scène avec Franck Teysseré Promenade avec Luther, d’Yves Ravey (www.delphineciavaldini.com).